Conventionnel (américanisme) : cet adjectif en français veut dire : qui répond à une convention, qui respecte un accord. Mais ce sens est maintenant dévoyé, et l'on constate de plus en plus l'emploi du mot conventionnel dans le sens de 'classique' : des armes conventionnelles, par exemple, ou bien : Les théoriciens de la géopolitique internationale constatent que, depuis 1945, ce sont plus souvent des guerres civiles que conventionnelles que les États auront eu à affronter. Importation frauduleuse de l'anglais (ici il s'agit plutôt de contrebande).
Entendu sur l'excellente chaîne TiFun le 24.06.2009 : agriculture conventionnelle ! L'agriculture 'traditionnelle' semble ne plus exister pour les journalistes. Lu sur l'excellent Yaourt!, citant Teckyou : Certains promettent au PC – et à l’ordinateur conventionnel tel que nous le connaissons actuellement – une fin rapide. Que peut être un ordinateur conventionnel dans l'esprit du rédacteur ? Un ordinateur classique ?
Étymologie : du latin conventio, -nis : assemblée, union, réunion ; convention. De cum : ensemble, et venire : venir. Cf. couvent, anciennement convent.
Convertible : 'convertible' veut normalement dire : qu'on peut convertir (nombre, monnaie etc.) ou qu'on peut transformer. Le mot convertible, emprunté aux Anglo-Saxons, pour désigner un canapé-lit (ou tout autre objet transformable) est un calque abusif, qui ne fait gagner ni en clarté dans la désignation de l'objet, ni en temps, car les deux expressions comportent le même nombre de syllabes.
Étymologie : convertible, adjectif verbal de convertir, de cum : avec, + vertere : tourner.
Conversation : c'est ainsi que l'on appelle désormais un échange de correspondance. Conversation ? Correspondance ? Ce n'est pourtant pas la même chose. La conversation a été placée dans la corbeille annonce un site de messagerie quand on vient de supprimer un échange de messages. Il s'agit là tout simplement d'un message ou d'un échange de messages, et donc d'une correspondance. On confond ce qui est de l'ordre de la parole (conversation) avec ce qui de l'ordre de l'écrit (correspondance), et on a affaire là à une regrettable confusion, comme toujours avec les Anglo-Américains.
Étymologie : conversation, en français, c'est un échange de propos. Latin conversor, conversari : se tenir en un lieu, vivre en compagnie de quelqu'un, se conduire, se comporter. La "conversatio", c'était l'intimité avec, la fréquentation, le commerce avec.
Convivial : depuis qu'Ivan Illich a écrit « La convivialité », tout est maintenant
convivial : un programme, un écran, un clavier, une ambiance, la
météo (!?) etc … Ce terme viendrait de Brillat-Savarin, et il s'appliquait à l'origine à l'ambiance agréable des banquets. On se gargarise du mot
convivialité, alors que disparaît la simple chaleur humaine. Synonymes français : accueillant, agréable, aisé, ergonomique, facile...
PS qui n'a rien à voir : Ivan Illich, auteur autrichien, n'a rien de commun avec Ivan Ilitch, héros du roman de Tolstoï « La Mort d'Ivan Ilitch ».
Étymologie : du latin convivium, de conviva : convive. Convive, de cum : avec, et vivere : vivre. Au XVIe siècle, convive, venant de convivium, signifiait repas. Antérieurement convive au féminin avait signifié manière de vivre, manière d'être, état, disposition.
Convoquer : ce verbe ne signifie pas seulement appeler à faire comparaître ou appeler près de soi (convocation judiciaire, convocation médicale, convocation au commissariat, convocation à un examen, convoquer une assemblée etc.), mais aussi appeler, citer, présenter, faire référence à, voire dans le cas ci-après sélectionner :
Lilian Thuram a demandé à ce que Patrice Evra, capitaine des Bleus en Afrique du Sud, ne soit plus jamais convoqué en équipe de France. Ce verbe est pris dans un sens nouveau, « médiatique » : demander, appeler, en appeler à, inviter, pressentir, citer comme par exemple : « ...
dans Échos de stars (TF1), Stéphane Bern est ainsi convoqué pour sa familiarité (?)
avec les têtes couronnées ». Ou bien, cet autre exemple : «
À l’inverse, certains talk-shows convoquent la complicité du public en instituant une parole collégiale et désacralisante sur des célébrités transformées en simples faire-valoir de l’opinion commune ». On peut ainsi
convoquer un personnage illustre ou une autorité (déjà morts) à une émission ou dans un article comme référence :
Convoquant Alexis de Tocqueville, Hannah Arendt et Axel Honneth, l'auteure montre que notre sensibilité à la souffrance d’autrui s’est progressivement aiguisée, ou bien :
Pourquoi avoir convoqué Kakfa dans votre essai ? (par lettre recommandée avec AR ?) Dernier exemple, émanant d'un organisme patronné par le C.N.D.P. (
) :
Toute l’imagerie la plus gauloise, la plus grivoise, est convoquée en sous-main (évoquée ? Convoquée en sous-main = sous-entendue ?) Et comment comprendre le verbe
convoquer (et tout le charabia qui l'accompagne) dans l'exemple suivant ?
Inondation en espace péri-urbain : convoquer un éventail de disciplines pour analyser l’aléa et la vulnérabilité de la basse-Bruche (la Bruche est une rivière alsacienne).
() Centre National de la Documentation Pédagogique
Étymologie : du latin cum : avec, ensemble + vocare : appeler. Vocare vient de vox, vocis : voix, qui a également donné vocal, voyelle.
Cookies (anglicisme, prononcer
kʊkɪz ou koukize) : des gâteaux, ça !? Non, ce sont en fait de petits programmes coquins déposés à votre insu dans votre ordinateur et qui permettent à un site internet de vous repérer (tracer, en novlangue) sur internet : qui vous êtes, d'où vous venez, où vous allez, quels sites vous visitez. Il s'agit donc en fait d'espions ou de mouchards. Et ceci est fait en toute impunité. Que fait donc la Commission Informatique et Liberté ?
Étymologie : dérivé du verbe to cook, cuisiner. To cook serait de même racine que cocere, venant de coquere : cuire. Cf. en français l'expression « maître queux », queux étant un vieux mot désignant un cuisinier. Latin coquina : cuisine, espagnol cocina, russe кухня (kuchnia), etc.
Cool (anglicisme, prononcer
ku:l ou comme coule) : ce déterminatif anglo-saxon est employé pour désigner toutes sortes de situations agréables : C’est cool ! Également utilisé pour les personnes : Ce mec, il est cool (sympathique, agréable, « coulant »). Version redoublée : Cool, cool (du calme). On peut aussi allonger la syllabe pour lui donner plus de force: C’est cooool ! (chouette). Les gens cool sont forcément zen. Cet adjectif est invariable en anglo-saxon, mais on observe la graphie ‘cools’ au pluriel : En vrac : icones cools pour windows xp ou bien encore : « Un black » est aussi très utilisé par les gens cools qui connaissent pleins de « blacks » (il y a trois 's' contestables dans cette phrase, dont un est vraiment fautif [pleins]). Synonyme : Zen. Antonymes : Hot, Speed.
Étymologie : vieille racine indo-européenne, qui a donné cool, cold en anglais ; gel en français, etc.
Coordonnées : abcisse + ordonnée d’un point en mathématiques, mais maintenant cela signifie tout simplement une adresse. Quelles sont vos coordonnées ? Vous trouverez ci-joint les coordonnées et le plan d’accès à notre centre. Tout comme s'il s'agissait de coordonnées terrestres ou spatiales. Mais il est vrai qu'on repère maintenant une adresse par satellite (Google Earth, GPS etc.)
Étymologie : de co (cum) et ordonner, qui vient du latin ordo, ordinis : rang, rangée, ordre.
Copie (calque) : terme venu de l’anglo-saxon (copy), et signifiant ‘exemplaire’ :
Enregistrez maintenant votre copie du logiciel. En français, on appelle
copie la reproduction fidèle d’un original et on appelle exemplaire chacun des objets reproduits en série. Un exemple, parmi beaucoup :
Pour son premier tour de piste, et malgré un nombre de copies deux fois moins important (341 contre 894), le film de Josh Trank s'est offert le luxe de dépasser la comédie de Thomas Gilou de pas grand chose...
Mais les informaticiens et les néo-crétins confondent tout. La
copie est théoriquement interdite ou limitée pour les utilisateurs d’un produit informatique ou multimédia. Grâce aux lois des Anglo-Saxons et à la pression des grands groupes de diffusion, vous n’avez plus que le droit de payer.
Et évidemmment, le
droit de copie (droit de reproduction), c'est le
copyright, que vous trouvez partout non traduit (en français : tous droits réservés, droits de reproduction, droits d'auteur). On peut même trouver le mot
copyrighté : protégé.
Ce site est entièrement copyrighté. Vive la mondialisation !
Pour les curieux, le néo-flicage des citoyens et des internautes, sous prétexte de « protéger » les droits d'auteur, a été considérablement renforcé avec le fameux traité
ACTA.
Étymologie : l'étymologie de copie est étonnante ; copie vient du latin Copia : déesse de l'abondance (de cum et ops : richesse). Copia signifie en outre en latin : richesse, possibilité, capacité, permission, d'où le sens restreint de permission de reproduire, de copier. Latin médiéval copiare : transcrire, proprement : transcrire en grande quantité. Le sens d'exemplaire (par exemple en informatique) est dû aux Anglo-Américains. Le fameux "droit de copie", cher aux Anglo-Américains, favorise leur richesse.
