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« L'anglais, ce n'est jamais que du français mal prononcé. »
Georges CLEMENCEAU

« Toucher au sens des mots, c'est attenter à l'ordre du monde. »
CONFUCIUS

« Les microscopiques idées de nos géants politiques ne m'impressionnent pas. »
Jean-François CHAMPOLLION

« La propagande est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures. »
Noam CHOMSKY

« On ne peut pas dire la vérité à la télé. Il y a trop de monde qui regarde. »
COLUCHE

« J'utilise l'allemand quand je parle avec mon cheval, je converse en français avec les hommes,
je parle en italien avec les femmes, et je réserve l'espagnol pour parler à Dieu.
 »
CHARLES QUINT

« L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressé ».
Georges COURTELINE







C : le C, troisième lettre de l'alphabet latin, viendrait du gamel (= chameau) de l'alphabet phénicien . Le dessin repésente peut-être la bosse de l'animal. Une autre étymologie graphique propose le hiéroglyphe , qui représente une jambe. La lettre se retourne pour donner d'abord le gamma grec Γ. En latin, la lettre s'arrondit totalement pour aboutir au C. Les noms étaient écrits avec le C, qui était un gamma, mais se prononçaient comme s'il y avait un kappa ( K ). Voir la lettre G.

C : issu du langage SMS, le C remplace désormais et de plus en plus souvent le groupe pronom + verbe "c'est", – même dans les titres d'émissions de télévision : C dans l'air (pourquoi pas C dans l'R ?) C à dire (la liaison avec le t est escamotée), C à vous (prononcer kavou ?). Et dans les forums, ces bouillons d'inculture, il y est systématiquement employé à la place de c'est (fransé fonétik), de même que ct à la place de ' c'était ' : ah ouais c pas grave ct impotant juske ya deux minutes (= ah oui ce n'est pas grave, c'était important il y a juste deux minutes).

Lue sur une page internet, cette graphie ahurissante de « c'est » : Le bon sens, qu'est-ce que sait au juste ? Lui y'en a pas savoir français.

C cédille (Ç ç) : tend à être mis devant -e et surtout devant -i, alors que c'est inutile (c'est même une faute) : Le tweet de Valérie Trierweiler n'est pas celui d'une femme jalouse ! C'est un moyen d'éliminer Ségolène Royal tout en remerçiant le fidèle Olivier Falorni (Agora-Vox, divers sites PLCC, 13.05.2012). Et on ne compte plus le nombre de fois où 'merci' est orthographié merçi : Merçi pour cet enseignement que je viens d’écouter ; ou bien : Le gouvernement Sarkozy veut censurer internet....!!!! Signé (sic) la pétition....., merçi ... Lien içi (un forum). Ou encore : Pour communiquer avec Merçi Professeur, vous devrez d'abord vous inscrire à Facebook etc. etc. etc. (l'erreur a depuis été corrigée).

Même chose avec 'ici' : Pour la réalisation de la pâte c'est içi (clic). Pour le fourrage et la cuisson c'est içi (clic) (un blogue sur la cuisine). Ou bien : Les animations/spectacles (cliquez içi pour lire la suite).

Origine : le signe diacritique 'cédille' vient de l'espagnol cedilla : petit z. En ancien français, pour donner au c le son de l's devant -a, -o ou -u, on écrivait cz : leczon pour leçon. Le 'z' tomba et fut remplacé par la cédille ( ) qui se plaça sous le c. Pour tous renseignements utiles, consulter le Cabinet des curiosités.

C' : le c' (c apostrophe), élision de 'ce' devant une voyelle ou le verbe être conjugué par exemple, est de plus souvent confondu, sur le plan graphique, avec 's' pronominal ou réfléchi : Comme le disait récemment Serge Halimi, s’en est fini du sarkozisme (Agora-Vox, 16.05.2012). C'en est (presque) fini avec la syntaxe française, en tout cas.

Cacaber : parler ou crier, en parlant des journalistes. On peut ainsi dire que les journalistes et animateurs de la french TV cacabent à longueur de journée, tant ce qu'ils disent est chiant. Voir Canelangue.

Étymologie : latin caccabo, caccabare (ou cacabo, cacabare) : crier, en parlant de la perdrix ou de la pintade.

Caca cool (américanisme qu'on peut traduire par « merde froide ») : célèbre boisson gazéifiée étazunienne, au goût sucré et infect, qui accompagne généralement des repas non moins infects comme les pizzas ou les hamburgers. Ce terme viendrait de caca (en raison de sa couleur) et cool (frais, car doit se boire très frais pour faire croire que cela désaltère). À l'origine, le Caca cool contenait de l'extrait de coca, et des feuilles de cola, ce qui en faisait une drogue. La formule du Caca cool a toujours été tenue secrète – mais c'est un secret de Polichinelle (), elle contient beaucoup de sucre et une énorme quantité de produits chimiques destinés à provoquer l'accoutumance (produits addictogènes dirait-on maintenant). Selon une étude sérieuse, émanant de l'Université Uticar (Californie), le caca-cool serait la cause du développement rapide de l'Alzheimer, de la démence sénile précoce et d'autres maladies malheureusement incurables ou longues à soigner : obésité, problèmes cardio-vasculaires, diabète de type II, etc. Voir Brun, Pizza, WC.

() loteur donne ce secret bien gardé au lecteur curieux et impatient : 35 % de sucre, 15 % de Z, 45 % de X, 5 % de « N° 7 ». Agiter fortement et servir très frais. Sous l'effet de l'urée, les sucres se transformennt en saccharides mono-insaturés et en ascorbate de cocaïne polymérisé d'une part, et en acide phosphorique polygazéifié d'autre part, donnant à ce breuvage un goût inimitable. D'où son succès mondial, surtout auprès des jeunes.

C'est en fait le druide Panoramix qui, cherchant la formule d'une nouvelle potion magique, découvrit celle du Caca cool. Mais, rebuté par son goût infect, il jeta sa trouvaille dans les eaux d'un lac voisin, dont tous les poissons crevèrent instantanément. La formule fut elle aussi jetée à l'eau, mais fut retrouvée on ne sait comment et reprise quelques siècles plus tard par John Perlimpinpinton, pharmacien à Columbus (É.-U.) qui faisait du tourisme en Bretagne, et dont la société, profitant de la Loi sur la Prohibition, édifia par la suite une fortune colossale sur la vente d'un produit merdique.

Anecdote : un jour que loteur souffrait d'aigreurs d'estomac, n'ayant pas de bicarbonate sous la main, il essaya de boire du Caca-cool, ce qui apaisa un peu ses douleurs. Depuis, loteur a classé le Caca-cool dans la catégorie des médicaments en vente libre, sans ordonnance, mais à consommer avec la plus extrême prudence.

La société étazunienne Caca-Cool a été rebaptisée « Coca-pitalisme » par certains esprits facétieux en raison de sa politique résolument néo-capitaliste et néo-libérale. Loteur du site propose de rejeter (boycotter) ce genre de produit, surtout en raison des accointances plus que douteuses de la société Caca Cool avec le régime nazi pendant la Guerre 39-45 (), et de revenir aux jus de fruits naturels et au pinard, qui devrait être obligatoire.

() Voir à ce propos le livre de William Reymond : Caca Cool, l'enquête interdite.

Cadeau : c'est nouveau, ça vient de sortir. Les cadeaux avant étaient payants mais maintenant, grâce aux néo-crétins, ils sont gratuits. Un grande victoire, il faut le souligner. Voir cependant le paragraphe suivant sur la « gratuité » des cadeaux.


Il y a depuis quelques années une mode qui consiste à revendre les cadeaux qu'on a reçus. Signe qu'on vit dans une époque dont la mentalité bassement mercantile est à vomir. Un cadeau, ça ne se négocie pas, ça ne se revend pas ; s'il ne plaît pas ou s'il est en double, hé bien on peut le donner, mais pas le vendre. C'est faire facilement de l'argent à partir de la générosité d'autrui. Pierre Kosciusko-Morizet (), président du site PriceMinister, évoque même une hausse de 50 % des mises en vente des cadeaux par rapport au même moment de l'an dernier.... "Ça a démarré très fort hier soir, sur la tendance que nous avions anticipée", a déclaré dimanche [25.XII.2011] à l'AFP Pierre Kosciusko-Morizet (cité par La Voix du Nord point fr, 27.12.2011). Pas de quoi être fier.

() frère de Nathalie Kosciusko-Morizet, dite N.K.M., ministresse des Transports et du Logement (des péniches, donc ?) dans le gouvernement de N. Sarkozy.

Et puis, tant que nous y sommes, voici une annonce alléchante pour tout client d'une grande marque de magasins à succursales : Exceptionnelle : 20 euros offerts pour vous. Loteur suppose qu' « exceptionnelle » se rapporte à une offre ; quant aux « 20 euros offerts pour vous », encore heureux qu'on ne les donne pas au voisin. Il ne manquerait plus que ça !

Étymologie : cadeau : anciennement lettre capitale ornée, traits de plume dont les maîtres d'écriture ornaient leurs exemples. Puis fête que l'on donnait principalement à des dames, partie galante. Sens actuel : présent que l'on fait à quelqu'un.

Gilles Ménage apprend que faire des cadeaux s'est dit pour faire des choses spécieuses, mais inutiles, comparées métaphoriquement à ces traits de main des maîtres d'écriture. De là on passe sans peine à cadeau dans le sens de divertissement, fête et, finalement, présent. Littré suppose que cadeau vien du latin catellus : petite chaîne, de catena, chaîne, à cause de la forme enchaînée des traits de plume.

Le Trésor de la Langue Française suppose, lui, que cadeau vien de l'ancien provençal 'capdel' : personnage placé en tête, capitaine » (XIIe siècle), lui-même venant du latin classique 'capitellum', qui a donné (lettre) capitale.

Cadre (dans le ~ de) : beaucoup de cadres dans le discours de beaucoup de gens. Ces gens-là sont-ils cadreurs ? des cadriers ? des cadristes ? de simples cadres ? Dans le cadre de semble vouloir signifier, dans l'esprit de ces gens : en ce qui concerne, à l'occasion de, au cours de, lors de ... Dans le cadre de ses fonctions, dans le cadre du règlement, dans le cadre des négociations, dans le cadre de l'émission, dans le cadre de l'exposition etc. Il faudrait « recadrer » ce langage trop sec et mathématique.

Normalement, dans le cadre de signifie 'dans les limites de'. Nous reviendrons sur la question systématiquement dans le cadre d'une méditation sur la nécessité. (Ricœur, Philosophie de la volonté, cité par le Cntrl).

Étymologie : racine latine quadrum : carré, par l'intermédiaire de l'italien quadro.

Café : le café, « noir comme le diable, brûlant comme l'enfer et doux comme l'amour » (Talleyrand). Ce n'est pas le cas de tous les cafés chimiques avec leurs cafetières à dosettes – appelées capsules – proposés par Cafespresso, tant vantés par George Clooney dans des réclames (pubs) harcelantes. Ah, le bon vieux temps où l'on moulait soi-même son café, le bruit délicieux du moulin à café moulant ses grains odorants, la bonne odeur enivrante du café fraîchement moulu, fini tout ça ! Noter au passage que loteur sait conjuguer le verbe moudre. En tout cas, pour nous donner l'impression de gagner du temps, les industriels de l'agro-alimentaire nous font perdre le goût des choses.

Étymologie : café, de l'arabe قهوة (qahwah, prononcer à peu près caoua), passé en qahvè en turc puis en caffè en italien. Le buisson du caféier serait originaire d'Éthiopie.

Cagnotter (néologisme, substantif cagnottage) : économiser, acquérir des points, placer de l'argent sur une carte de fidélité... Ceci est un néo-verbe, créé par de grands magasins à succursales pour désigner le fait d'accumuler des points-cadeaux en vue de la « fidélisation » des clients. Ces derniers acquièrent des points à chaque achat, et cela leur permet d'avoir des bons d'achats, des réductions ou des avoirs. Réclame d'un grand magasin d'alimentation : Jusqu'au 7 Avril, cagnottez 10% sur la viande de boeuf. –– Je cagnotte. Remarquer la majuscule à avril, qui ne se justifie absolument pas, les lettres œ de bœuf non ligaturées, l'espace manquante (« fine ») entre 10 et % et le néo-crétinisme Je de « Je cagnotte ». Remarquer aussi l'expression Hors viande (= Sauf pour la viande) dans la deuxième capture d'écran.


Étymologie : cagnotter, venant de cagnotte, initialement petit cuvier servant pour fouler la vendange. Puis somme d'argent mise en commun. Cf. la pièce de Labiche La Cagnotte. Du provençal cana : récipient servant de mesure (?). Cana a donné canette.

Caillasser (barbarisme) : verbe à la mode chez les journalistes de la french TV et les jeunes de banlieue. Désigne le fait de lapider, de bombarder de pierres, de jeter des pierres de préférence sur des forces de l'ordre : police, pompiers, ministres en exercice ... Les pompiers ont été caillassés par des jeunes (= ont subi des jets de pierre de la part de voyous). Les jeunes de nos souriantes banlieues reprennent à leur compte l'intifada des Palestiniens. Ils transportent le conflit israëlo-palestinien sur le territoire français. Quand le ministre, il s'est pointé à la cité, mes potes et moi on a commencé à le caillasser du haut de l'immeuble!

Substantif = caillassage. « Il y a eu quelques jets de projectiles, mais pas de caillassage », a-t-il dit. Contrairement à ce que voudraient nous faire croire les journalistes, le caillassage ne vise pas uniquement les forces de l'ordre ou les pompiers. Les simples particuliers ont droit eux aussi à cet exercice de haute revendication. C'est ainsi que la voiture de loteur, qui circulait tranquillement avec son épouse un soir de septembre 2010 dans une riante banlieue parisienne, a été caillassée par une bande de jeunes gens désœuvrés et qui entendaient passer un bon moment aux dépens de simples particuliers. Mais curieusement, comme on les menaçait de faire intervenir la police, il prirent courageusement leurs jambes à leur cou. A moins qu'ils n'allassent chercher du renfort...

Étymologie : le verbe caillasser n'existe dans aucun dictionnaire étymologique. Le mot caillasse (pierres concassées pour l'empierrement des chaussées) vient de caillou, mais le mot caillou est d'origine obscure. Le rapprochement avec le latin calculus : petit cailllou, calcul (comme dans calcul biliaire), serait à rejeter.

Cake (anglicisme, prononcer keɪk) : c'est une sorte de gâteau, chez nos amis britanniques. Mais quel sens attribue au mot cake le néo-rédateur d'une chronique de sport de Gentside point fr ? Un Richard Gasquet, par exemple, exigera systématiquement de rejouer avec la même balle tant qu'il gagne l'échange. « Ils ont tous un peu leur “cake”... » Manie ? Un dictionnaire d'argot des ados français signale que cake signifie fou. En tout cas, le néo-rédacteur serait bien aimable d'indiquer la traduction des mots exotiques qu'il emploie.

Étymologie : selon Etymonline, anciennement kaka (sic, comme quoi la gastronomie anglaise a bien mérité son nom). Allemand : Kuchen : gâteau, latin coquo, coquere : cuire, cocus : cuisinier, français maître-queux, espagnol cocer : cuire, cocido : pot-au-feu...

Calandres (grecques) : loteur a trouvé sur un forum cette phrase, rédigée par quelqu'un qui prétend avoir été prof. d'histoire pendant quinze ans : N'ayez crainte, avec Hollande, vous n'aurez pas à regretter l'ancien président, [...] bouclage à double tour de la Bande de Gaza et création de l'Etat Palestinien repoussée aux calandres grecques. Ça dépend : si on a affaire à des calandres de Ferrari ou de Maserati, il y a des chances que ça aille vite.

Étymologie : calandre = grille décorative protégeant le radiateur contre les projections de gravillons. Vieux français calendreur ou calendrer : cylindre pour lustrer les étoffes. Serait issu d'un bas-latin *colendra, adaptation du grec
κύλινδρος (kylindros) : cylindre.

L'expression exacte est évidemment : remettre aux calendes grecques (= jamais). Les calendes étaient le premier jour du mois chez les Romains. De calendes vient le mot calendrier.

Calculer (jeunisme, ou argot de jeunes) : ce verbe est paraît-il de l'argot marseillais, et signifie quelque chose comme 'compter pour (quelqu'un)' : « il n'est pas un de chez nous, il va au diable ! Bref, il faut pas le calculer ». Calculer prend ici le sens d'aimer, apprécier, tolérer, accepter, et aussi juger, jauger, prêter attention, estimer... Cette phrase il faut pas le calculer peut signifier : ce n'est pas la peine d'y prêter attention, d'en tenir compte... Autre exemple, entendu sur M6 (« Scènes de ménage »), où une comédienne s'exclame : J'hallucine, elle m'a grave pas calculée (= Ah ben merde, je ne compte même pas pour elle – ou quelque chose dans ce genre).


Décidément, le langage populacier séduit les vedettes de la télé

Étymologie : calculer, du latin classique calculus : petit caillou, et dans le sens spécial de : caillou de la table à calculer. Cf. les calculs biliaires, les calculs reinaux.

Caler : mettre, fixer, bloquer, « positionner », faire coïncider : Je me suis calé sur cette fréquence. Autre exemple : Réponse du responsable du BTP: « En fait, on calait nos agendas pour organiser ces soirées ». Ou encore : Contactée par nos soins, NRJ 12 affirme en effet que la grille des programmes est encore loin d'être calée (définie, établie, fixée). Là, il faut avouer que c'est le français qui cale. Voir Verrouiller.

Étymologie : le verbe caler signifie normalement : mettre d'aplomb au moyen d'une cale, ou installer de façon confortable. La cale semble dériver d'une racine indo-européenne ayant donné Keil (cale, coin) en allemand,
клин en russe (klin : coin)...

Câlin (faire un ~) : dans les émissions de télévision 'grand public', et donc 'cucul', faire un câlin signifie tout simplement faire l'amour, faire la bête à deux dos, faire crac-crac, avoir des relations sexuelles, baiser, copuler, coucher avec, forniquer, foutre, niquer, sauter, se frotter mutuellement le lard, tringler, troncher etc. Cette expression enfantine, voire puérile, est typique de la mentalité 'correcte' des gens de télévision, reprise par toutes sortes de néo-rédacteurs. Mauvaise nouvelle pour celles et ceux qui pensaient que les câlins pouvaient remplacer le cours de gym ! Contrairement aux idées reçues le sexe ne serait pas un bon allié pour perdre du poids (top-santé point com). Noter ici l'expression vulgaire, d'origine anglo-saxonne : le sexe, au lieu du joli : faire l'amour. Une fois, le mot cucul : câlin, une autre fois le mot cru : sexe. Quelques lignes plus loin, explications : En réalité, faire un gros câlin ne permettrait de brûler que 21 calories soit l'équivalent d’une petite poignée de fraises!  Voir Zizi.

Étymologie : le premier sens de câlin est niais, naïf. Puis : qui aime cajoler. L'étymologie est obscure.

Calque : se dit de toute expression calquée directement d'une autre langue, – principalement l'anglo-saxon. Exemple : être en charge de au leu de : être chargé de, être responsable de. Malheureusement, le nombre des calques et en progression constante, de telle sorte qu'il faut maintenant savoir l'anglais pour les repérer, autrement la phrase est mystérieuse ou mal construite… En termes de grippe aviaire, nous ne considérons pas qu'il y a un risque de contamination... (en termes de : in terms of : quant à, en ce qui concerne) (P.S. cette phrase a été écrite en 2005, époque ou l'expression stupide "en termes de" pointait à peine son nez). Le calque trahit la plupart du temps la flemme d'esprit du traducteur, qui ne se donne pas la peine de chercher dans un dictionnaire l'équivalent exact, et qui aurait valu un zéro pointé à son auteur il y a encore une vingtaine d'années. Et le calque est repris tel quel par nombre de gens, pensant que « ça fait bien » – ou qui ne pensent pas du tout.

Étymologie : le premier sens de calque est copie, reproduction fidèle, puis copie servile. Emprunt à l'italien calco, à partir du verbe calcare. Du latin calco, calcare : fouler aux pieds, piétiner (cf. le calcaneum, l'os du talon). Il faut fouler aux pieds les calques inutiles.

Campus (anglicisme, prononcer kæmpəs) : ce terme, typiquement anglo-américain, désigne un ensemble de locaux universitaires en général au milieu de terrains ou de pelouses. En France, on dit simplement 'université', mais grâce à aux officiels ou aux journalistes, les dénominations campus ou campus universitaire (pléonastique en ce sens) vont bientôt allègrement s'imposer. A 15 km de Paris et à proximité des grandes autoroutes, le campus de Palaiseau offre dans un cadre agréable... Le terme pourrait, à la rigueur, se justifier pour les nouveaux établissements universitaires s'ils se trouvent en-dehors d'une ville, et entourés de terrains, de « champs ».

Définition de campus par Larousse point fr : « Vaste terrain construit de bâtiments universitaires et de résidences étudiantes, aux allures de parc, aux états-Unis et au Canada » (c'est loteur qui graisse).

Mais le mot campus ne désigne pas seulement des bâtiments unversitaires. « Les managers "mieux reconnus et plus responsabilisés", disposeront d'une douzaine de "lieux de formation continue", baptisés "Orange Campus" [sic], pour assurer la diffusion d'une "culture managériale" » [sic] (communiqué de France-Télécom, entreprise connue pour son mépris de la langue française).

Et on ne compte plus les Radios-Campus, les magazines Campus etc. Voir Université.

Étymologie : campus, en latin, c'est le champ. Allusion au fait que nombre d'universités étazuniennes se sont établies dans des espaces assez vastes, à proximité des grandes villes.

Cancel (anglicisme, prononcer kænsəl) : on trouve ce verbe, qui signifie annuler en anglais, dans toutes les « boîtes de dialogue », tous les formulaires informatiques. Cliquer sur Cancel pour annuler.

Étymologie : l'origine de ce terme est bien française : « Canceller : terme de jurisprudence qui a vieilli. C'est annuler une écriture ou un document en les croisant par des traits de plume, ou en y donnant un coup de canif » (même étymologie que chancellier). Latin cancellus : barreau, treillis.

Candidat (à la candidature) : alors là, en matière de néo-crétinisme, difficile de faire mieux. Candidat à la candidature (candidat final, candidat pour l'investiture), pourquoi pas député à la députation etc.

Étymologie : candidat vient du latin candidus : blanc, pur. Le candidatus (postulant aux fonctions publiques à Rome) revétait la toga candida (toge blanche) pour solliciter les suffrages. Ils sont vraiment candides, les adorateurs de la novlangue, qui nous fourguent cette expression redondante (candidat à la candidature), dont ils ignorent sans doute la provenance. Voir l'étymologie de Blanc.

Candidater (barbarisme) : momoche à la mode et qui signifie simplement postuler, se présenter ou poser sa candidature. Pour quel poste vous candidatez ? demande un DRH. Les DRH ont de ces candeurs. Et le Bureau de chômage (Pôle emploi), sur son site internet, adresse ce type de message : Vous avez candidaté le 12/07 sur (sic) l'offre de Technicien(ne) support ... Voir Ressources humaines.

Canelangue : dans le roman 1984 de George Orwell, ce mot signifie pour un opposant au régime : verbiage ; pour un membre orthodoxe du parti : éloquence. À la french TV, la signification de ce mot est désormais univoque, et désigne le bavardage vide de sens, mais plein de mensonges des journalistes de ladite french TV ou des journalistes en général. D'ailleurs, on dit fort justement que les journalistes écrivent dans des canards.
french TV

Exemple : Chérie, éteins la télé. La canelangue de cette journaliste m'horripile. Maxime de loteur : Il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des connards canards sauvages.


Journalistes attendant la conférence de presse d'un haut dignitaire de l'État.

Étymologie : canelangue : mot-valise, formé de cane, femelle du canard, et de langue. Ancien français caner : caqueter. Étymologie difficile, le vieux mot français pour canard était ane (latin anas, -tis), il y aurait donc un 'c' épenthétique dû au verbe caner.

Canicule : en astronomie ancienne, période correspondant au lever siriaque, quand le soleil se levait en même temps que l'étoile Sirius (ou en latin Canicula : la Petite Chienne), à partir du 24 juillet jusqu'au 26 août, – ce qui correspond en gros au mois du Lion.

De nos jours, l'Office de météo dite nationale, le french government et derrière eux nos distingués media appellent canicule une période de forte chaleur, quel que soit le moment où cela se produit. Ainsi, pour le mois de juin 2015 : Canicule : « Un épisode exceptionnel par sa précocité », titre le Figaro point fr du 29.06.2015. Canicule : préparez-vous à une semaine éprouvante, titre Le Nouvel Obs point fr du 28.06.2015. Canicule - Recommandations aux directeurs d'école et chefs d'établissement, titre d'un article du site du french government Éducation point gouv point fr du 29.06.2015. Canicule: cinq gestes à faire pour éviter le coup de chaud, conseille un article de l'AFP du 23.06.2019. Tous ces braves gens ont l'air terrorisé par une petite vague de chaleur de quelques jours, tout comme ils le sont par quelques centimètres de neige l'hiver. Nous vivons une période de chochottes.