Copie (revoir sa ~) : en un temps où l’école est décriée pour le manque de formation qu’elle assure bravement, l’expression scolaire ‘revoir sa copie’ s’emploie souvent pour signifier : corriger ou modifier son projet, présenter un nouveau plan : Sous la pression des syndicats, le ministre a été obligé de revoir sa copie. Dans la foulée, on trouve rendre sa copie, dans toutes sortes d'acceptions : livrer, remettre, présenter un rapport. Le rapporteur a remis sa copie à l'Assemblée. L'Assemblée considérée comme une salle de classe ? Il est vrai que l'on y chahute souvent. Le comité Balladur rend sa copie à Nicolas Sarkozy comme à un examen ?
Étymologie : pour copie, voir rubrique précédente. Revoir, du latin revideo, revisum, revidere (re-videre) : revoir.
Dans le même esprit : « J’ai école demain » = je vais au boulot demain. Ou bien dans ce même registre infantilisant : « La Grèce est le mauvais élève de l'Europe » ou Untel va passer son grand oral (audition d'un candidat en général, c'est quelqu'un déjà important pour un poste élevé). Autre exemple : A Marseille, premier grand oral pour le candidat Sarkozy. La formule est assez utilisée pour les candidats à l'élection présidentielle ; oral ou grand oral signifient alors débat télévisé, rencontre avec des journalistes ou meeting.
Copier-coller ou copié-collé (informatique) : cela signife reprise, reproduction, imitation telle quelle. Vient évidemment de l'informatique (faire un copié-collé) qui signifie prendre tel quel un texte dans un document et le mettre dans un autre document. Bizarrement, la forme employée est assez souvent le verbe à l'infinitif, alors que le participe passé semblerait plus logique. ... une constellation de sites dit « alternatifs » qui se contentent de copier-collé juste parce que « c’est contre le système donc c’est vrai » (les fautes sont du scripteur ; loteur n'a fait qu'un copié-collé). Autre exemple, avec les verbes à l'infinitif : Nicolas Sarkozy aurait la fàcheuse tendance à copier-coller bon nombre de ses discours...
Étymologie : pour copie, copier, voir le § sur copie. Coller, verbe à partir de colle, du latin colla, qui l'a emprunté au grec κόλλα (colla) : gomme, colle.
Copyright (anglicisme, prononcer
kɒpɪraɪt ou copiraïte) : droit de reproduction, droits d'auteur. Voir ci-dessus. Ne pas confondre avec co-pirate, ou membre d'un groupe d'informaticiens (en général, jeunes) piratant des données informatiques.
Étymologie : voir à Copie.
Cordialement : cet adverbe, parfois abrégé en Cdlt, termine invariablement tout message électronique. La cordialité, c'est un sentiment chaleureux certes, mais assez distant. On n'est cordial qu'avec des personnes étrangères, mais qui on peut rester à couteaux tirés (cf l'« Entente cordiale » entre la France et l'Angleterre). Méfiez-vous donc de ceux qui vous écrivent et terminent par
cordialement : en général, ils se
foutent totalement de vous.
Étymologie : voir à
Cœur.
Corporate (anglicisme, prononcer kɔpərət), avec l'adjectif corporatif (langage du management) : corporate, ça veut tout simplement dire : d’entreprise, qui appartient à l’entreprise. Corporatif est un adjectif refait français, qui signifie la même chose que le corporate anglais. Tout cela est du langage économiquement correct de technocrates, destiné à jeter de la poudre aux yeux. Exemples : Groupement de football corporatif de Trifouillis les Oies, ou bien : Vêtements identifiés avec votre logo corporatif. Le symbole ou le dessin de l’entreprise auraient été trop simples. Lu sur une pub : Laissez-nous vous conseiller pour vos cadeaux corporatif (sic) afin de trouver le panier idéal pour impressionner un client ou un employé.
Étymologie : en français corporatif signifie : ce qui est propre aux corporations (regroupement de personnes exerçant la même profession). Corporatif vient du latin corporatus : formé en corporation. La racine est corpus : corps. L'emploi de corporatif décrit dans le paragraphe précédent est un anglo-saxonnisme de mauvais aloi, répandu sur nos écrans d'ordinateur avec le logo de Windaube et sa raison sociale : Micromou Corporation (= société Micromou).
Corps (sans vie) : tout simplement un cadavre. Or, dans l'hôpital où celle-ci séjourne, on retrouve le corps sans vie d'une infirmière, Magali, vraisemblablement assassinée dans la lingerie de l'établissement. Ou cet exemple, encore pire : Les secours arrivent rapidement, mais leurs corps (des randonneurs) sont déjà sans vie. Ou encore : A Bordeaux, découverte du corps sans vie d'une magistrate (découverte du corps d'une femme magistrat). Les journalistes semblent employer l'expression corps sans vie au lieu de cadavre ou de mort ; ils pensent sans doute que ça heurte moins les oreilles. Et on a introduit le mot « vie », comme pour gommer la mort. Principe de novlangue : remplacer un mot par son contraire, comme dans « Pôle emploi », « diagnostic vital », « sans domicile fixe »...
Étymologie : corps, du latin corpus, corporis : corps. Vie, latin vita : vie. Sans, du latin sine : sans. Le 's' terminal de sans viendrait de la forme latine barbare sinis (cf. italien senza : sans).
Correct : adjectif à la mode et qui signifie juste, exact.
Correct ! s'exclame par exemple une présentatrice d'émission de télévision, quand un candidat a répondu de façon exacte à une question. Importation frauduleuse de l'anglo-saxon.
Tout est quelquechosement-correct de nos jours :
politiquement correct,
socialement correct,
médiatiquement correct,
alimentairement correct etc. Il n'est pas inutile de rappeler que “correct” signifie en français : convenable, conforme à des règles fixées (
tenue correcte exigée). L'emploi abusif de cet anglo-saxonisme devient odieux. Voir
Politiquement correct.
Étymologie : correct, du latin correctus, participe passé du verbe corrigo, correctum, corrigere : redresser, mettre droit (co-rigere). La correction, c'est le fait de remettre droit. Ce même verbe dérive d'une racine qui a donné régir, roi (rex), rectitude. Cf. l'omniprésent
O.K., qui serait l'abréviation de l'expression « all correct », mal orthographiée.
Corrompu (informatique) : ne signifie plus ‘qui cède à la corruption ‘, mais simplement ‘altéré’ ou ‘endommagé’ dans la langue des informaticiens : Pour réparer les associations de fichiers corrompus dans votre base de registre. Ou bien : Ce fichier est corrompu, les données ont été corrompues. Ou encore : ... il est très difficile et dangereux de la supprimer [la partition], car elle contient les fichiers système de démarrage et le Master Boot Recorder (MBR) peut alors être corrompu ou disparaître. Tant il est vrai que l’informatique corrompt les mœurs.. A signaler que pour un oui, pour un non, vos fichiers peuvent être corrompus dans votre ordinateur : virus, instabilité du système MicroMou, ou simple incompétence des informaticiens ayant élaboré le programme. Importation frauduleuse de l'anglo-saxon 'corrupted'.
En français, le mot corrompu évoque non seulement la corruption morale, mais renvoie à l'image d'aliments ou de chairs corrompus : image affreuse de chairs putrides, grouillant de vers. Des fichiers corrompus, sont-ce des fichiers pourris et pleins d'asticots ?
Étymologie : du latin corrumpo, corrumpere, de cum et rumpere, rompre. Corrumpere, c'est mettre en pièces, détruire complètement et aussi gâter, détériorer, corrompre, séduire, violer. Le sens latin est très fort et n'a pas vraiment de rapport avec le sens anglo-saxon actuel.
Cotation (ou quotation) : devis, proposition de prix. N'a donc rien à voir avec une cotation boursière.
Étymologie : néologisme, XXe sième siècle (1929). Vient du verbe coter (des actions), dénominatif de cote. Cote, du latin quota (pars) : quelle (part). Latin quotus, quota, quotum : lequel, laquelle en ordre ou en nombre.
Côté : s’emploie dorénavant dans le sens de : quant à, en ce qui concerne, pour ce qui est de, voire tout simplement chez. Côté Démocrates (chez les Démocrates), c'est Obama qui semble l'emporter. Ou bien : Côté températures, on va assister à un rafraîchissement général. Ou encore : Côté information, les affiches en gare sont imprimées sur des beaux papiers aux couleurs de la SNCF. Lu sur un merdia : En fait, côté histoire, la plus passionnante reste celle de John le Rouge. ‘Entendu à la télé’ : Ce soir émission spéciale dragqueen, côté look. Côté français, les néo-crétins sont totalement à côté de la plaque.
Cet emploi à contresens du mot côté pourrait indiquer que les gens préfèrent se tenir à côté du véritable sens des choses plutôt que dans le cœur de la signification.
Étymologie : du latin costa : flanc, côté. A également donné coteau.
Couchsurfing, Couchsurfer (anglicismes, prononcer kaʊʧ sɜ:fɪŋ / kaʊʧ sɜ:fə(r) ) : ces mots non traduits de l'anglo-saxon désignent le fait de trouver pour un voyageur, par l'intermédiaire d'internet, un hébergement quitte à lui d'héberger à son tour un autre voyageur. Le couchsurfeur-voyageur en vacances sera vraisemblablement un couchsurfeur-hébergeur une fois rentré chez lui. Souvent prononcés kaoutchseurfeur, kaoutchseurfing par les partisans convaincus de l'anglo-saxonnisation. En tout cas, des noms à coucher dehors.
Étymologie : 'a couch', c'est un divan, un canapé en anglais. De l'ancien français coucher, venant du latin colloco, collocare : placer, disposer, placer dans une position horizontale, coucher...