Étymologie : du latin canicula, petite chienne, nom latin de l'étoile Sirius de la constellation du Grand Chien.

Cannabis (latinisme et barbarisme) : le Littré et le Cnrtl ignorent ce mot, de même que les anciennes éditions du Robert. Cannabis est le nom latin du chanvre, dont la graine est le chènevis. Loteur, qui est pêcheur, se souvient d'avoir pêché, quand il était plus jeune, le gardon ou le chevesne avec du chènevis. Cela doit maintenant être interdit, à moins qu'une ministresse écologiste ne l'autorise. Cette même ministresse place le Japon dans l'hémisphère sud, ce qui prouve qu'elle avait dû fumer un « pétard » au chanvre (cannabis) en passant ses diplômes de géographie. Après ses déclarations sur le cannabis, Duflot doit-elle démissionner du gouvernement ? demande lefigaro point fr. Dépénalisation du cannabis: Duflot a commis "une erreur gouvernementale", affirme lexpress point fr. Le gouvernement prend ses distances avec Duflot sur le cannabis, selon lepoint point fr. La presse se déchaîne. Remarquer que, à chaque fois, madame Cécile Duflot, ministre, est cavalièrement appelée « Duflot ». Le respect et la politesse ne coulent pas à flot chez les journalistes.

Étymologie : latin cannabis : chanvre, venant du grec κάνναβις (kannabis) : chanvre. Cf. en espagnol caňamo : chanvre, russe конопля (prononcer kanaplia) : chanvre. Etymonline suppose que c'est un mot d'origine scythe ou thrace.

Canon : substantif qui dans la langage des jeunes a pris un sens adjectival, et qui signifie beau, d'une grande beauté. Une fille canon, un mec canon. N'a théoriquement rien à voir avec les canons de la beauté. Lu sur Yaourt!, à propos du festival de Cannes 2012 : Kylie Minogue, actrice à ses heures, prouve qu'à 40 ans passés, on peut toujours être aussi canon. « Aussi belle » serait d'un plouk, ma chère. Phrase extraite d'un forum sur la santé : En clair selon ces travaux publiés dans l'International Journal of Web Communities : si vos amis sont canon, c'est que vous êtes une personne cool. Il existe de grandes poches de résistance contre l'emploi du français chez les rédacteurs d'articles.

Adjectif dérivé : canonesque. Nina Dobrev, la star de "The Vampire Diaries" canonesque à New York ! La Fashion Week New-Yorkaise bat son plein et Nina Dobrev était présente ce mercredi 14 septembre 2016 au défilé Marchesa (Public point fr, 15.09.2016). Noter le néo-crétinisme Fashion week. Voir Bombesque.

Le contraire d'un canon, c'est un thon. C'est moche, mais c'est français.

Les canons, ce sont aussi les règles, en particulier les règles de l'Église : droit canon ou droit canonique. L'adjectif est en effet canonique : texte canonique. Une attention particulière doit être portée à l'expression âge canonique qui, d'après les règles ecclésiastiques, se situe vers quarante ans pour une femme. Mais cette expression est maintenant comprise comme signifiant : d'un âge avancé. [St. Hessel] ... Une sorte de quintessence d'héros (sic) socialiste, avec en plus, l'âge canonique qui inspire le respect ! (un blog contre Fr. Hollande). Pour mémoire, St. Hessel est mort à quatre-vingt quinze ans, – ce qui est plus du double de l'âge dit canonique.

Étymologie : comme il s'agit d'un terme argotique, on peut supposer deux sources étymologiques :

1. canon, au sens d'arme à feu. Dans ce sens canon vient d'un vieux mot signifiant tube. Les jeunes générations se servent de noms d'armes pour décrire des mérites : flèche, canon, calibre...
2. canon au sens de mesure, ici de beauté. Le canon valait 1/16 de pinte (= 5-6 cl). Cf. l'expression : boire un canon.

Le sens de canon : règle ecclésiastique (cf. le Droit canon) doit être exclu. Ce mot est d'origine latine, mais il vient du grec
χανών (khanôn) : modèle pour les mesures, règle.

Canonifier (barbarisme) : c'est nouveau, ça vient de sortir. Entendue sur internet cette phrase : Jean-Paul II canonifié ? Loteur suppose que canonifié a été dit au lieu de 'canonisé'. Mais quand même, la tension de loteur a grimpé de plusieurs points, de telle sorte que loteur a songé à porter plainte contre l'individu pour mise en danger de la santé d'autrui.

En tout cas, c'est bien le signe que, dorénavant, les gens parlent ou écrivent comme bon leur semble.

Canopée (anglicisme, venant de « canopy » : baldaquin, dais, verrière, voilure, voûte, etc.) : sommet ou cime, en forme de couvercle de marmite en métal et en verre, des anciennes Halles de Paris, et qui représente le triomphe de l'architecture ruineuse et hideuse. Cette hideur fut inaugurée en grande pompe le 5 avril 2016 par le maire de Paris, madame Anne Hidalgo. Non seulement c'est moche et non-fonctionnel, mais encore le mot même est anglais. Double préjudice pour les Parisiens, qui vont devoir s'habituer à la démesure mercantile socialiste. Exemple avec c minuscule : Mais, ce que la canopée — vingt-huit mètres de haut, « visible depuis l'espace » — dissimule c'est avant tout un temple de la consommation (Télérama point fr, 07.04.2016). Avec C majuscule : Après 5 ans de travaux, la Ville de Paris inaugure ce mardi après-midi la Canopée des Halles, qui surplombe le Forum, dans le centre de Paris (Métro-News point fr, 05.04.2016).

Étymologie : anglais canopy, d'un mot grec désignant une moustiquaire, de
κουνουπι (kounoupi) : moustique, à rapprocher du mot « conopée » : voile recouvrant le tabernacle. Ce radical a aussi donné le mot canapé.

C.A.O. (informatique) : il s'agit de Connerie Assistée par Ordinateur et non de Conception Assistée par Ordinateur, étant donné l'état d'esprit et de culture de la plupart des informaticiens.

L'on parle également de DAO (Dessin Assisté par Ordinateur), d'E.A.O. (Enseignement Assisté par Ordinateur), de J.A.O. (Jugement Assisté par Ordinateur), de M.A.O. (Musique assistée par ordinateur ; en chinois ), de P.A.O. (Publication Assistée par Ordinateur), de T.A.O. (Traduction Assistée par Ordinateur) etc. Voir T.A.O.

Capable (anglicisme) : dans le sens de possible, compatible. Cet adjectif semble surtout utilisé avec l'informatique. Utilisation de la Frybox en USB sous Ouista : c'est capable ! (c'est possible, ça marche, c'est compatible). Ce terme particulièrement affligeant est un calque direct de l'anglo-américain.

Étymologie : capable veut dire : qui a le pouvoir de faire telle ou telle chose et aussi qui peut recevoir, qui peut contenir. Du latin capio, capere : prendre, recevoir, contenir. Capabilis : saisissable, capable de, susceptible de.

Capacitation (barbarisme) : c'est le fait de se prendre en charge, d'être autonome, responsable, indépendant etc. En français normal, c'est le fait d'être un adulte responsable. Cet mot épouvantablement lourdingue est censé traduire la notion anglo-saxonne d'empowerment.

Les D.R.H. et directeurs d'entreprise insistent fortement sur cette capacitation, et à ce titre promeuvent à tour de bras l'auto-formation, les stages, etc. L'empowerment ou la capacitation doivent en effet rentabiliser les salariés.

Chose amusante, la capacitation est un terme d'embryologie, et désigne une des modifications des spermatozoïdes le long de la paroi utérine : La capacitation est une maturation fonctionnelle du spermatozoïde [...] la conséquence visible de la capacitation consiste en une hyperactivité du spermatozoïde. Héhé : les salariés considérés comme une colonie de spermatozoïdes hyper-actifs dans une entreprise considérée, elle, comme un vagin ? Voilà qui devrait plaire aux D.R.H. et directeurs. Jouissez, salariés, jouissez !

Étymologie : vient de capacité : propriété de contenir une certaine quantité de quelque chose, puis : aptitude à comprendre ou à faire quelque chose. Du latin de capacitas, -tis, venant de capax : qui contient ; verbe capio, captum, capere : prendre, contenir.

Capacité (être en ~ de, néo-crétinisme) : on remarque de plus en plus cette expression inélégante et lourdingue, qui signifie être capable de, être en mesure de, pouvoir, avoir la capacité de, et qui – semble-t-il – est issue du vocabulaire politico-novlanguais ou technico-novlanguais à la mode : Haiti. L'ONU doit être en capacité de prendre pleinement la main ... Ou bien cet autre exemple : Etre en capacité d'offrir des garanties sur les performances techniques des logements à l'aide d'un outil diagnostic, ou encore : Aquitaine: Lassalle (MoDem) en capacité de se maintenir au 2e tour. Ou bien encore : Notre pays a fini par s'habituer à une presse qui n'était pas en capacité de poser toutes les questions à tous ceux à qui elle aurait dû les poser. On pourrait multiplier les exemples à l'infini, mais loteur ne se sent pas capable de le faire.

Capé (être ~, anglicisme) : être sélectionné. On se demande quel est l'intérêt de dire ou d'écrire capé au lieu de sélectionné. Peut-être parce que c'est plus court. Fin 2009, le joueur le plus capé de l'histoire du rugby gallois, Gareth Thomas, alors en fin de carrière, était devenu le premier rugbyman professionnel à faire son "coming out" (Libération point fr, 30.04.2013 + divers sites PLCC). Par extension, être capé signifie : qui se distingue par de nombreuses victoires.

Étymologie : de l'anglais cap : bonnet, couvre-chef ; latin cappa, français chape, chaperon. Racine latin caput, -itis : tête. Figurative sense of "go one better" is from 1580s (Etymonline).

Capilliculteur (néo-crétinisme humoristique) : terme créé sur le modèle : apiculteur ou ostréiculteur. Selon loteur, un capilliculteur n'est pas un coiffeur, mais une personne qui cultive ou élève dans ses haras des cheveux, qu'il revend sous formes de perruques et autres ornements capillaires (toupets, papotos, barbe à papa, poils dans la main...).

Étymologie : du latin capillus : cheveu (cf. l'adjectif capillaire : mince comme un cheveu), + verbe colo, cultum, colere : cultiver, soigner.

Capital : depuis Karl Marx, tout est devenu capital de nos jours : capital culturel (la somme des richesses culturelles), capital humain (la capacité ou puissance de travail), capital santé (son espérance de vie)... Ce sont les termes obligés d'un néo-libéralisme 'socialement correct'. Bien manger pour préserver son capital santé. Un chroniqueur de la télévision va même jusqu'à affirmer : « Avec l'âge, le capital osseux se fragilise ». Il existait une banque du sperme, une banque des yeux. Va-t-il exister une banque des os ? (s'adresser aux Catacombes de Paris). Autre exemple, dans le registre idiot : L'œuf fournit un peu de calcium utile pour préserver le capital osseux.

Verbe : capitaliser : ce verbe veut normalement dire : accumuler des intérêts ou des bénéfices de manière à former ou à grossir un capital. C'est faire de quelque chose un capital. Dans quel sens doit-on prendre le verbe capitaliser dans cet article lu sur ? Disney a décidé de capitaliser La Guerre des étoiles en préparant des spin-off, axés sur des personnages emblématiques de la galaxie. Capitaliser = rentabiliser ? Faire des profits ? Remarquer l'anglicisme non traduit spin-off, apparemment invariable, et le néo-crétinisme emblématique. D'après quelques exemples tirés de divers articles, le sens de capitaliser serait de transformer une valeur ou un événement en vue d'en tirer un profit ultérieur, comme dans cette phrase lue dans Libération point fr : Ce mouvement, dont la présence avait pourtant été condamnée à plusieurs reprises par les organisateurs de la Manif pour tous, espère capitaliser sur l’événement. Ici, capitaliser peut vouloir dire « jouer sur ». Autre exemple, puisé dans une chronique de jeux vidéos de Yaourt : Avec "Vice City" (2002), puis "San Andreas" (2004), Rockstar parvient à capitaliser sur les forces de sa série, qu'elle développe et renforce à la fois narrativement, technologiquement et ludiquement. Capitaliser sur = spéculer sur, jouer sur ? On admirera au passage les trois adverbes narrativement, technologiquement et ludiquement, qu'on peut remplacer par « sur les plans narratif, technique et ludique » (loteur est réfractaire à l'emploi abusif des termes “ technologie ”, “ technologique ”, “ technologiquement ”).

Étymologie : la racine latine est caput, la tête. Le capital représente en effet le principal d'une rente. Doublon savant de cheptel (patrimoine, biens mobiliers consistant surtout en bétail). Quand les D.R.H. parlent de capital humain, ils prennent les salariés pour des troupeaux humains.

De caput viennent chapeau, capuche, capitaine, etc. Cf. espagnol cabeza, russe шапка (chapka : chapeau, la "chapka"), etc.

Capitalisme : ce mot n'existe plus, il a été remplacé par libéralisme, ou néo-libéralisme, voire ultra-libéralisme. Ce qui est la même chose, mais en pire.

Étymologie : voir rubrique précédente.

Capitalistique (néologisme) : synonyme, en plus long et plus lourdingue, de capitaliste. Le phénomène capitalistique mondial. Karl Marx aurait sans doute apprécié. Il s'agit ici d'un « shadokisme » : pourquoi faire simple, alors qu'on peut faire compliqué ?

Il existe bien un adjectif capitalistique, qui désigne le poids des investissements. Mais il est utilisé dans un sens très spécialisé : investissements capitalistiques. Loteur, qui n'est pas économiste, avoue qu'il ne sait pas du tout ce que ça veut dire : qui concerne le capital, qui se rapporte aux capitaux ?

Étymologie : voir capital.

Capter : comprendre, piger. J'ai rien capté = je n'ai rien compris. Voir Imprimer.

Autre sens, en néo-langue : recevoir, prendre, recueillir, récupérer. Exemple : Candidature alternative (sic) face à NS et FH, mais ne captant pas l'expression protestataire (charabia d'un document officiel sur l'élection présidentielle).

Étymologie : du latin capto, captare : chercher à saisir, surprendre.

Capuche : partie de vêtement cachant une excroissance qui sert habituellement de tête. Cette capuche (1) est devenue obligatoire chez tout jeune admirateur du vomi sonore qu'est le rap. Voir plus bas Casquette.

Étymologie : selon toute vraisemblance, le mot vient de caput, la tête : la capuche, c'est ce qu'on met sur la tête. Voir plus haut Capital.

Caracoler : tourner en rond, comme dans un manège, faire des voltes et des demi-voltes. En français canadien : tituber, en parlant d'un ivrogne qui voit tout caracoler devant lui. Devenu, on ne sait pourquoi, synonyme d'aller, marcher vivement, trotter, galoper, surtout dans l'expression toute faite "caracoler en tête". Bertrand Delanoë caracole en tête des sondages ... L'ivresse du pouvoir, sans doute. Il faut noter au passage que le fait d'aller vivement exclut les figures de voltes du cavalier. Parfois même, on ne trouve que caracoler tout seul, ce qui ne veut plus rien dire (à part faire des voltes et des demi-voltes) : DSK caracolait dans les sondages grâce à son image de sauveur économique de la planète. Ou bien : La prestigieuse école des hautes études de commerce de Jouy-en-Josas, qui caracole dans les classements internationaux [...], est une fierté nationale.

Au XIXe siècle, caracoler signifiait faire l'amour à une femme : Le prince de la Paix [...] caracole la reine (Stendhal, Journal). La phrase du paragraphe précédent sur DSK prend un sens nouveau.


Glyphe de la cité maya Caracol.
Ça n'a aucun rapport avec la rubrique, mais ça amuse loteur.

Étymologie : caracoler vient de l'espagnol caracol : escargot. L'expression est plutôt malheureuse et mal choisie, surtout quand il s'agit de voiture. On peut ainsi lire sur un article : « l'Audi R15 caracole en tête ... » – avec ses chevaux-vapeur ? Voir Caracoler.

Caraïbes : il semble que les néo-journalistes et les néo-rédacteurs utilisent sytématiquement le terme Caraïbes dans le sens où on parlait avant d'Antilles (Grandes Antilles : Cuba, Porto Rico... Petites Antilles : Guadeloupe, Martinique...) Il est possible que cela soit dû à nos amis Étazuniens qui disent Caraïbes (Carribean) quand les Français disent Antilles. Sandy a balayé les Caraïbes où l'on recense 21 morts. Le tribut payé par Cuba est le plus lourd: onze personnes ont été tuées. Rermarquer les deux-points accolés à ‹ lourd ›.

Carcan : instrument de torture entravant le cou et les bras d'un condamné. Mettre au carcan. Mais la méthode globale, chère aux néo-pédagogues, est passée par là, et loteur a pu découvrir une nouvelle graphie, tout à fait originale : Les Japonais ont aussi celà (sic), mais assorti d'un soutien (carquant?) social, que l’Amérique libérale a démantelé. résultat: le chaos. Loteur avoue humblement n'avoir rien compris de cette phrase.

Étymologie : carcan serait un emprunt à l'ancien haut allemand querca : gorge, cou (?). Origine controversée.

Carcinologie : branche de la zoologie ayant pour objet l'étude des crustacés. Ce mot sert cependant de synonyme édulcoré à cancérologie. Édulcorer, minimiser les termes est un procédé habituel de la néo-langue pour jeter de la poudre aux yeux. Adj. : carcinogène : qui provoque le cancer (littéralement : qui engendre des crustacés). Les experts de l'EFSA ont jugé non probants les résultats à charge de deux études portant sur le potentiel carcinogène de l'aspartame. Voir Oncologie.

Étymologie : la carcinologie, c'est l'histoire naturelle des crustacés ; synonyme : crustacéologie. Le mot vient du latin cancer : crabe. En argot, le crabe, c'est le cancer. En russe рак (rak), c'est le cancer ou l'écrevisse.

Carcinologie, du grec
καρκίνος (karkinos) ; écrevisse, chancre, + λόγος (logos) : mot, parole, discours, science.

Care (anglicisme, prononcer keə(r) ) : mot anglois signifiant soin ou cure. Une dirigeante du P.S. en fit un leitmotiv lors de ses discours, harangues, interviews ou allocutions. La "société du care" de Martine Aubry fait débat (le monde point fr). Ou encore : Le "care" de Martine Aubry : arme fatale anti-mondialisation ? Le care est une notion sociale ou philosophique, anglo-saxonne, et d'inspiration plutôt féministe : "Martine Aubry : Le 'care' c'est une société d'émancipation". Bref, des choses dont on n'a pas besoin en France, où nous avons notre Sécurité sociale et les diverses aides sociales.

Caricature : c'est le fait de prendre un trait, un défaut et de le gonfler, de le charger jusqu'à en faire quelque chose d'amusant ou de ridicule. Caricaturiste : celui qui fait des caricatures : Honoré Daumier fut un grand caricaturiste des hommes politiques de son temps.

Mais cet art subtil, qui affirme la liberté d'expression, contrepoids des pouvoirs, n'est pas forcément du goût de tous, et certains caricaturistes peuvent avoir de sérieux ennuis de type judiciaire, ou alors ils peuvent être agressés ou tués. Les fanatiques tenants de Mahomet, qui ne plaisantent pas avec la religion ni avec le rire, n'hésitent pas à menacer de mort, à incendier ou kalachnikover si on caricature leur héros.

Étymologie : de l'italien caricatura : charge, venant du verbe de caricare : charger. Du bas-latin carricare, venant de carrus : chariot ; mot à mot : mettre sur un chariot. C'est vrai qu'il ne faut pas charrier la religion.

Caritatif (vocabulaire religieux) : signifie normalement 'relatif à la charité chrétienne', 'inspiré par la charité', 'charitable'. Accolé au mot association, désigne un organisme à buts humanitaires (matériels ou moraux), et une association caritative est une association de bienfaisance. Remplacer bienfaisance (= faire le bien) par caritatif (= charitable) n'est pas innocent : on remplace l'action par le sentiment. Tous les droits générés seront reversés à une association caritative. De plus, l'emploi de ce terme, au lieu de charitable, permet d'évacuer toute allusion directe à la charité chrétienne. Cela fait plus profane.

Les membres de ces associations servent ordinairement de monnaie d'échange dans des prises d'otages à caractère crapuleux, – ce qui n'est pas très charitable.

Beaucoup d'organisations dites caritatives ne trouvent en général d'intérêt que dans l'aide aux pays non-européens, loin de France. La misère à soulager ne se trouve-t-elle que hors de France ?

Étymologie : le mot est attesté en 1611, repris en 1838, mais sa fortune ne date réellement qu'à partir de 1970. Le mot vient du latin ecclésiastique caritativus, qui vient lui-même de caritas, la charité, autrement dit l'amour. La charité, c'est une des trois vertus théologales (la foi, l'espérance et la charité). Littré ne signale pas le mot caritatif. Il s'agit d'un vieux mot appartenant au vocabulaire religieux, « récupéré » pour les besoins de la cause (humanitaire). La racine latine est carus : cher. Cf. espagnol caro, italien caro.

Carpette (anglaise) : célèbre prix qui récompense des Français (chefs d'entreprise, hommes politiques) qui se distinguent par leur promotion de l'anglois. Ces gens-là méprisent souvent le français parce qu'ils ne le maîtrisent pas. En 2010, c'est notre ronde et sympathique Titine de Lille qui a remporté ce prix prestigieux ; en 2009, c'est le jeune et sympathique Didier Lombard de France Téléfon – qui s'est distingué en outre par son souci de remédier activement à la surpopulation ; en 2008, c'est la jolie et sympathique Valérie Pécresse, qui a déclaré : « le Français est une langue en déclin ». Sont hors-concours les journalistes et présentateurs de la french TV par leurs manies angloïdes exacerbées.

Étymologie : carpette est un emprunt à l'anglais 'carpet' : tapis servant à recouvrir les tables ou les lits. Emprunt à l'ancien français 'carpite' : tissu épais servant à faire des vêtements d'apparat ou pour couvrir des meubles. Venant du latin carpere : déchirer, lacérer, détirer la laine, filer. De là vient le mot français 'charpie'. Ceux qui gagne le prix de la Carpette anglaise mettent le français en charpie.

Carte postale : c'est le comble de la beauté, le nec plus ultra de la beauté pour les mochécons. Il a neigé cette nuit. Nous nous sommes réveillés ce matin pour découvrir que tout était blanc. Une vraie carte postale ! Un cliché éculé. Autre exemple : La charmante petite commune d'Eygalières dans les Bouches-du Rhône est l'un de ces villages carte postale dont la région s'enorgueillit (Pure People . com, 24.10.2012). L'expression carte postale, sans guillemets ni marque d'aucune sorte (italiques, par exemple), est ici utilisée dans un emploi quasi-adjectival. « Carte postale », « une vraie carte postale » sont des expressions souvent utilisées par des présentateurs de jité en mal de lyrisme ou de poésie bon marché pour dépeindre un paysage qu'ils trouvent joli. Destination paradisiaque en Italie –– Regardez, une vraie carte postale (BFM-Télé, 18.03.2018). Ce cliché est devenu horripilant.

L'expression « carte postale » désigne d'abord un petit bout de carton, avec la reproduction d'un paysage de rêve, que l'on se croit obligé d'envoyer à ses parents ou amis quand on est en vacances. Curieusement, tout le monde choisit des cartes postales différentes en fonction du nombre d'envois à faire. Personnellement, j'envoie à tout le monde la MÊME carte postale avec le MÊME texte (dixit loteur).

Étymologie : carte, du latin classique 'charta' : papier sur lequel on écrit (cf. le mot français charte). Une autre étymologie propose quarta : morceau de papier plié en quatre.

La poste, c'était ensemble des coursiers à cheval chargés du transport des lettres. De l'italien posta : place destinée à chaque cheval dans l'écurie, puis : relais de chevaux pour voitures et courriers. De l'italien porre : placer, poser, venant du latin ponere, même signification.

Carton (jaune ou rouge) : étonnante orthographe lue dans un article de Yaourt! citant l'A.F.P. : Mohamed Sissoko, Français d'origine malienne, est l'un des joueurs les plus avertis (???) de L1: il a écopé de huit cartons jaune (sic) et deux rouge (sic). A noter le participe passé averti, dans le sens de quelqu'un qui a reçu des avertissements – du moins loteur le suppose. Et L1 dans le sens de Première Division (L1 = Ligue 1, comme en anglois). On devrait prévoir des cours de rattrapage de français pour journalistes et rédacteurs. Voir le Vocabulaire du sport.

Jaune ou rouge, les cartons se distribuent pour marquer la désapprobation ou la 'mise en touche'. Une femme politique alla jusqu'à dire : J'ai mis un carton jaune à mon ami Arnaud [Montebourg] pour ce qu'il a dit (ledit Arnaud a dû rire jaune). Le vocabulaire des journaleux sportifs déteint sur les hommes et femmes politiques – on voit tout de suite à quel niveau ces derniers se situent.