Coucou : ce cri du coucou est devenu synonyme de « Bonjour » dans le langage néo-crétin : Un petit coucou depuis la Baule .
Étymologie : onomatopée. Latin cuculus.
Cougar (
couguar) (américanisme) : c'est l'appelation étazunienne du félin connu sous le nom de
puma dans le reste du monde. Cette espèce d'animal (le puma ou couguar) est officiellement éteinte aux Étazunis depuis plusieurs décennies, mais elle renaît sous la forme de femelles chasseuses d'hommes jeunes pour satisfaire leur appétit sexuel. Ce genre de chasse à l'homme est socialement toléré, alors qu'il est désapprouvé quand il s'agit d'hommes en quête de femelles pour satisfaire leur libido, surtout si les femelles sont mineures. Annonce Gougueule :
Rencontrez une COUGAR ? Des femmes mûres cherchant des jeunes et beaux mecs disponibles. C'est à la limite du proxénétisme.
Né aux Étazunis, ce mouvement gagne maintenant l'Europe, comme beaucoup d'idées alacon issues du Ponant.
J'ai testé la coach des cougars, titre un article de Trop-Santé. Admirons au passage le double néo-crétinisme «
la coach ». Et un peu plus bas : ...
la cougar dispose d'armes secrètes pour apprivoiser le toy-boy, dès le premier rendez-vous. Les proies des
cougars sont donc des « toy-boys », ou hommes-jouets, ou gigolos dans l'argomuche de Pantruche et d'ailleurs. C'est mieux en le disant en anglois, sans doute, à moins qu'il ne s'agisse d'un subterfuge plus ou moins conscient pour masquer une réalité.
Étymologie : le mot cougar vient du tupi (une langue amérindienne) : susuarana, qui veut dire : lion de montagne, déformé par les Portugais en cucuarana, et est devenu couguar au XVIIe siècle .
Couleur (homme de ~) : personne se distinguant par la couleur de sa peau. On dit aussi en néo-langue : qui appartient à la diversité, qui appartient à la minorité visible. Conclusion : les hommes blancs autochtones sont semblables d'une part, et invisibles d'autre part. Ce que l'on peut considérer comme une insulte raciale, énoncée par des anti-racistes néo-crétins.
PS qui n'a rien à voir : les Martiens, ou petits bonshommes verts, ne sont pas considérés comme des hommes de couleur. On se demande pourquoi (parce qu'ils ne touchent pas d'allocs ?)
Étymologie : latin color, -ris : couleur, aspect du visage, teint, aspect extérieur.
Couleurs : les couleurs symbolisent tout un tas de trucs en néo-langue. Sans faire référence à la théorie des couleurs, mise à l'honneur par Goethe, ni à la chromothérapie, il faut noter que les couleurs sont utilisées pour désigner certains aspects de la vie et de la société. Loteur livre au lecteur un petit essai sur les couleurs.
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Quand on parle des Bleus, on fait référence aux sportifs français qui, quelle que soit la couleur de leur maillot, sont désignés par cette couleur. Retrouvez un résumé du parcours des Bleus en 2011, qui s'inscrit dans une série d'invincibilité en cours de 17 rencontres sans défaite, pérore le site de l'équipe française de fouteballe. Les Bleus, bizarrement, sont aussi appelés les Tricolores. Le bleu symbolise également la droite en politique.
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Le lecteur attentif aura remarqué que 'Bleus' comporte une majuscule à l'initiale. D'autre part, bleu, bleusaille sont aussi des mots pour marquer péjorativement quelqu'un qui n'a pas d'expérience. Un bleu est une personne nouvellement arrivée dans une organisation (armée, police...) ou bien : La bleusaille est arrivée, on va bien se marrer. Cela vient de l'argot militaire, où un bleu désignait une recrue.
D'autre part, un très grand nombre d'expressions ou de locutions traditionnelles comprend le mot
bleu :
sang-bleu (appartenance aristocratique ; bleu signifie ici l'aristocratie), palsambleu (juron voulant dire : Par le sang de Dieu ; bleu signifie ici Dieu), casques bleus (forces de l'O.N.U. ; bleu signifie ici la paix), écran bleu de la mort (plantage défénitif du système Windaube ; bleu signifie ici la mort, ou que le système est foutu), cordon bleu (grand cuisinier ; bleu signifie ici la maîtrise), train bleu (train de nuit ; bleu signifie ici la nuit), pilule bleue (Viagra ™ © ® ; bleu signifie ici la puissance masculine), ballets bleus (parties fines réunissant des hommes et des éphèbes [aucune allusion politique] ; bleu signifie ici la pédérastie), les socialistes ont des bleus à l'âme (des blessures à l'âme ; bleu signifie ici au sens figuré un hématome), et loteur aime bien le bleu d'Auvergne (fromage avec moisissures ; bleu signifie ici moisissure, c'est-à-dire un champignon microscopique, dont la pénicilline fait partie), etc. etc. etc.
Comme le lecteur peut s'en apercevoir, un symbole recouvre un grand nombre de significations, qui sont parfois opposées (cordon bleu ≠ un bleu, une bleusaille).
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Quand on parle des Verts, par exemple, on fait allusion aux membres d'une secte, qui a commencé à prospérer dans la deuxième moitié du XXe siècle, à savoir la secte Ékollo ou Écolo, émanation de la Wicca. Cette secte prône le respect de la Nature (plus exactement de l'Environnement, qui est la traduction de la Nature en langue néo-crétine), et impose tout un tas de restrictions aux citoyens désirant vivre normalement.
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Le lecteur attentif aura remarqué que 'Verts' comporte une majuscule à l'initiale. Les Verts, qui font imposer des normes de plus en plus draconiennes contre la pollution (
CO2), contre la dispersion bordélique des déchets (atomiques ou ménagers), etc. polluent sans vergogne à qui mieux mieux avec leurs voitures, leurs avions ou leurs hélicos qui produisent des tonnes de CO2. « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais », telle est aussi la devise des Verts. Deux remarques : 1. les écolos sont comme les pastèques : verts à l'extérieur, rouges à l'intérieur ; 2. Dany le Rouge est devenu chef de file des Verts. Le vert est la couleur complémentaire du rouge.
Le vert est la couleur de la chlorophylle, de la nature (feuillage, plantes, arbres, herbes, chevaux et juments (chez les Japonais : 青 馬 [ao-uma] : cheval vert, chez Marcel Aymé : La Jument verte). Le vert est censé avoir un pouvoir apaisant, alors que le rouge est censé exciter. Comme couleur prétendument apaisante, le vert est la couleur de l'autorisation, de la permission (feu vert). La plante qui est par excellence associée au vert est la menthe, dont les arômes artificiels parfument nombre de cochonneries vendues par les industries alimentaires. Il n'est pas inutile de rappeler que la menthe est une plante tueuse. La grenouille, qui est verte sous nos latitudes, doit aussi sa coloration à la chlorophylle, ou bien au mimétisme pour qu'on la confonde avec le feuillage (les savants ne sont pas d'accord là-dessus).
Le vert est la couleur de l'espoir (alors que les Verts symbolisent le désespoir de la planète), c'est aussi la couleur du diable, de Green Pisse, des martiens (les « petits hommes verts »), de la mort (« Soleil vert » ; Molière est mort dans un habit vert ; le vert porte malheur au théâtre ; les morts sont représentés avec un teint verdâtre), des poisons et des remèdes (les croix des enseignes de pharmacies sont le plus souvent vertes), de l'Islamisme. Bref, comme noté plus haut à propos du bleu, un symbole a une multitude de significations, parfois opposées (énantiosémie).
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Quand on parle des Rouges on fait allusion aux communistes, avec leur drapeau rouge de la révolution, couleur du sang des ouvriers et paysans sacrifiés par les grands, les exploiteurs, les capitalistes. Le rouge est aussi le signal du danger extrême, de la violence, du feu, voire de la mort (Le Spectre de la Mort rouge). C'est le signal de l'interdiction (feu rouge), des embouteillages (journées rouges). C'est la couleur de l'excès.
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Le lecteur attentif aura remarqué que 'Rouges' comporte une majuscule à l'initiale. Les Rouges, les cocos ont de tous temps défendu le prolétariat, ce sont peut-être les seuls qui le défendent dans cette ère de mondialisation, dans un combat d'arrière-garde.
La couleur rouge a été de tous temps, en Occident, le symbole de l'érotisme, de la passion, de l'amour exacerbé. Comme symbole du feu, de l'embrasement, c'est un symoble duel, qui apporte chaleur et lumière, mais aussi mort et dévastation. Les magistrats portent la robe rouge dans les affaires criminelles. Le rouge est la couleur de la libido, du plaisir intense, mais aussi de l'agressivité, du danger extrême (
alerte rouge), de l'exclusion (carton rouge), de la mort a-t-on déjà dit : la muleta est un morceau de drap rouge que le matador (le tueur) agite devant le taureau pendant la « faena », ou « travail » avant la mise à mort. Loteur, qui a une voiture rouge, atteste que celle-ci est particulièrement visée, semble-t-il, par les chauffards. Cela doit être dû à la nature excitante du rouge. Loteur songe à la faire repeindre en vert.
Le rouge est la couleur des hautes personnalités (dérouler le tapis rouge), mais aussi celle des putes et des maisons closes (la lanterne rouge). Le rouge est enfin la couleur préférée de loteur (vin rouge).