Étymologie : voir Carte.

Cash (anglicisme, prononcer kæʃ) : argent liquide, espèces. Payer cash. Peut aussi vouloir dire, en langage populaire, voire populacier : franc, franchement ; direct, directement. Je vous le dis très cash, maintenant il faut agir (Felfela Amora, fondatrice de Ni jupe ni chemise, un syndicat de strip-teaseuses). Voir Glandouille, Putain. Une femme politique, Ch. Jouanno, affirme aussi : Je préfère les gens qui sont cash. Pratiques les néo-adjectifs : ni singuliers, ni pluriels, ni masculins, ni féminins, à la mode anglaise. Trouvé sur internet ce dialogue : D.S.K. l'aborde et demande : « Comment va la plus belle journaliste de Paris ? » Réponse cash de la future première dame : « Je croyais que c'était Anne Sinclair ». Cash : directement, sans détour, du tac au tac ? Ce qu'il y a de pénible, avec la novlangue, c'est qu'il faut tout le temps interpréter. On admirera au passage le néo-crétinisme bon teint : « la future première dame » (le titre de première dame n'existe pas en France, sauf dans l'esprit ou sous la plume des journalistes néo-crétins).

Encore un exemple, où loteur se demande quel peut bien être le sens de cash : La neige, c'est blanc. Au départ. C'est comme une vie : ça démarre cash, cristallin, pure laine, Woolmark. Ça démarre cash = ça démarre bien, au quart de tour ? Loteur ne voit pas non plus le rapport entre la neige (blanche) et la laine, qui peut être de toutes les couleurs.

Étymologie : de cassa : caisse, venant lui-même du latin capsa : boîte à livre ou à papiers, coffre ; capsa venant de capio, capere : prendre, saisir. Grec
καψα (kapsa) : boîte, coffre.

Casquette (de baseball) : ornement vestimentaire que les djeunz adorent porter pour ressembler à des Étazuniens, avec des jeans, des tee-shirts aux slogans angloïdes. Ils la mettent souvent à l'envers, la visière derrière, ce qui leur donne un air encore plus con américon. Voir Jeans, Uniforme.

Étymologie : casquette, coiffure souple à visière, dérivé de casquet, lui-même dérivé de casque. Casque, italien et espagnol : casco, déverbatif d'un verbe qui signifiait crâne et aussi briser, casser. Le vieux français ne connaissait pas le casque ; il utilisait le mot heaume.

Casting (anglicisme, prononcer ka:stɪŋ) : la 'distribution' a disparu dans nos génériques de films ; il n'y a plus que les castings. Lu dans le nouvel obs point com : EN IMAGES. Le casting féminin du gouvernement (sic, à propos du premier gouvernement Ayrault, mai 2012). Si les membres de ce gouvernement ont un salaire supérieur au million d'euros, comme certains « artistes », vont-ils être imposés à 75 % ? Autre exemple : Dans ce chapitre consacré à ce "casting" organisé par l'UMP pour Nicolas Sarkozy, Renaud Revel lance : "Il ne supporte pas la solitude..." (Closer-Mag point fr)

Synonyme de casting : cast (du moins loteur le suppose) : Pendant deux saisons, la sirène a donc fait de son mieux pour exhiber son corps siliconé sous toutes les coutures, avant de devoir quitter la série pour cause de renouvellement du cast féminin.

A donné un pseudo-verbe caster (choisir, sélectionner un acteur) : Série aussi kitsch que culte, « Alerte à Malibu » s'était fait une spécialité de caster presque exclusivement des beautés siliconées. Ici, caster a le sens de choisir ou de sélectionner. Participe passé casté : Cette actrice a été castée pour jouer ce rôle.

Lu dans un article paru sur internet : Selon Le Canard Enchaîné en kiosques mercredi 29 juin, lors d'une session effectuée à Toulouse le 14 juin dernier, les casteurs de la production auraient bombardés (sic) les potentiels challengers (re-sic) de questions déroutantes. Les casteurs ! (sélectionneurs ?) On n'en finit pas de pester contre ces imbéciles qui castrent notre langue.

Étymologie : cast, en anglais, c'est la distribution (pour des acteurs). Peut-être en relation avec le verbe to cast : jeter.

Catastrophe (naturelle) : nom que donnent les imbéciles officiels et les journalistes à la chute de quelques centimètres de neige sur une autoroute par exemple, ce qui a comme conséquence immédiate l'immobilisation de milliers d'automobilistes toute une nuit. Ce qui est une vraie catastrophe naturelle, par contre, c'est le service de 'gestion' de ces autoroutes, et les crétins qui sont à sa tête.

Une petite tempête de neige touche une région de la France parfois l'hiver, et c'est la panique la plus totale, la « pagaille » sur les routes. Si la France n'est pas la Russie, la Suède ou le Canada, elle a par contre des mines de sel, des carrières de sable, et on peut constituer des dépôts pour désenneiger () assez rapidement. On doit, hélas, la pagaille à l'incompétence ou au laxisme, aggravés par des mensonges, de nos édiles ou des autorités, qui ne sont dans ce cas-là pas blancs comme neige.

() déneiger en français normal ; loteur est surpris en flagrant délit de barbarisme.

Étymologie : catastrophe, en latin catastropha : retour de fortune, dénouement (au théâtre) ; du grec καταστροφή : renversement, bouleversement, dénouement, fin de vie, mort. Verbe καταστρέφω (katastrephô) : tourner, retourner, aboutir, mourir.

Catégorie socio-professionnelle (archaïsme) : classe sociale. Il devient maintenant impossible de parler de « lutte des catégories socio-professionnelles » au lieu de « lutte des classes ». Voir Classe sociale.

Étymologie : une catégorie, c'est un ensemble d'éléments ayant des caractéristiques communes. Le terme vient de la philosophie aristotélicienne. Emprunt au latin categoria, terme de logique, qui l'a lui-même emprunté au grec κατηγορία (catégoria). Le mot catégorie appartient dès le départ au vocabulaire philosophique d'Aristote.

Socio, réduction de social, du latin socialis : fait pour la société, sociable, social. Venant de socius : compagnon, du verbe sequor, sequi : suivre.

Professionnel, venant de profession. Du latin professio, -nis : déclaration, manifestation, action de faire profession de, état, métier, profession. Cf. professer, professeur.

Catégoriser : classer, ranger, mettre, inclure dans une catégorie. C'est, au départ, un terme de logique. Il signifie aussi maintenant : indexer, répertorier ou classer comme. Cet article a été publié le Mardi 6 avril 2010 à 18:37 et est catégorisé sous politique française, culture et histoire. La majuscule à mardi, et l'heure sous le format 18:37 sont du scripteur. Autre exemple : ... il faut absolument catégoriser (mettre un étiquette), ça rassure il paraît.

Étymologie : voir rubrique précédente.

Catholique (pas ~) : dans le discours d'une certaine Mme Lenoble, de la Mairie de Paris, signifie injure antisémite « En accusant M. Faber d'avoir "une tronche pas très catholique", M. Lefrais a tenu des propos antisémites ». Les vieilles expressions françaises sont maintenant détournées de leur sens pour alimenter la machine anti-raciste. Une victoire qui sera sans doute fortement appréciée par les anti-catholiques et les ligues anti-racistes, qui vont bientôt nous interdire d'utiliser le mot « catholique ». La France, « Fille aînée de l'Église », voit sa religion traînée dans la boue politiquement correcte.

Étymologie : en grec catholicos,
καθολικός, signifie universel. C'est d'ailleurs le titre du chef suprême de l'Église arménienne. Dans un de ses anciens sens, catholique signifiait apte à différents usages (un fourneau catholique). Quant à l'expression « ce n'est pas (très) catholique », elle signifie tout simplement : ce n'est pas bien, ce n'est pas conforme à la morale. Voir Prêtre.

Catwalk (anglicisme, prononcer kætwɔ:k) : passerelle, estrade, podium. Ces mots français sont trop difficiles à retenir ou à prononcer, de telle sorte que le rédacteur d'un article sur la mode a jugé pertinent de les remplacer par un mot anglais, imprononçable : [...] de Chanel à Christopher Kaine, la jolie asiatique avait su imposer sa silhouette et son doux visage sur les catwalks du monde entier. Il semble que ce vocable anglois soit surtout utilisé dans les milieux artificiels de la mode, comme en témoigne cette autre phrase, recueillie sur Yaourt pour Elles (24.08.2013) : Et pour accentuer le contraste, on choisi une couleur à l'opposé de la nôtre. Un combo original, que l'on est bien curieuse de voir passer du catwalk à la ville. Admirons au passage, et sans ménagement, le mot combo (combinaison), et la magnifique erreur d'orthographe (on choisi pour on choisit). Ces dames des magazines féminins nous gâtent.

Caucasien (type ~) (néo-crétinisme) : expression utilisée chez les Anglo-Saxons. Aux Étazunis, "caucasian race" sur un document officiel veut dire "race blanche". Ce néo-crétinisme ahurissant désigne dorénavant une personne de race blanche. Mais quel est le rapport entre le Caucase et la race blanche ? Définition de Wikipédia, l'Encyclopédie sur Internet : L'adjectif caucasien constitue une acception politiquement correcte pour classifier les individus à la peau claire (leucodermes) de l'espèce humaine. Il est à noter ici que Wikipédia parle de l'espèce humaine, et non de la race humaine, comme le font tous nos bien-pensants. En fait, l'on veut apparemment supprimer le clivage blanc / noir (ou toute autre couleur), le blanc étant perçu comme signe d'élite ou quelque chose de ce genre. Il y a pourtant longtemps que les thèses racistes sont abandonnées. Exemple tiré de lexpress point fr : Immédiatement après la tuerie, les premiers témoignages décrivent un homme blanc, costaud, de type caucasien. Tiens, le tueur est blanc et caucasien à la fois Un double blanc, donc ? On voit ici les limites de cette appellation crétinoïde. Ironie de l'histoire : les poseurs de bombe du marathon de Boston (2013) étaient originaires du Daghestan (Caucase du Nord) – donc des Caucasiens, des vrais. Quant à loteur, il est de type, non pas caucasien, mais pyrénéen ; il est né près des Pyrénées.

Il semble maintenant que les journalistes de la french TV et des media emploient l'expression type européen pour désigner un homme de race blanche – surtout en part négative. Stéphane M., mesurant 1,70 m, de type européen, est décrit par le procureur général à la cour d'appel comme un « psychopathe ». Et cette phrase amusante entendue à la french TV : « L'agresseur, de type européen, a pris la fuite ». Mais cela se passe ... aux États-Unis (série « Les experts de Miami ») et l'agresseur est un Blanc étazunien. Contorsion verbale pour éviter de dire un Blanc ? Voir Diversité, Minorité visible.

Selon des découvertes anthropologiques récentes (2002), il existe un homo georgicus, dont le squelette a été trouvé à Dmanisi (Géorgie, Caucase) et qui daterait de 1,8 million d'années. Il s'agirait du premier représentant de l'espèce Homo à avoir quitté l'Afrique, dans la théorie « Out of Africa ». Le premier représentant de la race caucasienne, donc. Mais il pourrait aussi s'agir d'une hominisation indépendante de l'hominisation africaine. Voilà un jalon pour en finir avec la théorie africaine. Si l'on devait assigner un "berceau" à l'humanité – celle qui est la nôtre –, il faudrait plutôt le situer en Anatolie - Mésopotamie - Caucase, qui furent un foyer radiant.


Crâne d'homo georgicus

Étymologie : du latin Caucasus, emprunt au grec
Καύκασος (Caucasos) : le Caucase.

Caucus (américanisme, prononcer kɔ:kəs ou kôkeuss) : mot dorigine algonquine (amérindienne) qui signifierait une réunion de personnes dont l'objectif est de promouvoir un changement de politique ou d'organisation. Surabondamment employé par les 'media' à propos des élections aux Étazunis, ce terme indique le rassemblement de militants politiques locaux d'un parti pour désigner un candidat à l'investiture de ce parti dans la course à la présidence, – autrement dit des élections primaires. Piqué sur internet : Caucus, primaires, grands électeurs : comment se déroulent les élections présidentielles aux États-Unis ? – telle est la question que se pose gravement un 'media' sur Internet. Noter le pluriel élections présidentielles, car les États-Unis élisent sans doute plurieurs présidents en même temps.