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Quand on parle des Roses, on fait allusion non pas aux fleurs, tant célébrées par Ronsard (Mignonne, allons voir si la rose ...) et Malherbe (Et Rose, elle a vécu ce que vivent les roses, l'espace d'un matin), mais aux socialistes (les « socs »). Les socialistes ont fait main basse sur ce magnifique symbole. On a vu, on voit et on verra encore de quoi ont été, sont et seront capables les socs en matière sociale et politique.
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Le lecteur attentif aura remarqué que 'Roses' comporte une majuscule à l'initiale. Les Roses se sont depuis longtemps signalés par ce qu'ils appellent une politique « sociale », qui est, semble-t-il plus démagogique que vraiment sociale ou socialiste, étant donné le niveau de vie de nombre d'élus roses. Le rose est parfaitement compatible avec l'or des prébendes ou les ors de la République. En tout cas on peut dire qu'avec les Roses, ce n'est pas la vie en rose.
Le rose est une couleur fadasse (romans à l'eau de rose), ambiguë (triangle rose affecté aux homosexuels dans les camps national-socialistes allemands). Si Homère a su magnifier
l'aurore aux doigts de rose, cette couleur n'en reste pas moins une couleur féminine, sinon mièvre, destinée aux petites filles. C'est un symbole d'érotisme aimable (peau rose d'exquises nudités), mais aussi de luxure (minitel rose, ballets roses (avec de très jeunes filles). Les seules formes de rose qu'apprécie loteur sont celles des éléphants roses qui ne sont pas des élus socialistes et de la charcuterie.
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Quand on parle des bruns, on fait allusion aux heures les plus sombres de notre histoire, celles que honnissent tant d'associations bien-pensantes qui n'ont connu de ces heures sombres, de ces mois sombres, de ces années sombres pas le moindre commencement de début de conséquence sur leur famille, leur corps ou leur âme. Pas la moindre misère qui les empêche de digérer leur caviar, leur homard ou leur champagne.
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Le lecteur attentif aura remarqué que 'bruns' ne comporte pas de majuscule à l'initiale. C'est que les bruns ont mauvaise presse. N'importe quel
TdC, ayant une situation tant soit peu en vue, se fera un devoir de cracher sur les bruns. Tel ou tel animateur de télévision refusera tout net d'inviter un brun à son émission, tel ou tel histrion de banlieue dénigrera les bruns sans raison, tel ou tel homme politique les diabolisera à outrance, etc.
La couleur brune est celle de la terre, des troncs d'arbre, des marrons, du chocolat, de nombreux animaux à fourrure brune ; c'est aussi, révérence parler, celle de la merde, celle du
Caca cool. Mais, quand on dit d'une fille qu'elle est brune, il faut entendre par là que ses cheveux et ses poils sont plutôt noirs.
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Quand on parle d'Orange, on fait allusion non pas au fruit, symbole de soleil et de pays du sud, mais à une entreprise qui est une émanation de France Téléfon, et à ce titre se croit en position de monopole en ce qui concerne la téléphonie et les services internet. Il y a peu à dire sur cette entreprise, sinon les choses habituelles : irrespect des clients, des salariés, produits peu concurrentiels...
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Le lecteur attentif aura remarqué qu'Orange comporte une majuscule à l'initiale. Pour un nom de société, en effet, la majuscule s'impose. Orange, de même que France Téléfon, la société-mère, se distinguent par leur mépris du français, et s'ingénient à promouvoir le globish. Il est dommage que cette entreprise ait choisi comme nom 'Orange', car c'est la couleur du soleil et de l'énergie, du sacré (dans l'hindouisme), et récemment on en fit la couleur de la paix (Révolution orange). Mais c'est aussi un symbole de poison et de mort (agent orange, popularisé par l'entreprise
Monsalo). C'est aussi un signe d'avertissement (feu orange), d'alerte de danger (
alerte orange).
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Quand on parle des Blancs, on fait acte de racisme, car la couleur blanche n'existe pas d'abord (le blanc est le mélange de toutes les couleurs), et ensuite les Blancs ne sont pas blancs, mais la couleur de leur peau est plutôt rosée, ou orangée. Pour parler novlangais (= néo-crétin), on ne dit plus « Blanc », mais « Caucasien », car la Très Sainte Inquisition de la bien-pensance l'a décidé ainsi.
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Loteur parle cependant des blancs
LÀ, sans faire acte de racisme. Sous nos latitudes tempérées, le blanc est la couleur de la propreté, de la pureté, de la virginité, du mariage. C'est aussi un symbole de paix (drapeau blanc), d'ésotérisme (lumière blanche). Il existe aussi du vin blanc, dont un des plus illustres représentants est le chablis.
Et, évidemment, comme pour tous les symboles, le blanc a une signification inverse : vieillesse (cheveux blancs), mort (linceul), deuil (marche blanche), fraude (blanchiment d'argent), protestation (voter blanc).
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Quand on parle des Noirs, on fait acte de racisme, car le noir est l'absence de couleurs. Il n'y a donc pas de couleur noire, pas de race noire. Loteur parle cependant des noirs LÀ. Le noir peut aussi désigner des journées d'événements dramatiques : mardi noir, jeudi noir, vendredi noir, ou samedi noir sur les routes. Traditionnellement, le noir est associé en Occident à la nuit, à la mort, au deuil, à la saleté, au diable.
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Symbole d'obsurantisme (époques noires, heures noires), le noir est aussi symbole de civilisation et de culture ; c'est en effet l'encre noire qui est le plus lisible pour imprimer des livres. Le noir peut aussi être symbole de sobriété et d'élégance (mode), mais aussi de gens qui ne rigolent pas (robes des juges, soutanes des prêtres). Voter blanc était un signe de protestation, lever le drapeau noir est aussi un signe de protestation, d'anarchie, c'est l'emblème de ceux qui n'acceptent pas l'autorité (drapeau noir des pirates). Si le blanc signifie la lumière, le noir c'est l'obscurité, la peur, l'angoisse, l'anéantissement, la disparition (trous noirs).
Il existerait, selon quelques personnes bien informées, d'autres couleurs ; en particulier un grand érudit a attiré l'attention de loteur sur le fait qu'il existe la couleur jaune. Celle-ci serait la couleur de l'or que loteur, qui n'est pas argenté, n'a jamais vu. C'est pourquoi loteur se permet d'émettre de doutes sur l'existence de l'or, et du jaune.
Courrier (néo-barbarisme) : synonyme néo-crétin de lettre, voire de message. Je vous ai envoyé un courrier (= une lettre) sur la question ; et on peut lire sur le site de La Poste : Écrire un courrier (= un message).
Étymologie : courrier signifie en français normal : ensemble de lettres. Le facteur distribue le courrier. Anciennement, un courrier était un porteur de dépêches : Un courrier dépêché porte cette nouvelle. De l'italien correre : courrir.
Courser (XIXe siècle, familier) : poursuivre à la course :
Me voilà donc en train de courser le gamin qui avait bien cent mètres d'avance sur moi (Marcel Aymé, cité par le
Cnrtl). Mais que penser de ce titre trouvé sur Yaourt! :
Cinq jeunes gens armés auraient coursé l'adolescent de 17 ans ? Résultat : l'adolescent a été poignardé à mort.
Étymologie : dérivé de course : action de courrir. Ancien sens de course : action militaire, expédition maritime d'où corsaire. De l'italien corsa, dérivé du latin currere, cursus. L'ancien infinitif français était courre d'où chasse à courre.
Couscous : dans la série « Les cuisines étrangères », le couscous tient une place à part. Venu avec l'arrivée des Pieds-Noirs qui avaient pu échapper aux différents massacres en AFN (Afrique du Nord), c'était un plat fruste mais assez sympathique. C'est devenu, par la grâce des immigrés en masse, un plat complet (semoule / légumes / viande) qu'on sert dans les gargotes sous les appelations de
couscous royal (deux sortes de viandes) ou de
couscous impérial (trois sortes de viandes). Le
couscous républicain n'existe pas, du moins à la connaissance de loteur.
C'est, avec les
hamburgers, les
pizzas et la cuisine prétendument chinoise, la restauration qui est en passe de détrôner la cuisine française, trop élaborée pour les palais grossiers de nos (jeunes) contemporains. On peut dire que la France est attaquée sur tous les fronts par les Anglo-Saxons, les Islamistes et les Chinois.
Étymologie : emprunt à l'arabe d'Afrique du Nord kouskous, lui-même emprunté au berbère.
Couvert : «
Sortez couvert ! » proclame un slogan anti-sida. On prie ces chers jeunes de prendre des précautions, de bien mettre un préservatif avant l'acte. «
Sortez couvert ! » L'auteur, lui, étant d'un autre âge, avoue qu'il roule en décapotable. D'où cet inévitable palindrome
(7) : « SEXE VETU, TU TE VEXES ».
Variante islamique :
Sortez couvertes ! mais là il s'agit du port du voile pour les femmes.
Étymologie : couvert, participe passé du verbe couvrir ; du latin cooperire, de co, pour cum, et operio, operire : couvrir, recouvrir. D'où en français opercule.
Covoiturage : forme évoluée de l'auto-stop. Cette forme de transport a été popularisée depuis le déferlement de grèves des services de transport (train, bus, métro), appelés par humour sans doute « services publics ». Durant ces grèves, moins d'un pour cent des 'travailleurs' bloquent plus de 99% des gens qui travaillent. C'est l'exercice de la démocratie. Et en plus, ça permet de créer des contacts ; de quoi se plaignent les usagers ?
Étymologie : de co (cum) : avec et voiturage, fait sur voiture. Voiture vient du verbe latin veho, vehere : porter, transporter. Ce qui a donné vehiculum : moyen de transport, voiture, chariot. En français voiture et véhicule sont des doublons.
Crack (anglicisme, prononcer
kræk) : il s'agit bien sûr d'une forme de drogue aux effets dévastateurs. Mais en informatique c'est le fait de "déplomber" un logiciel : cracker un programme, un mot de passe. A donné le substantif : cracker (prononcer craqueur) : celui qui déplombe, craque ou casse un programme. Souvent les crackers sont des cracks en informatique. Voir Hacker.
Étymologie : onomatopée : to crack signifiant faire du bruit en cassant, en craquant. En anglais, un crack, c'est un poulain favori d'une écurie de course, c'est un cheval de course exceptionnel. D'où le sens français : un as, quelqu'un de très fort dans son domaine.
Craindre (Ça craint) : verbe désormais intransitif, comme communiquer et bien d'autres. Ça craint doit vouloir dire dans le patois des djeunz : c'est dur, c'est terrible, c'est affreux, voire c'est risqué, c'est dangereux. Il a dû essayer l'install du Windaube SPécial 2, ça craint !
A donné l'adjectif invariable jeune craignos (minable, sale, moche, désagréable, louche, repoussant, dangereux) : une ambiance craignos, une fille craignos. A remarquer que la formation argotique respecte la palatalisation en -gn, comme dans craignons, craignant etc.
Étymologie : craindre, du latin tremo, tremere (avec alternance tr / cr) : trembler, redouter. Grec : τρεμω (tremô) : trembler, craindre. Craindre et trembler sont donc de même racine.
Craquant : qui fait ‘craquer’ : émouvant, attendrissant, voire bandant. Cette fille-là, elle est craquante ! Un peu dépassé.
Étymologie : de crac, onomatopée.
Craquer : verbe désormais transitif pour certains néo-crétins : Est-il mauvais de craquer ses articulations ? (= de faire craquer ses articulations).
Crash (d’avion) (anglicisme, prononcer kræʃ ou 'crache' comme le fait la plupart des néo-crétins) : de nos jours, un avion ne s’écrase plus, il « se crashe ». A remarquer que même l’orthographe est anglo-saxonisée (crashé et non craché par exemple, alors que le groupe consonantique ‘sh’ n’existe pas en français. Encore une victoire des néo-crétins). Une catastrophe aérienne, un accident d’avion sont devenus dans la bouche ou sous la plume des journalistes néo-crétins des crashs [ ou crashes ? ]. Importation frauduleuse de l’anglo-saxon. À cracher de dégoût. Commentaire d'un brillant chroniqueur : « ... crash est un mot anglo-américain couramment utilisé en français contemporain, pour désigner un accident d’avion. On l’emploie d’autant plus qu’on n’a pas d’équivalent français (sic) ». Conclusion : avant 2000 (env.), la France ne comptait pas d'accidents d'avion, il n'y avait donc pas de mot pour les désigner. Et pourtant Coluche disait, en parlant de Roger Gicquel : « A chaque fois qu'un avion s'écrase dans le monde, on a l'impression que c'est sur ses pompes ».
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« Chaque fois qu'un avion s'écrase dans le monde,
on a l'impression que c'est sur ses pompes ».
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Dans le même sens on trouve
crash-test (test de collision, test d'accident) pour les automobiles : on les fait s'écraser contre un mur pour prendre différentes mesures. N'a rien à voir avec un crache-test, au cours duquel on s'exerce à cracher différentes choses : pépins de raisin, jet de salive, mots grossiers etc. etc.
Dans le registre stupide ou ridicule, on peut même lire dans un magazine féminin des choses comme : «
Nous le devons au crash entre les mois, cette sorte de raccourci qui confusionne les garde-robes, les corps, les têtes… ». Après la féminisation des fonctions ou des métiers, ces dames des magazines féminins 'foutent un bordel noir' (expression reprise telle quelle de la plume d'un ministre) dans la langue. D'après nos lectures, ceux ou celles qui maltraitent le plus le français sont les informaticiens, les journalistes en général et les journalistes des magazines féminins en particulier, et les économistes.
Chez les informaticiens, un crash, c'est un 'plantage' ou une perte irrémédiable.
Un crash disk.
Mon disque s'est crashé, j'ai dû en acheter un autre.
Fidèles aux principes de la
novlangue, les journalistes en particulier emploient à tour de bras le mot
crash, court, onomatopéique, facile à prononcer, et donc facile à retenir, dans de nombreux sens, comme on vient de le voir : choc, collision, accident, accident d'avion, écrasement, atterrissage forcé, catastrophe aérienne, ou une chute tout simplement : "Nous l'avons amené ici et maintenant, nous allons attendre jusqu'à ce que l'agence spatiale russe vienne la prendre, si elle en a besoin", a déclaré le policier Sergey Bobrov, qui était l'un des premiers sur les lieux du crash et qui a fait glisser l'OVNI jusqu'au village d'Otradnesnky (il s'agit d'un morceau de métal non identifié).
Étymologie : onomatopée.
Cravate : ornement vestimentaire masculin, tombé en désuétude chez les grands de ce monde :
Morceau d'anthologie sur la cravate par 20 minutes point fr :
Barack Obama a taquiné François Hollande, seul dirigeant à porter la cravate pour l'ouverture du sommet de Camp David. Tous les hommes, du président de la Commission européenne José Manuel Barroso au Premier ministre japonais Yoshihiko Noda, s'étaient abstenus comme Barack Obama de porter une cravate... «François, on avait dit que tu pouvais enlever la cravate!», s'est écrié le président américain... Obama et Hollande ont ensuite suivi les autres dirigeants dans le bâtiment, pour évoquer les dossiers brûlants sur la scène internationale autour d'un dîner de travail. La Maison Blanche a diffusé tard vendredi soir une photo officielle de ce dîner. François Hollande, assis à la droite du président américain, n'y a plus de cravate. La typographie « à l'américaine » est, bien sûr, dans l'original. D'autre part, à quoi correspond le tutoiement de Barack Obama, puisque le tutoiement n'existe pas en anglo-américain ? Et puis se tutoie-t-on entre chefs d'État ?
Tandis que les simples fonctionnaires étazuniens peuvent, eux, arborer de somptueuses cravates :
Le sergent O'Connell et le lieutenant O'Connely de la S.V.U. avec les cravates conformes à leur rang.
Derrière, l'enquêteur O'Laughlin, avec une cravate plus sobre.
Créatif, créativité : on appelle maintenant
créatifs (substantif, diminutif : créas) les concepteurs et petits génies de la publicité, qui devraient théoriquement avoir assez d'imagination pour créer des formes nouvelles de messages publicitaires (affiches, radio, télévision). On confond allègrement création et imagination.
De la conceptualisation à la réalisation de vos supports graphiques, je vous apporte créativité, professionnalisme, réactivité, le souci du détail et la cohérence avec vos besoins (pourquoi un article défini pour les deux derniers, et pas d'articles pour les autres ?)
Mais on remarque vite que l'imagination des publicitaires consiste souvent à piquer les idées des autres et à les reproduire sous une autre forme, à peine modifiée : cas de 'pubs' pour des services internet ou de téléphonie, par exemple, où les différents services sont présentés dans un paysage (à moins que ce ne soit la même agence, qui ne s'est pas beaucoup foulée pour renouveler ses messages).
Cette forme de
créativité ne dépend plus de la création, mais de la réaction, c'est-à-dire de la faculté à réagir à tout semblant d'idée émise par un concurrent.
Substantif :
création, comme dans l'exemple ci-dessous.
Revoir la création !
(une petite animation publicitaire, réalisée en Flash).
Et, évidemment, pas d'accent sur le 'e'.
Au sens adjectival,
créatif, féminin
créative, a l'air de signifier maintenant 'original' pour les rédacteurs néo-crétins :
Les photos de famille très créatives de Jason Lee.
Étymologie : créatif, du verbe créer, venant du verbe latin creo, creare : créer, engendrer, procéer. Issu d'une racine indo-européenne qui signifie faire.
Crédit(s) : il s’agit tout simplement de citer les personnes qui ont fourni un article, une ou des photos etc. Il s'agit des traditionnels « remerciements » qu'on trouvait en fin d'article ou de livre, ou des sources. Cela n’a donc rien à voir avec un crédit bancaire.
Crédit photos. Lu sur une page internet, en parlant d'un article :
Par: (pas credité) (sic : pas d'accent sur cre-). Importation frauduleuse de l'anglo-saxon.
Pire encore, les crédits désignent, dans le cadre des études universitaires des étudiants en Europe (Programme dit Érasmus [Erasmus : « European Region Action Scheme for the Mobility of University Students », phrase en globish, intraduisible en français]), les examens ou diplômes obtenus. Exemple : Au sein de l’Union européenne, le système permettant à un étudiant de valider (sic) dans son université d’origine des examens passés à l’étranger est celui des ECTS (European Credit Transfer System) (mots en globish, intraduisibles en français). Après le Crédit Municipal ou le Crédit Foncier, voilà le Crédit Universitaire. L'Université, une annexe de la Banque Européenne ? Un pas de plus vers la marchandisation des connaissances et du savoir. Et le système de crédits est désigné par le sigle ECTS : European Credits Transfer System. Cette connerie ineptie anglo-saxonne remplace nos bons vieux "certificats" (de licence, de maîtrise), qui étaient devenus des "unités de valeur".
Étymologie : crédit, du latin creditus, participe passé de credo, creditum, credere : prêter, confier, avoir confiance, croire. Le crédit, c'est avoir confiance. Le sens moderne est un nélogisme plutôt barbaresque par rapport au sens latin. Voir
Croire.