Nota : il ne faut pas confondre caucus avec cocus, pluriel de cocu – bien que l'épouse du président Clinton nous donne l'exemple d'une caucus magnifique (ce jeu de mot – inutile, reconnaît loteur – a été introduit lors de l'élection présidentielle de 2008 aux États-Unis, avec la bagarre entre Hillary Clinton et Barack Obama, et au cours de laquelle les journalistes de la french TV ne parlaient que de caucus).

Caviardage : procédé qui consiste à caviarder (barbouiller de noir) ou pixéliser le visage de quelqu'un passant à la télévision pour éviter qu'on le reconnaisse. C'est un artifice politiquement correct, qui veut toujours gommer la réalité des choses. Voir Droit à l'image.

Verbe caviarder : noircir (sur un document, un journal ...), pixeliser (sur écran), censurer. Les conservateurs ont déposé à la Chambre quelque 2500 nouveaux documents relatifs au dossier, la plupart hautement caviardés.


Exemple de caviardage : le mot « race » a été caviardé dans cet extrait de la Constitution française.

Étymologie : caviar est un emprunt à l'italien caviale, qui l'a lui-même emprunté au turc. Voir la recette du caviar d'aubergine ICI.

CD ou CD-ROM (informatique) : abréviation de Compact Disk (disque « compact » ou disque laser) ou de Compact Disk Read Only Memory (Disque « Compact » en Lecture Seule). La graphie cédérom est de plus en plus admise pour désigner ce genre de support numérisé. Compact est un américanisme, qui veut dire : petit, de format réduit (terme à éviter, donc). Traductions proposées : disque laser ou dila [laser = light amplification by stimulated emission of radiation], disque de données numérisées (didon, d'où la célèbre chanson : Qu'est-ce que tu as, doudou, didon ?), voire tout simplement disque, puisque les anciens vinyles n'existent plus.

Cédille : la cédille tend de plus en plus à disparaître en informatique et sur Internet. Notre site donne des lecons gratuites d'informatique. Pas de français, apparemment. Voir Accents.

Étymologie : signe d'imprimerie introduit en 1531 en imprimerie. De l'espagnol cerilla, puis cedilla : petit z. Diminutif de zeta, la lettre grecque
ζ (zeta).

Céfran : en verlan signifie 'français'. Une façon de rabaisser la France, les Français d'origine et la civilisation française. wallah vous me fète tro rire ^^ lautre jour dans mon hall y avait un boloss cèfran qui cherchait un bicraveur de shit, on l'a entourè avec 6 de mé pote (discours incompréhensible. Wallah : voilà, wouahaha (?) ; boloss : client à plumer, pigeon (?) ; bicraveur : revendeur, dealeur (?) ).

Cellule de crise : quand les événements menacent dangereusement et dramatiquement le pays, un secteur d'activité, ou en cas de catastrophe ou de quelque chose jugé important, le gouvernement ou les autorités en place réunissent d'urgence une cellule de crise, où des gens importants et responsables font le point sur la situation afin de prendre les décisions appropriées. Du moins, en théorie. La crise est un état bref et passager, correspondant au paroxysme de la maladie. Une crise ne saurait donc durer. Une cellule de crise, non plus. Le préfet des Landes a activé ce soir à 18 heures le centre opérationnel départemental communément appelé "cellule de crise". Là, le journaliste prend des pincettes (il utilise des guillemets) pour employer l'expression cellule de crise.

Étymologie : cellule est un mot emprunté au latin cellula (diminutif de cella) : petite chambre, cellule de prisonnier. Latin d'église : cellule de moine. Crise vient du latin crisis : phrase grave d'une maladie, emprunt au grec κρίσις, même sens. Pour crise, voir à Crise.

Cellule orageuse : c'est un grand mystère ; peut-être cela veut-il dire, dans la bouche des présentateurs du bulletin météo, un foyer orageux (?)

Étymologie : pour cellule, voir rubrique précédente. Orageux, venant d'orage, ancien français ore ou aure : vent, avec suffixe -age.

Cellule psychologique : de nos jours il est de mise de faire prendre en charge des vrais ou pseudo-traumatismes par une cellule (d'aide) psychologique : personnes ayant assisté à un incendie, personnes victimes d'un un accident, gamins dont un(e) copain(pine) a été victime d'un accident ou d'un viol .... Ceux dont les parents ont été déportés et torturés par les Nazis n'ont pas eu droit à autant d'égards. A quand les cellules d'aide psychologique pour les personnes victimes du racket gouvernemental ou du politiquement correct ?

Étymologie : pour cellule, voir plus haut. Psychologie, du grec
ψυχή (psyché) : âme, et λόγος (logos) : discours, science. Terme créé par Philippe Melanchton, humaniste et réformateur allemand [1497-1560], disciple de Luther.

Censé : censé veut dire supposé. Exemple d'un style clair et élégant : Ces médicaments sont censés s’être mélangés avec l’alcool au lendemain de sa beuverie (atlantico point fr à propos de la mort de Whitney Houston ; en français normal : ces médicaments se seraient mélangés à l'alcool le lendemain de sa beuverie). Le rédacteur continue sans sourciller : L’enquête doit progresser pour déterminer les causes exactes de la mort de la diva soul. Diva soul (saoule) ? Mauvais goût ou stupidité de la part du rédacteur ?

Mais c'est une erreur assez fréquente que celle de confondre censé et sensé (= qui a du [bon] sens, sérieux, réfléchi). On relève ainsi la phrase suivante, dans un article publié sur lepost point fr : Un peu plus d'une heure après, l'Agence France presse (AFP) publie la première photo sensée représenter l'ex-colonel (Kadhafi). Qu'un rédacteur ait une si piètre orthographe, est-ce bien sensé ?

Lu sur un forum : c'est bien de faire le rebelle, mais quand on prend un service "qualité" ...on est senssé être claire...

Étymologie : censé, participe passé de l'ancien verbe censer : censurer, réformer, estimer, évaluer, juger, compter. Même radical que cens.

Censure : une des conquêtes les plus prestigieuses du néo-crétinisme, c'est d'avoir inventé la censure sans censeur : information bridée, voile jeté pudiquement sur les méfaits perpétrés par des non-européens (statistiques sur les voitures incendiées par exemple, sur la délinquance ou la population carcérale), interdiction tacite d'allusions racistes ou anti-religieuses, omission d'événements importants, délayage de l'information dans le sirop écœurant de l'insignifiance... tout cela, et bien d'autres choses encore, constitue le grand projet mondialiste de décervelage généralisé. On écarte, consciemment ou inconsciemment, tout ce qui pourrait déranger par des artifices de langage. Il s'agit ici d'un surmoi (2) linguistico-social ou linguistico-politique, avec une censure intérieure ou intériorisée, d'autant plus féroce qu'elle n'a pas de règles dûment établies. Le Nouvel ordre mondial peut dormir sur ses deux oreilles.


« Anastasie » veille toujours, malgré son grand âge.
Dessin d'André Gill (1874).

Censure. Des dessins animés de Tex Avery, au nom de la Bien-Pensance et du Politiquement Correct, sont amputés de scènes où le héros, après une explosion, se retrouve la face noircie, les cheveux crépus et les lèvres lippues. La case de l'oncle Tom a été supprimée. Racisme ! déclare la firme qui édite les dessins animés. Dans le livre de Mark Twain Tom Sawyer le mot “ nègre ” a été remplacé par “ esclave ” (ce qui n'est pas du tout la même chose ; et c'est même pire, car cela signifierait que tous les « nègres » sont des esclaves). Même chose pour certains albums d'Hergé, dont le contenu est jugé raciste, ou ayant de fortes connotations racistes (Tintin au Congo, Tintin en Amérique). Étant donné le nombre de personnages blancs mis dans des situations comiques ou ridicules dans nombre de dessins animés, pourquoi les Blancs n'exigent tout simplement pas la suppression de ces dessins ou des œuvres où des Blancs sont méprisés, discrédités, humiliés (voir les fines plaisanteries sans fin sur les blondes). Même chose pour les films, les émissions de télévision et la littérature. Plus rien ! La censure, ou le désert culturel. Il ne restera plus que la grande réalisation mondialiste d'un univers aseptisé et normalisé. Ce qu'il y a de terrible avec la nouvelle censure, c'est qu'elle ne s'exerce qu'en sens unique : on censure les termes qui sont supposés porter atteinte à la dignité d'une minorité ou communauté ; mais on n'hésite pas à traiter un Blanc de facho ou de sale facho, le rattachant ainsi aux « heures les plus sombres de notre histoire ».

Un exemple frappant de la connerie bêtise censoriale revient sans nul doute à la société Alapom qui a censuré le mot 'sperm' de l'expression 'sperm whale' (cachalot) dans le résumé de l'ouvrage d'Herman Melville Moby Dick dans son catalogue
I-Bookstore. Quand on sait que 'dick' signifie bite en anglais... Apple n'a pas eu le front censurer le titre de l'ouvrage. Pourquoi ? On n'en est plus à un coup de ciseaux, à une castration près. Noter tout le vocabulaire érotique de ces quelques lignes : 'sperm', 'dick' (bite), Es-'sex'...



Pas mal non plus la censure de certains épisodes des « Simpson » après les événements de Fukushima (mars 2011), car le brave Homer travaille dans une centrale nucléaire au mépris des protocoles de sécurité (un peu comme les responsables japonais de la Tepco, peut-être). Le néo-crétinisme s'infiltre partout, même – et surtout contre – l'humour.

Et en France, on signale une recrudescence d'émissions censurées, de films censurés (Made in France, Black), car dérangeant la bien-pensance officielle, surtout celle de la gauchecaviar. On pourra bientôt se remettre à chanter : « Maréchal, nous voilà ! »...

Une forme amusante et ridicule de censure consiste sur les forums à convertir les lettres de mots grossiers avec des signes comme @#$% etc. Seul hic : les mots français contenant la syllabe -con- subissent cette censure : Alors si vous en avez le droit USA, et bien assumer les @#$%équences (conséquences) de vos actes (forum de Yaourt?). Même chose pour les mots contenant la syllabe -nique- : ... ce qu'ils déclarent n'est que la vérité et u@#$%ment la vérité.... Pour de la connerie, c'est vraiment de la connerie, – et là, loteur ne censure pas le mot.

Origine : La censure dans la Rome antique désignait le travail du censeur, censor en latin, magistrat chargé de contrôler les mœurs des citoyens. Du latin censura, d'abord : charge, dignité de censeur, puis : jugement, examen, et jugement sévère, rigueur.

En psychanalyse, la censure est un mécanisme de contrôle analogue au refoulement qui empêche que certains désirs accèdent à la conscience, soit parce qu'ils menacent l'équilibre du sujet, soit parce qu'ils sont contraires aux interdits sociaux. Big Brother fait bon ménage avec le surmoi

De nos jours, la censure désigne le bridage systématique de toutes formes d'expression vivante, toute idée, toute opinion qui semblent contraire à la bien-pensance admise (comme pour Éric Zemmour, par exemple), et ne sont prises en considération que des formes hautement artistiques et culturelles, comme le rap par exemple ou les idées de la néo-gauche.

Voir Bien-pensance, Hadopi, Politiquement correct, Tabac, Tintin.

Cent (prononcer sent, ou comme 'sainte') (anglicisme) : mot employé par quelques-uns à la place de centime en parlant des centimes d'euro – bien que cela ait été proscrit. Un euro comprend cent cents (saintes ?). Sans commentaires.

Étymologie : centime, du latin centesimus : centième. Le centime, c'est le centième, la dîme, c'est le dixième (dîme, du latin decimus : dixième).

Céréales : plantes cultivées principalement pour leurs graines, utilisées dans l'alimentation de l'homme et des animaux domestiques, et souvent moulues pour obtenir des farines. Avant, quand on parlait de céréales, c'était pour faire du pain, ou pour l'alimentation des animaux : volailles, chevaux ... Maintenant, sous l'influence des Anglo-Américains, quand on parle de céréales, il faut désormais comprendre des petits déjeuners pour enfants. Ce qui servait de nourriture pour le bétail sert maintenant à désigner le petit-déjeuner des enfants : énorme progrès. A ces céréales (en fait des flocons d'avoine ou des pétales de maïs), l'on ajoute souvent des tas de saletés censées favoriser la croissance de nos chers petits : chocolat, vitamines, ajout de sucres et de graisses ... et les céréales ne représentent qu'une fraction du produit ingurgité. Les céréales pour le petit déjeuner : un bol d'énergie pour la journée ! proclame un pub. Finis le café au lait et les tartines beurrées avec du miel ou de la confiture. L'on a désormais droit au (mauvais) goût des Anglo-Saxons.