Créneau : un créneau est normalement une ouverture dans une construction ou un rempart par laquelle on peut se défendre (châteaux-forts) ; ou alors un espace disponible entre deux espaces (entre deux automobiles par exemple) ; ou bien un espace de temps disponible (créneau horaire). Associé à l’adjectif ‘porteur’, il s’agit maintenant d’un prétexte, d’une occasion, d’un thème, d’un sujet ou d’une matière qui attirent ou mobilisent l’attention ou l’énergie : Pour ne pas vous engager dans une voie de garage, il faut impérativement vous demander si le créneau choisi [pour votre projet professionnel] est porteur. Créneau signifie donc ainsi espace ou temps ouvert, au sens propre ou figuré, dans lequel peut s’engouffrer n’importe quoi
Étymologie : dérive de cren, cran (entaille).
Creux (en ~) : officieusement, de manière non officielle, discrètement, par opposition, à l'opposé, de façon contraire, sous-entendu ... Elle confirme en creux qu'elle briguera le poste de Premier secrétaire au prochain congrès. La gouvernance en creux. L’emploi en creux. Les "non musulmans" à Istanbul aujourd’hui : une présence en creux. Le chômage est un travail en creux. L’emploi de cette expression révèle tout le creux de l’inventivité verbale des partisans de la novlangue.
Étymologie : étymologie douteuse. Peut-être en relation avec le latin crupta ou crypta : grotte, caverne.
Cri : il est de bon ton, maintenant, chez les géniaux « créatifs » de la publicité d'abaisser le contenu des dialogues jusqu'à la limite supportable du crétinisme : situations ridicules, dialogues débiles, musiques et couleurs horripilantes, etc. Le comble du comble, le fin du fin c'est de proférer des cris d'animaux pour manifester sa joie, son étonnement devant des chaussures, ou bien des pâtes à peine comestibles, présentées dans des cartons à passer au four à micro-ondes, ou des sandwiches MacDucon, ou bien même des voitures. C'est la régression animale. Comme disait Bernard Shaw : « Je ne sais pas si l'homme descend du singe, mais en tout cas il y remonte ».
Étymologie : cri, de crier, venant du verbe latin quirito, quiritum, quiritare (réduit en critare) : appeler, invoquer, crier. Cf. espagnol gritar, anglais to cry (pleurer).
Criminel (de guerre) : appelation réservée aux dirigeants et militaires des pays vaincus : Hitler, nazis, Slobodan Milosevic, Radovan Karadzic etc. Tandis que George Bush I & II, Dick Cheney, Paul Wolfowitz, Donald Rumsfeld etc. sont, eux, de grands pacificistes.
Étymologie : criminel, dérivant de crime ; du latin crimen, criminis : accusation; crime, méfait. En relation avec le grec κριμα (crima) : contestation, querelle, jugement et κρινω (crinô) : séparer, distinguer, juger.
Guerre, racine francique *werra : troubles, désordre, querelle. Cf. l'anglais war. Le latin utilisait, pour la guerre, le mot bellum (Si vis pacem, para bellum ; pour la traduction, voir les pages rousses du petit Larose).
Crise : au sens médical du terme, c'est un instant
bref de quelques minutes, quelques heures au plus, où la maladie atteint son paroxysme :
crise d'épilepsie. Après quoi, le patient guérit parfois (ou meurt, s'il n'a pas assez de forces pour récupérer). Une crise ne saurait donc être permanente. On peut aussi parler de la
crise de l'adolescence, de la
crise de la quarantaine, états passagers qui normalement devraient se résoudre sans trop de problèmes ni de dégâts.
De nos jours, le mot est souvent employé à contresens (les crises ne sont pas brèves, mais durent), et dans l'esprit des « élites » et des gouvernants néo-crétins, la
crise est une formidable occasion de faire traîner les choses en longueur, et devient le prétexte à toutes sortes de mesures contre les citoyens :
- réduction du taux des livrets d'épargne. Les gouvernants ne veulent plus que les citoyens économisent. "Appauvrissez-vous !" tel est leur mot d'ordre ;
- mesures destinées à appauvrir encore davantage les faibles revenus, tandis que les magnats de la phynance internationale font payer aux citoyens les pots cassés, et s'enrichissent de façon éhontée. Les banquiers touchent des aides ou des des primes scandaleuses ; ils n'ont jamais autant "engrangé" de bénéfices. Ils ne sautent donc pas par la fenêtre, comme lors de la fameuse crise de 1929 ce qui est bien dommage, car cela nous débarrasserait de cette engeance de vampires ;
- délocations ou réductions de personnel en masse par des entreprises faisant d'énormes bénéfices,
- etc. etc. etc.
Les gouvernants entretiennent même de
fausses crises comme en 2008-2009 pour asseoir davantage leur pouvoir sur les faibles. C'est la nouvelle démocratie, inspirée du capitalisme « libéral » à l'anglo-saxonne. Autrement le mot crise, tel qu'il est actuellement compris et utilisé par les néo-crétins, ne signifie plus que : période de stagnation ou de récession économique.
En tout cas, s'il y a une crise actuellement, au sens où l'entendent les néo-crétins, c'est bien une crise du langage qui est déformé, dénaturé, dont les mots ne veulent plus rien dire (contrecoup négatif de la
novlangue ou néo-langue
politiquement correcte).
Étymologie : du grec
κρισις (crisis) : fait de séparer, de distinguer, jugement. La crise est donc un moment décisif. Même racine que criminel (voir rubrique précédente). Latin cribrum : tamis, crible.
Crispation : au sens de sujet qui fâche, ou de conflit plus ou moins ouvert. La crispation due au nucléaire iranien. C'est crispant, non ? Contraire de crispation : la décrispation, rendue fameuse par un célèbre homme politique. Lue sur internet, cette phrase ambiguë : Une enquête d'IPSOS dans 23 pays révèle une "crispation" de l'opinion publique sur les questions d'immigration. Que signifie le mot "crispation" dans ce contexte ? Sujet sensible ? Sujet délicat ? Embarras, sujet embarrassant ? La néo-langue a réussi ce pari de rendre les mots flous.
Étymologie : du latin crispo, crispare : friser, boucler, agiter vivement. Même racine que crépu. Hé !? La crispation ne concernerait-elle, dans le dernier exemple, que les personnes crépues ?
Croire : nouvelle conjugaison : je croive, tu croives, il ou elle croive, nous croivons, vous croivez, ils ou elles croivent. Cela permet de faire basculer ce verbe dans le premier groupe, régulier.
QUEL esperance ont ceux qui ne croivent pas en DIEU ? La morphologie délirante de cette phrase est bien en accord avec la conjugaison moderniste. Autre exemple alacon : ...
c’est que,ils y croivent vraiment à ces conneries.
Attrapée avec un hameçon de 12 cette phrase incroyable :
Nous maintenons également qu'il y a de nombreuses raisons de croire que l'accusatrice de M. Strossky n'est pas crédible. Loteur a toute raison de croire que le rédacteur de cette phrase n'est pas lui non plus crédible.
Étymologie : latin credo, creditum, credere : prêter, confier, avoir confiance, croire. D'où le mot crédit. Voir
Crédit.
Croisade : les Croisades, durant tout le Moyen-Âge, étaient des sortes de pélerinages, ou encore des expéditions armées, pour reprendre les lieux saints et Jérusalem. Cautionnées par le Pape, elles permirent de nombreuses relations commerciales entre l'Orient "infidèle" et l'Occident chrétien, dont profitèrent surtout les cités commerciales italiennes et la papauté. Il y eut aussi d'autres croisades, dirigées contre des chrétiens, en particulier la croisade contre les Albigeois (XIIIe siècle).
Ce mot est maintenant dévoyé, et s'utilise pour
stigmatiser toute entreprise contre le monde
arabo-musulman (guerre d'Irak, guerre de Libye...) On fait ainsi reproche au ministre de l'Intérieur Claude Guéant d'avoir utilisé le mot croisade (mars 2011) :
Heureusement, le président (Sarkozy)
a pris la tête de la croisade pour mobiliser le Conseil de sécurité des Nations Unies. Le colonel Kadhafi utilise lui aussi abondamment ce terme contre les Occidentaux, mais on ne lui en fait pas reproche.
La croix, chez les chrétiens, est un symbole salvateur, et le fait de la présenter est supposé chasser le diable ou les ennemis de la foi. C'est pour cela sans doute que les mahométans l'ont en horreur, et à leur suite les partisans de l'
idéologie dominante. D'où le tollé contre Claude Guéant.
Question : que faire de nombre de drapeaux nationaux qui comportent une croix (Danemark, Finlande, Géorgie [en Europe ; ce drapeau comporte cinq croix], Grèce, Islande, Malte, Norvège, Royaume Uni, Suisse... ? )
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Danemark |
Finlande |
Géorgie |
Islande |
Norvège |
Suède |
Équivalent arabe : djihad
جهاد, lutte, guerre, et par là guerre sainte. Les campagnes d'attentats terroristes meurtriers contre les Juifs ou les Occidentaux sont considérées comme des djihads. Et les kamikaze sont promis au paradis d'Allah par l'assassinat de victimes innocentes.
Étymologie : du latin crux, crucis : croix, gibet. La croix, au départ, est un instrument de torture et de mort.
Croisé : part. passé du verbe croiser : mettre en croix. Comment doit-on comprendre cette phrase, relevée dans 20 Minutes : Dénonçant une «agression croisée injustifiée», Kadhafi [...] a affirmé que la Méditerranée était devenue «un vrai champ de bataille». (Les guillemets accolés sont du journaliste). Loteur avait d'abord compris le mot croisé comme synonyme de 'conjointe'. Ce n'est qu'à la relecture que l'évidence s'imposa : il ne s'agissait pas d'une agression croisée, mais d'une agression de Croisés. La manie de tout adjectiver, à la mode anglaise, introduit des erreurs de compréhension. Ou une majuscule à Croisée aurait fait tout de suite comprendre.
Croissance : de nos jours, pour les économistes et les néo-crétins, la croissance n'est plus seulement croissante ; l'on peut trouver une croissance zéro (= stagnation), voire une croissance négative (= récession). On savait que la logique n'était pas le fort des adorateurs de la novlangue. L'on est étonné de constater que les économistes ne la maîtrisent pas non plus. Cette thèse de la croissance zéro a eu de nombreux héritiers, en particulier la revendication de certains altermondialistes d’une « décroissance soutenable ». Croissance zéro, décroissance soutenable : qui dit mieux en matière de connerie novlangue ?
Quant aux journalistes de la french TV, ils parlent allègrement de croissance négative, pour dire décroissance ou récession. Cette année, on assistera à une croissance négative de -1 %. Sans doute des Bac -5.
Étymologie : du latin cresco, crescere : venir au monde, grandir, croître.
Cross-over (anglicisme, prononcer krɒs əʊvə(r) ou plus simplement crosse ovaire) : ce mot signifie littéralement 'croisement'. Beaucoup de personnes utilisent ce mot au lieu de recoupement (de données) : Est-ce que c’est possible de faire un crossover des données ? Est-ce que c'est possible d'utiliser des mots français ?
Il existe aussi un type de véhicules cross-over, qui est une variante automobile du « SUV » (sport utility vehicle) ou véhicule multi-segments (sic, véhicule à la fois de tourisme et de traction), dont sont friandes les peuplades étazuniennes, et que les constructeurs européens essayent absolument de nous fourguer par l'intermédiaire de réclames télévisées. L'utilisation de termes anglo-saxons pour l'industrie automobile marque encore une fois un recul des valeurs françaises face à cet envahissement qui devient de plus en plus insupportable.
Étymologie : cross, du latin crux : croix. Over : sur, au-dessus, allemand über. Cf. latin super : au-dessus.
Cru : du verbe croître, qui veut dire pousser. Un cru, c'est ce qui croît ou pousse dans une région donnée, et par extension c'est la région elle-même : cru de Bourgogne, cru de Bordeaux. Mais dans quel sens faut-il entendre la phrase : Vins de Bordeaux, 2009 un très mauvais cru pour les ventes ? Rebelote un peu plus loin : [...] l’année 2009, à défaut d’avoir été commercialement bonne, est un cru exceptionnel. Une année ne peut être un cru, à la rigueur un millésime.
Crucial : signifiait au départ, et dans le vocabulaire de la chirurgie : en forme de croix (incision cruciale). Puis, sous l'influence des Anglo-Saxons, le mot prit le sens de ‘carrefour de décisions’. Et maintenant, il veut dire : important, décisif, voire critique : Primaires américaines : la tension monte entre Clinton et Obama à la veille de scrutins cruciaux. De nos jours, tout peut être crucial : une décision, un moment, voire un point (un point crucial : un point de croix, sans doute). Entendu à la télé : Les quelques indices qu'on a retrouvés sont devenus cruciaux (???) (importants, décisifs ?) Ou encore : Un homme appelle avec des preuves cruciales.
Du coup on a refait un autre adjectif : cruciforme (tournevis cruciforme, dont la panne est en forme de croix).
Culte (un film culte, une série culte) : fameux, marquant, mythique, légendaire, célèbre, qui a une aura particulière, qui fait l'objet d'admiration fanatique, presque religieuse.
Star trek, cette série culte
des années 80. Le culte ne s’adresse donc plus à des divinités, mais à de simples mortels, et cela passe par le relais de l’image et du
marketing (étude de marché). A donné le superlatif barbare
cultissime ( ! )
Depuis George Orwell et son cultissime 1984, le fantasme d’une société où tout est su, contrôlé, ..., hante la société occidentale. Quant à Yaourt!, il n'hésite pas à mettre en chapô d'un article :
Des scènes cultissimes. C'est nulllissime. L'exemple suivant a donné des difficultés d'interprétation à loteur (hé oui, il faut maintenant traduire ou interpéter pour essayer de comprendre) :
Importée en Corée, cette crème devient rapidement culte chez les femmes asiatiques qui raffolent de sa texture couvrante qui permet d’éclaircir et d’unifier le teint (terra femina point com). Culte : célèbre ? (Très) prisée ? (Très) recherchée ?
Culte fait partie des substantifs qui peuvent pendre un sens adjectival, comme
béton (des arguments béton),
canon (cette fille-là, elle est canon),
citoyen (une attitude citoyenne), etc. Dans certains cas, le substantif reste invariable, comme dans le parler anglo-saxon, exemple :
Beaucoup de chanteurs-culte sont totalement incultes ou bien :
Une espèce de rejeton pelliculaire adultérin issu de l’improbable croisement entre deux films culte des année 70, Les Valseuses de Blier et Easy Rider de Dennis Hopper. A signaler que l'orthographe hésite entre avec ou sans trait d'union.
Culte est maintenant tellement senti comme un adjectif qu'il peut avoir la forme du pluriel :
Les scènes cultes de Star Wars, ou bien :
En attendant, on s'entraine au glamour en se faisant des coiffures cultes de Cannes. Charabia habituel de magazine féminin. Il y a vraiment des coups de pied au culte qui se perdent ...
Quant aux personnes qui produisent des œuvres
culte(s), ce furent des
idoles (Johny Halliday : « On m'appelle l'
idole des jeunes »), ou maintenant des
icônes :
Madonna, cette icône de la chanson. On est toujours dans le vocabulaire religieux.
Étymologie : même racine que culture, colonie. Verbe latin colo, colere : cultiver, soigner, et aussi honorer (les dieux).
Culture : « Quand j'entends le mot Kultur, je sors mon revolver » (déclaration de la ministresse MAM à propos du
dictionnaire Robert). Postulat d'un comique gouvernemental de service : « Tout est culture ». Conséquence : MAM tire sur tout
(8).
Le mot
culture ouvre ou couvre d'autre part un vaste éventail de significations. Il vient du latin colere, qui veut dire habiter, cultiver (d'où
colon, colonisation), et
culture veut d'abord dire traitement et mise en valeur de sols en vue de produire des végétaux propres à l'alimentation de l'homme et des animaux :
culture du blé,
culture céréalière,
culture maraîchère.
Le mot culture désigne par extension l'ensemble des connaissances acquises, l'instruction, le savoir... C'est ausi une mise en valeur de l'esprit, qui produit des individus « cultivés », c-à-d possédant une certaine richesse d'âme ou d'esprit. En ce sens, la culture est une notion du passé et dépassée. Preuve en est le projet gouvernemental de remplacer les épeuves de
culture générale dans les concours administratifs par des
questions de bon sens. « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée la connerie aussi » ajoutait Jacques Rouxel (les Shadocks). Il y aura donc sans doute dans les concours administratifs des questions de pure
connerie. C'est peut-être à cause du fait que
culture a la même étymologie que
colons, colonie, coloniser qu'on a supprimé les épreuves de
culture générale pour ne pas déplaire aux minus habens de la pensée correcte socialement. Un pas de plus vers la démolition du français. Les pouvoirs en place innoculent la haine de la culture (cf le discours d'un haut personnage de l'État sur
La Princesse de Clèves). Le paradoxe, aujourd'hui, c'est que l'on prône l'inculture, l'ignorance, et rejetant la culture française, parce que française, justement. La culture a été remplacée par la télévision : constat de suicide national. La culture représente en somme un péché contre l'esprit du temps, qu'il faut éradiquer à tout prix.
La french TV s'en charge avec bonheur.
... « un peuple européen de race blanche,
de culture grecque et latine
et de religion chrétienne » !
Voilà qui sent le fagot !
Le mot
culture a aussi un sens politique et social. C'est normalement l'ensemble des aspects intellectuels propres à une civilisation, une nation, une société humaine, voire à un groupe humain :
La première [femme]
considérant qu’« il faut avoir le courage de dire qu’une certaine culture arabo-musulmane archaïque est aujourd’hui en cause ». Par abus de langage, on parle maintenant de
culture rock, de
culture d'entreprise (voir plus bas), de
culture gay ou de
culture des banlieues (sic) etc. Le mot « culture » peut donc désigner tel ou tel type de mentalité, tel ou tel système de croyances, tel ou tel mode de comportement, tel ou tel type de mœurs. Il sert à qualifier tout système d'identité ou de reconnaissance d'un groupe humain ou social. À tel point qu'en France il y a un
Ministère de la Culture (9) ou
Minicul en
novlangue, qui s'illustre par une politique affirmée de communication et de liberté : volonté d'interdire le site de
Wikileaks, refus de célébration de l'écrivain Céline etc.
Un exemple frappant : «
Il faut élargir la culture du vélo. C’est un petit milieu qui vit avec une culture de la consanguinité ». La culture du vélo ? Faut-il repiquer, arroser souvent, mettre sous serre ? Et pour éviter la fameuse consanguinité, faut-il accoupler le vélo avec un vélo de marque étrangère ?
Il existe aussi une
culture différentielle concernant la relative invisibilité des minorités
visibles dans les files d'attente lors d'une manifestation culturelle d'importance (exposition Monet, Journées du Patrimoine). Il est vrai que c'est de la culture bourgeoise et colonialiste, ou quelque chose de ce genre, et à ce titre hautement haïssable.