C'est en 1887 que le docteur américain John Harvey Kellogg () prescrivit pour la première fois des flocons de maïs (corn flakes) à ses patients. L'année suivante, il commercialisait, avec son frère, ces pétales ou flocons de maïs, qui devinrent un des petits-déjeuners les plus populaires des Étazunis d'abord, et de presque toute la terre ensuite.

() Ce même docteur Kellogg préconisait la circoncision et la clitoridectomie pour lutter contre la masturbation : « Un remède presque toujours efficace contre la masturbation chez les jeunes garçons est la circoncision. L’opération doit être faite par un chirurgien sans anesthésie, car la douleur de courte durée pendant cette opération a un effet salutaire sur l’esprit, surtout si elle est associée à l’idée de punition. Pour ce qui est des femmes, l’auteur a découvert que l’application de phénol pur sur le clitoris était un excellent moyen de maîtriser l’excitation anormale » (les brûlures au phénol sont très douloureuses et longues à guérir). Il faut être maso pour continuer à consommer les produits d'un sadique notoire ; ces produits sont une insulte à la morale et au bon goût.

Pour avoir une bonne idée de ce que sont les céréales, loteur conseille la lecture de cet article.

Étymologie : céréale vient de Cérès, déesse des moissons. Tous les chers petits qui réclament à cor et à cri leurs céréales chaque matin ne savent pas qu'ils rendent inconsciemment hommage à l'antique déesse. Cérès vient d'une racine *cer : croître, pousser, faire pousser, qui a donné le verbe latin creo, creare : créer. Cf. en français croître, céréale.

Cerise : fruit à double signification (la symbolique et l'étymologie nous ont appris que tout symbole signifie une chose et son contraire) :

1. fruit agréable ou valorisant. Dans cette acceptation-là, est souvent employé avec gâteau, et signifie : 'pour couronner le tout', 'la récompense suprême'. Et cerise sur le gâteau que les avocats de Strossky s’apprêtent à déguster: des zones d'ombre seraient apparues dans sa [celle de N.D., une Guinéenne] demande d'asile aux Etats-Unis. Autre exemple : Petite cerise sur le gâteau, Johnny Depp a dévoilé une nouvelle coupe de cheveux, qui lui donne sans aucun doute un coup de jeune (Public point fr). Une coupe qui donne un coup... Il n'en reste pas moins que c'est un épouvantable cliché, repris par presque tous les media, et beaucoup de personnes.

2. fruit désagréable ou portant la pouasse. Porter la cerise, avoir la cerise.

Récemmment, un groupe d'assureurs daltoniens s'est emparé du mot "Cerise" pour le donner comme prénom à leur égérie. Et, chose remarquable, cette Cerise-là porte une robe à pois verts. Tout ça, c'est très "écolo", mais feriez-vous confiance à des assureurs (devenus banquiers) qui confondent les cerises et les petits pois ? Moi, – pas du tout ! dixit loteur.

Étymologie : latin ceresium, variante apophonique de cerasium, emprunté au grec κεράσιον (kerasion) : cerise, dérivé de κέρασος ou κερασός (kerasos, seul l'accent change de syllabe) : cerisier.

Certains : lu dans un media : Trois jeunes gens de confession juive, dont certains portaient une kippa, ont déposé plainte samedi soir après avoir été victimes d'une agression à caractère antisémite (Vingt Minutes point fr, 07.09.2008). Certains = deux ? Presque deux ? Plus de deux ? C'eut été plus amusant, et tout à fait dans l'esprit rigoureux des néo-journalistes, s'il n'y avait eu que deux jeunes gens.

Étymologie : du latin certus : sûr, certain. Puis, par antiphrase a désigné quelqu'un ou quelque chose d'indéterminé.

Certifié : garanti, autorisé, agréé, qui dispose d'une « certification » ou agrément. Le terrorisme intellectuel et économique de la secte Micromou n'accepte que les produits certifiés Micromou (= agréés par Micromou).

Et l'on trouve, dans le même esprit ; certificat, certification etc ... Le certificat de sécurité présenté par ce site Web n'a pas été émis par une autorité de certification approuvée (« support » de Windaube). Voilà qui est clair, loteur le certifie.

Étymologie : du latin certificare : confirmer, assurer ; littéralement faire (facere) certain (certus).

Certifié ISO : sorte de poudre de luxe, à jeter aux yeux d'un client ébahi. La certification ISO ne veut strictement rien dire, – si ce n'est qu'un organisme de normalisation mondial trouve les produits ou services d'une société conformes à ses normes. Ce dont on se fiche totalement, mais cela permet à ladite société de vendre ses produits ou services plus cher.

Origine : ISO, Organisation Mondiale de Normalisation (OMN), ou International Organization for Standardization (IOS) en anglois, serait dérivé, explique savamment le site iso.org, du grec isos (
ίσος) : égal. A cette organisation adhèrent 158 pays, soucieux d'adopter les mêmes normes. Ce qui nous est parfaitement égal.

Chaîne (anglicisme, de « chain store » : magasins à succursales) : chaîne de magasins, dans le sens de magasin à succursales. La chaîne Primark va débarquer en France (titre du Figaro point fr, 09.09.2012). En français normal : les magasins Primark vont arriver en France ; ou tout simplement : Primark va arriver en France. La chaîne de magasins informatique Surcouf en redressement judiciaire (La Voix du Nord, 02.03.2012) : (les magasins) Surcouf en redressement judiciaire. Noter l'accord curieux chaîne de magasins informatique ; « informatique » porte-t-il sur le mot chaîne ? Drôle de concaténation...

Étymologie : latin catena : chaîne, lien.

Challenge (anglicisme, prononcer ʧælɪnʤ, souvent prononcé 'tchalendje' pour simplifier) : beaucoup disent challenge au lieu de défi pour faire mieux. Les Français ne lancent donc plus de défis en français ; faut-il qu'ils prononcent le mot à l'anglaise pour le faire ? Substantif correspondant : challenger (prononcer tchalendjeur) : adversaire, rival, concurrent, qu'on rencontre aussi au féminin : « ... l'attitude de Sarko et les propos de Ségo sont à calquer sur la dimension du premier personnage (actuel) de l'état et celle qui fut sa challenger. »

Challenge peut être traduit par ‘défi’ (à relever), ‘problème’ (à résoudre), ‘mission’ (à remplir), ‘tâche’ (à accomplir), ‘obstacle’ (à contourner), etc. Curiosité : si beaucoup de personnes utilisent challenge au lieu de défi, aucun n'utilise le verbe « challenger » (prononcer tchalandjé) au lieu de défier. La néo-langue a de ces mystères...

Étymologie : il n'est peut-être pas inutile de rappeler que le mot challenge est un vieux mot français (chalenge, avec un seul ), venu du latin calumniare (accuser publiquement, défier). Chalenge (un seul ) en vieux français signifiait calomnie, chicane ; puis accusation, litige ; et le verbe chalongier signifiait disputer.

Champ : dans le jargon informatique, c'est une ligne ou une rubrique dans un formulaire. Le champ Commentaires doit être renseigné (= rempli).


Prédiction de requêtes dans le champ de recherche !!! Qui dit mieux ?
Les services de recherches emploient-ils Mme Soleil ?

Champion's League (barbarisme et anglicisme, prononcer ʧæmpɪənz li:g) : championnat (d'Europe ou du monde), Coupe des Champions. Parfois abrégé par les néo-crétins en LdC (Ligue des Champions) : LdC : "Le Bayern l’a bien méritée". L'accord au féminin est incompréhensible, car même dans le texte qui suit il n'y a pas de mot féminin auquel 'mérité' peut se rapporter. Et si méritée se rapporte à Ligue (le L de LdC), on se demande ce que signifie mériter une ligue. Inutile, d'autre part, de rappeler que le mot ligue en français désigne un regroupement de personnes agissant dans un même but : « Ligue des Droits de l'homme », et que son emploi dans le sens de 'division' ou 'groupe' sportifs est un barbarisme. Voir League.

Étymologie : champion : celui qui combat en champ clos. De campus : champ de combat. Pour league, voir ICI.

Chance : dans le sens de risque. Plus le public est éloigné, moins il a de chance d'être contaminé. Comme si être contaminé était une chance. Le cargo a des chances de chavirer (il en a, de la chance !) Ou bien : « [Julien Assange] ajoute qu'il avait "de fortes chances" d’être tué dans une prison américaine s'il venait à être extradé ». Quelle chance, en effet, surtout aux Étazunis. Ou bien encore, relevé sur Yaourt : Les ouvriers du bâtiment ont 5 fois plus de chances de périr au cours de l'année qu'un individu lambda. Haha, quelle chance ils ont ! Et enfin, pêché dans : Dans le cas où le nombre global (sic) d'attaques terroristes déclinerait, les chances d'un nouvel 11-Septembre tomberaient à 20 % maximum. Maladresse ou ineptie de langage relevée dans le magazine gentside point com : Vous voulez connaître vos chances de mourir dans les 10 prochaines années ? Les chercheurs de San Francisco seraient en mesure d'y répondre. D'autres chercheurs, sans doute, vont calculer vos risques d'être heureux dans les dix prochaines années.

Il est donc logique d'entendre : Vous risquez de gagner au loto. Si vous buvez un jus de fruit ou de légume au moins 3 fois par semaine, vous avez le risque (sic) de baisser la possibilité d'avoir la maladie d'Alzheimer de 75% (= vous avez des chances de diminuer de 75% la possibilité d'avoir la maladie d'Alzheimer). Vous avez, vous, 95% de chances/risques de rencontrer un tel charabia sur les pages d'internet. Bôf, il s'agit toujours de hasard, comme dans les jeux de même nom. Voir Risque.

Expression particulière et bien-pensante : chance pour la France, qui veut dire ‘immigré’. Aussi, une carrière entièrement faite sous les lambris dorés des bâtiments diplomatiques ne prédestine pas à savoir ce que c'est de vivre dans un immeuble dont la cage d'escalier est squattée, [...], d'avoir sa voiture brûlée sur son parking à la Saint-Sylvestre, ou sa fille violée lors d'une tournante organisée par des « chances pour la France » dans quelques caves d'HLM... (un blogue réactionnaire).

Étymologie : chance vient du verbe français 'choir', tomber (cf échéance, de même racine). C'est la façon dont tombaient les dés, puis le mot a gagné tous les jeux de hasard ; le mot hasard vient lui-même de l'arabe al-zahr الزّهر : jeu de dés. « Un coup de dés jamais n'abolira le hasard » (Mallarmé).

Chancelière : il est maintenant de bon ton de féminiser les noms de métier, les titres et les fonctions : écrivaine, auteure, professeure, procureure... tous ces substabtifs constituant autant de joyeux barbarismes. Un des plus cocasses barbarismes est sans doute la féminisation, par nozélites de la presse, du titre allemand de chancelier sous la forme « chancelière » : Malgré sa longévité au pouvoir, la chancelière allemande n'a pas marqué son empreinte européenne d'un grand projet. Elle a cependant donné le tempo et affirmé son leadership [sic] (Le Figaro . fr, 24.03.2017). Le président turc a accusé la chancelière allemande de "pratiques nazies" après l'interdiction de meetings électoraux pour le oui au référendum turc (Le Point point fr, 20.03.2017). Deux mois après François Fillon, le candidat d’En marche ! à l’élection présidentielle doit rencontrer la chancelière allemande jeudi (Le Monde . fr, 15.03.2017).

appel : une chancelière est un coussin ou un petit coffret, fourré à l'intérieur, dans lequel on glisse les pieds pour les tenir au chaud. Loteur ose affirmer qu'avec la chancelière allemande, ce serait pas le pied en fourrant ses pieds dans...

Changement : mot d'ordre de tous les politiciens désirant être élus. Il n'y a qu'un malheur : rien ne change vraiment quand il accèdent au pouvoir. Les jeunes pour le changement ; Notre parti est le parti du changement ; Avec nous, ça va changer, « Le changement, c'est maintenant » ; Des idées neuves pour changer la France, etc. Sempiternel mensonge, destiné à alimenter la machine à propagande.

Étymologie : changement, du latin tardif cambiare : troquer. L'ancien français employait 'muer'.

Changement d'heure : cela fait plus de trente ans que ça dure (depuis l'été 1974), et la France vit toujours au rythme bisannuel du changement d'heure : une heure de plus l'été, une heure de moins l'hiver (où en France il y a déjà un écart d'une heure part rapport à l'heure du méridien). Et l'obligation de remettre les pendules à l'heure, qu'elles soient à affichage numérique (= temps linéaire), ou traditionnelles (= temps cyclique).