Adjectif :
culturel. Et quand les media contemporains parlent de
produits ou de
biens culturels, ils doivent faire allusion au non-art contemporain. Un livre, une statue, une peinture ne sont pas des
produits culturels, ce sont tout simplement des objets d'art (quand ça en sont).
D'autre part, certaines émissions de télévision entendent par
culturel tout ce qui se rapporte au cinéma, à la musique ou à la chanson. C'est-à-dire du bruit crispant (techno, rap, rythmes sonores), et des films au fort pouvoir soporifique (exercice illégal de la médecine). A tel point que maintenant l'on parle d'
industriels de la culture (sic) :
Plus de 200 labels retirent leur musique de Spotify (qui est détenu en partie par des industriels de la culture). Autre exemple, glané dans les champs fertiles de la prose sur Gentside point com :
Un poste informatique basé dans un commissariat sert habituellement à traiter des procédures ou bien à consulter des casiers judiciaires, mais certainement pas à télécharger illégalement des œuvres culturelles. Ce que Gentside entend par « œuvres culturelles », ce sont ... une chanson des Black Eyed Peas et un dessin animé de Disney. Voilà où en est la « culture » en France. Autre exemple, pour illustrer cette rubrique consacrée à la culture : ...
le royaume de Mickey et Cendrillon (Disneyland)
a accueilli en 20 ans plus de 250 millions de visiteurs, dont 15,7 millions en 2011, un record, devant Le Louvre (8,4 millions de touristes en 2011). Au fait, pourquoi écrire
Le Louvre ?
Industrie culturelle : cette épouvantable
connerie stupidité désigne tout ce qui a trait à la culture selon les tenants de la néo-langue et de la néo-pensée : disques, films, CD-roms etc. Entendu à la télévision, à propos de la fermeture du site Méga-Upload : «
C'est le financement des industries culturelles dans leur ensemble qui est mis en cause par ce type d'opérateurs » (communiqué de l'Élysée à propos de Méga-Upload). Et le journaliste de poursuivre : «
C'est une perte de cinq cents millions de dollars pour l'industrie culturelle ... ». Loteur prétend que quand la culture est devenue « industrielle », la culture est devenue de la merde. Et cinq cents millions de dollars de merde, ce n'est pas une grande perte.
Étymologie : du verbe latin colo, cultum, colere : cultiver, soigner, honorer. D'où culte, culture et couture [= pièce de terre cultivée], cultiver ; colon, colonie, coloniser ...
Culture d'entreprise : vaste rigolade qui prétend désigner l'ensemble des règles propres à une entreprise, mais qui n'est en réalité que la subordination entière et inconditionnelle des salariés aux directives d'un patron.
Encensée ou dénoncée, la culture d'entreprise peuple les discours des managers ou les plaquettes de communication institutionnelle.
Lu sur internet (fin de la lettre C) : «
La culture d'entreprise est à la culture ce que les restaurants d'entreprise sont aux restaurants ».
Customisation (anglicisme, du verbe to customize [prononcer
kʌstəmaɪz]). Customisation s'écrit aussi customization pour respecter l'orthographe anglo-saxonne. Et vlan ! C’est le débarquement anglo-américain, c'est l'anglo-américonnerie à l'état pur. Le terme français ‘personnalisation’ ne convenait plus aux informaticiens et aux internautes, semble-t-il. Voilà qu’ils nous flanquent customisation à la gueule tête ! Avec le verbe customiser ou customizer (adapter, personnaliser, individualiser) : Quinze grands noms de la bijouterie et de la maroquinerie se sont prêtés au jeu de la customisation. Ou bien : A l’époque [...] j’écrivais tellement de mots et surtout, tellement les mêmes que je me suis customisé un Word. Ou encore : Le site est entièrement gratuit et vous propose tout ce qu'il faut pour personnaliser (skinner ou encore customiser) et changer l'apparence Windows XP. Voir Skin, Skinner.
Avec, en prime, l'adjectif customisable. Et évidemment, le ‘u’ se prononce ‘eu’ : keustomizé, keustomization. En abrégé l’on observe la graphie : custo (kusto ? keusto ?).
Étymologie : mot anglais d'origine française : coutume. Du latin consuetudo : coutume, habitude, usage. Suetus ; habitué à. Cf. l'adjectif français 'désuet' : qui n'est plus en usage.
Cyber~ : la troncation cyber sert maintenant de préfixe dans nombre de mots indiquant une activité liée à l'internet : cybernaute, cybercafé, cybercriminalité, cyberespace, cyberemploi, cyberfraude, cybervandale ... Tandis que nombre d'organismes, de sociétés, de sites se parent du préfixe cyber : cyberlangues, cyberavocats, et même cyberpapy ou cyberchien (cyber-sic). Nous sommes dans la péninsule cybérique. Cette troncature est totalement arbitraire et n'a rien à voir avec le mot cybernétique (voir plus bas).
PS qui n'a rien à voir : un des amis de loteur, artiste, avait peint un tableau : « L'embarquement pour Cyber ». Mais ce tableau n'a eu aucun succès, sauf auprès des cybernautes.
Cyber-flânerie, cyber-flâner : ces expressions n'existent pas, il faudrait donc les créer. Elles désignent théoriquement le fait de surfer sur internet, mais sans but défini, au hasard des pages web. J'ai cyber-flâné sur internet toute la matinée.
Étymologie : flânerie, du verbe flâner, d'étymologie douteuse. On a proposé le mot normand flanner : passer, perdre son temps. Peut-être de l'ancien nordique *flana : marcher sans but.
Cybernétique : du grec Κυβερνητική (cybernêtikê) « action de manœuvrer un vaisseau » (sens propre ; ce mot est de même racine que gouvernail), diriger ou gouverner (sens figuré). Mot introduit par AMPÈRE dans le sens d'art de gouverner, repris par le mathématicien étazunien Norbert WIENER pour désigner « la science des analogies maîtrisées entre organismes et machines ». Il n'est plus question de vaisseaux, mais de machines bourrées de senseurs, de capteurs électroniques.
Cynophile (
brigade ~) : brigade policière avec des chiens. Locution bizarre, car
cynophile signifie : qui aime les chiens.
Brigade cynophile : des chiens qui font la police. Ou bien : ...
les gendarmes qui étaient épaulés par la brigade cynophile du PSIG et les hommes de l'EDSR (Escadron départemental de sécurité routière) ont découvert dans le coffre de quatre véhicules des petites quantités de résine de cannabis.
Les anciens maîtres-chiens sont devenus, eux, des 'agents cynophiles'.
Petit historique : le préfet Louis Lépine avait déjà mis en place une brigade canine en 1907, mais ce n'est véritablement qu'à partir des années 1950 que sera constituée à Paris une brigade canine avec des bergers allemands. C'est en 1966 que les brigades canines deviendront des brigades cynophiles. Les chiens participent aux sauvetages (noyades, séismes), sont employés pour la détection de produits stupéfiants, de produits explosifs, recherchent des personnes disparues etc. Ils prennent leur retraite à huit ans (cliquer sur le médaillon pour de plus amples renseignements).
Étymologie : du grec
κύων, κυνός (kuôn, kunos) ; chien, et φίλος (philos) : ami. Ne pas confondre cynophile : qui aime les chiens, avec cinéphile : qui aime le cinéma.
Cyrillique : l'alphabet cyrillique, кириллица (kirillitsa) en russe, кирилица (kirilitsa) en bulgare, est un alphabet utilisé par les Slaves (Bulgares, Russes, Serbes, Ukrainiens, Biélorusses...), dérivé de l'écriture onciale grecque, et créé par les deux frères bulgares Cyrille et Méthode. En fait Cyrille et Méthode créèrent l'alphabet glagolitique (du slave glagol
глагол : mot, verbe), c'est Clément d'Okhrid qui aurait véritablement créé la cyrillique, et lui donna ce nom par respect pour Cyrille. L'université de Sofia porte le nom de Saint Clément d'Okhrid (Свети Климент Охридски : svéti Kliment Okhridski).
Les alphabets cyrilliques bulgare (à gauche) et russe (à droite). Le russe comprend trois lettres de plus : le Ы (i dur), le Э (é) et le Ë (yo).
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Loteur, comme bon nombre de personnes, pense sincèrement qu'on devrait ouvrir l'esprit des écoliers en leur faisant apprendre dans le secondaire une langue slave (russe, bulgare) pour les familiariser avec une autre écriture de la communauté européenne. Une initiation au grec, avec son écriture d'une parfaite élégance, serait également utile. Tout, plutôt que de forcer les élèves dans le langage appauvrissant qu'est le globish, qui ne sert qu'à fabriquer des crétins, ou comme dit loteur des néo-crétins.
Voir à ce sujet le roman de l'écrivain bulgare Ivan Vazov
Sous le Joug (Под игото, Pod igoto).
A ce propos,
L’Est républicain, dans son édition du 29 septembre 2009, avait parlé en ces termes d’une jolie journaliste de télévision, Marie D. : « Je vois avec plaisir le très joli minou de Marie D. », confondant allègrement
minou et minois.
Lapsus révélateur, diraient les psychanalystes.
Un palindrome est un mot ou une phrase qui peut se lire dans un sens comme dans l'autre sens : Laval, Noyon, A Laval, elle l'avala...
MAM a également lancé le projet « FGE » (Force de Gendarmerie Européenne) regroupant les forces de gendarmerie de cinq pays européens.
Le but de cette FGE relèvent à la fois du maintien de l'ordre et des activités de police judiciaire pour (prétendument)
lutter contre le terrorisme ou le crime organisé. Hahaha !
Plus exactement :
Ministère de la culture et de la communication. Voilà qui sent la Propaganda Staffel !