Si cette mesure pouvait à la rigueur se justifier en pleine crise du pétrole, par contre elle est totalement inepte, et inapte à résoudre la crise aujourd'hui. Nos gouvernants se prennent-ils pour les Maîtres du Temps ?

Étymologie : changement, du latin tardif cambiare : troquer. L'ancien français employait 'muer'. Heure, du latin hora : heure. Vieille racine indo-européenne, désignant une mesure du temps, et ayant donné Jahr (année) en allemand, year en anglais, etc.

Changement de sens (des mots) : les mots ont tendance à changer totalement de sens et de registre. Si vous désirez une liste assez complète, cliquez ICI

Le changement de sens des mots fait partie d'une politique délibérément appliquée afin de faire perdre le sens des mots, et par là-même le sens de la langue. Ne reste plus qu'une bouillie sonore informe, servie par les adorateurs de la novlangue (gens de télévision, hommes politiques, agents administratifs, publicitaires...), destinée à empoisonner la pensée des citoyens.

Chanson : art mineur, selon Serge Gainsbourg, mais qui rapporte une majorité de fric à ceux qui la pratiquent, c'est-à-dire aux « chanteurs », aux rappeurs (synonyme : brailleurs), et autres distingués miauleurs à la voix de châtré. Les paroles sont tellement stupides qu'on les dit en anglais ou plutôt en globish, de peur qu'on ne comprenne leur vacuité aussi béante que le vide sidéral qui habite le semblant de cerveau de ces chanteurs. Certains affectent de chanter avec une voix éraillée, ce qui pourrait faire dire qu'ils nous gratifient du « plus bel asthme jamais entendu » (paroles de Jeanne Lenoble à propos de Sophie Arnould [cantatrice du XVIIIe siècle]). D'ailleurs, selon de très sérieuses études, – anglo-saxonnes cela va de soi, une chanson moderne de trois minutes environ comprend entre cent et trois cents mots : « Graham English, compositeur, affirme qu'une chanson pop classique compte, en moyenne, entre 100 et 300 mots. Pour confirmer que la quantité n'est pas gage de qualité, il suffit de compter le nombre de mots dans "Let it be", écrit par Paul McCartney. Ce tube interplanétaire compte seulement 139 mots, affirme Slate » (Gent-side point com, 22.10.2012). Finalement, il suffira de chanter seulement la-la-la pour faire un tube. Noter l'adjectif « interplanétaire » (littéralement : qui est ou se déplace entre les planètes : sonde interplanétaire) pour dire mondial. Ineptie de vocabulaire.

La chanson était avant inséparable de la poésie, ou pouvoir d'évocation des mots ; une chanson était, en quelque sorte, un poème sur une mélodie, les deux se posant au creux de l'oreille. C'est maintenant un mélange de paroles – ou plutôt de sons, de braillements – qui la plupart du temps ne veulent rien dire ("chanter en yaourt") sur une musique – ou plutôt des bruits, des rythmes –, plus ou moins saccadés, plus ou moins heurtés, qui agressent les tympans. Le plus curieux, c'est que 1. ça rapporte de l'argent, et que 2. les sociétés de disques et les auteurs-compositeurs brident les accès au téléchargement gratuit de ces horreurs tam-tamesques.

Depuis la suprématie des chansons anglaises ou en anglais, la chanson française est morte ou mourante, et les poètes chanteurs ont disparu. La laideur triomphe de la beauté. Pourtant, affirme une chanson de Charles Trenet : « Longtemps, longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu, leurs chansons courent encore dans les rues... »

Ceux et celles qui prétendent chanter des chansons modernes sont appelés chianteurs et chianteuses, tellement ils sont chiants agaçants à entendre.

Étymologie : chanson, du latin cantio, -nis : action de chanter. Verbe cano, cantum, canere : chanter. « Cano arma virumque... » (Virgile, L'Énéide. Loteur, нарочно (exprès), ne donne pas la traduction. Prière de se reporter aux pages rousses du Petit Larose).

Chaos : des reportages montrent l'Égypte à feu et à sang (février 2011), totalement désorganisée, en proie à des affrontements de rue. Et les journalistes de titrer : L'Égypte au bord du chaos, – alors qu'elle est déjà dans le chaos, gentiment organisé (si l'on ose dire) par le gouvernement et la C.I.A. Le journalisme, ou l'heureux choix des mots.

Il existe aussi un chaos rampant, jadis nommé Nyarlathotep par Lovecraft (). C'est une sorte de messager des dieux bizarroïde. Ce mot désigne en France et dans l'Union européenne un état de désorganisation endémique (économie, immigration, directives européennes, etc.), dont se satisfont les gouvernements de l'U.E. – ou organisé par eux. Vision prémonitoire du génial Lovecraft.

() Howard Phillips Lovecraft (1890 - 1937), est un écrivain américain connu pour ses récits fantastiques, ses romans d'horreur et de science-fiction (Démons et merveilles, L'Appel de Cthulhu, etc.).


Une représentation fantasmatique de Nyarlathotep,
ou chaos rampant propre à l'Union européenne.

Étymologie : du latin chaos, venant du grec χάος (chaos), désignant l'état de la terre avant l'intervention créatrice de Dieu.

Charabia : synonyme de langue française. Grâce à la fameuse méthode globale, le charabia gagne de plus en plus du terrain, non seulement chez notre belle jeunesse, mais également dans toutes sortes d'activités ou de professions : informatique (surtout), publicité, presse écrite ou télévisée, documents officiels, journaux ou pages personnelles sur internet … Verbe dérivé : charabiater = parler ou écrire couramment en charabia. Exemples (entre des milliers) :

Exemples issus de victimes de la 'méthode globale' :
  • une fille m'a dit pareil. elle ma d'it qu'à 33 ans, il a forcément fais quelquechose, on peut pas le mettre sur un pied d'estal (sic). d'ailleurs les types c'est pareil, si tu as 30 ans que tu termines ta dernière année de médecine, ils te demandent comment t'as pus résister? c'est impossible, t'as pas pus résister, t'es un mec de 30 ans...mdr
  • Ce volcan géant est qualifié d'actif de part de nombreuses activités sismiques et de fortes anomalies thermiques sous le lac. À cause de nombreuses activités ... ? Ensuite la locution « de par », rendue par « de part ».
  • je gueule souvant pour des sujets dont je ne peux rien y faire
  • y faut que le gars il save courrir
Exemple d'un néo-crétin intellectuellement et politiquement correct :

  • Le référentiel général, comme le référentiel de capacités, est d'abord un document collectif des espaces labellisés qui définit leur base commune d'objectifs. (Qu'est-ce que ça veut dire ?)
Exemple de charabia made in DRH :
  • DESCRIPTION DU POSTE

    Rattaché(e) au Responsable Reporting, il est responsable de la collecte, la compilation des reporting sur la base des scorecards par strates managériales, des reporting internes et externes. Il apporte son analyse, source de création de valeur client, pour l'accompagnement des équipes opérationnelles au quotidien (sic, sic, sic. Il s'agit d'une offre de poste que des techniciens en informatique ont reçue dans leur messagerie).
Exemple de charabia made in Windaube :
  • Gère les copies logicielles de clichés instantanés de volumes créés par le service de cliché instantané de volumes. Si ce service est arrêté, les copies logicielles de clichés instantanés ne peuvent pas être gérées. (Qu'est-ce que ça veut dire ?)
Exemple de charabia d'un designer branché :
  • « La face avant a un traité très technologique avec les feux à leds en référence à nos derniers concept car (Survolt, Tubik). La signature latérale avec le C chromé accentue le coté dynamique de la silhouette. » souligne Frédéric S., le designer responsable du nouveau style du Picasso. Ces phrases, avec leur charabia prétentieux, ont été piquées sur une chhronique automobile de Yaourt!. Noter « un traité très technologique » (traité = traitement ?), « concept car » (concept car = prototypes, « car » est au singulier, bien qu'il y en ait deux), « Survolt » et « Tubik », aux noms bien français, etc. Enfin, le rédacteur de l'article parle du Picasso, et non de la Picasso (la voiture). Navrant.
Exemple de charabia made in Fluctuat :
  • Rétrospectivement, le bodybuildé crypto-gay (une icono également utilisée par Monsieur Propre)apparait comme un ambassadeur tout à fait potable. Cette phrase a été prise telle quelle, avec ses négligences orthographiques et son charmant charabia, d'un article paru sur le net.
Exemple de charabia technologique à prétention « sécuritaire » :
  • (Michel Rigide préconise la mise au point de nouveaux) “instruments de sécurité, opérés par des instances légales“, et ”imaginer une ingérence numérique démocratique afin de reconquérir notre souveraineté numérique“.
Exemple de charabia cyber-mode féminine de Yaourt! pour elles :
  • Égéries, créatrices ou icônes mode, elles sont désormais incontournables. Tour du monde des fashion blogueuses. [...] les cyber fashionistas les plus influentes prennent la mode d'assaut, s'offrant des places en front rows des défilés comme dans les magazines.
Exemple de charabia anglo-saxonnisé :
  • L'épreuve du Slopestyle teste la capacité des riders à exécuter en Ski et en Snowboard des tricks le long d'un parcours de modules variés. Voici un aperçu du Slopestyle en Snowboard lors des Winter X-Games d’Aspen 2013 dans la vidéo ci-dessous. [...] Cette épreuve est composée de modules variés avec des rails, des hips, des tablestops et différents jumps, permettant au rider de combiner à la fois big air et tricks techniques dans un seul et même run (sic, sic, sic, Chronique Sports de Yaourt!) Loteur avait d'abord lu : Salopestyle – et il n'avait pas tort, car ce style mérite vraiment son nom.
Sans oublier cet exemple exemplaire prononcé, paraît-il, par un coureur cycliste dont les jambes sont plus douées que la tête ; l'expression a « fait florès » :
  • A l'insu de mon plein gré.

Voici un très bel exemple de charabia administratif made in Éduc-Nat, pour l'édification des masses populaires :
  • Des formations à l'enseignement laïque du fait religieux ainsi qu'aux usages des technologies numériques et des réseaux sociaux seront proposées, à l'initiative des référents «laïcité», des référents «mémoire et citoyenneté» et des «référents éducation aux médias», nouvellement créés.

    Une réserve citoyenne. Une réserve citoyenne d'appui aux écoles et aux établissements, sur le modèle de la réserve citoyenne de la Défense, sera créée dans chaque académie sous l'autorité des recteurs
    .

Étymologie : charabia : patois parlé par les Auvergnats. Par extension : langue incompréhensible.

Charabiex (néologisme) : charabia hexagonal. Les exemples sont nombreux chez les officiels. « Lieu de savoir, de culture, d'échange, la MCAM ["Maison" des cultures africaines et maghrébines] serait le lieu central du métissage de notre Diversité  »(sic). Autre exemple : "Visiblement, tout le monde ne sait pas que nous avons des maillots de bain à partir de 9E99", réplique Les 3 Suisses sur le visuel flouté et posté sur la page Facebook de la marque.

Charge (être en ~ de) (barbarisme et néo-crétinisme) : être chargé de, être responsable de, avoir en charge. Calque servile d'un idiotisme anglais (ou construction propre à la langue anglaise), surabondamment utilisé par les journalistes qui causent à la french TV et par toutes sortes de rédacteurs et d'organismes. ... la défense de DSK aurait reçu un coup de téléphone de Lisa Friel, la chef (sic) du bureau du procureur en charge des crimes sexuels ... Et quelques lignes plus loin : ... trois sources différentes, contactées par Libération, font état de deux coups de téléphone «français» passés dans l’après-midi du 15 mai à John «Artie» McConnell, l’un des adjoints du procureur en charge de l’affaire ... (Libération point fr, 09.12.2011). Les guillemets accolés aux mots sont dans l'original. Ou bien : Arnaud Montebourg va désormais occuper le poste de vice-président en charge de l'innovation chez Habitat, a indiqué jeudi à l'AFP le groupe Cafom, maison-mère de la chaine [sic] d'ameublement (Challenges point fr, 19.03.2015). Superbe néo-crétinisme, tout frétillant : en charge de au lieu de chargé de. Noter « chaine » (sans l'accent circonflexe) : marque, magasin à succursales.

Autre exemple (article trouvé sur Agoravox) : Il était en charge de la coordonner les pilotes de Langley pendant les missions, en leur dirigeant depuis le sol et en maintenant la communication. Là, il y a une maladresse de construction flagrante (il était en charge de la coordonner), que le rédacteur aurait pu éviter en écrivant : 'il était chargé de'. Remarquer le 'la' de la coordonner et le 'leur' de leur dirigeant. Charabia garanti. Il y a encore mieux (toujours dans le même article) : Ce fut exactement le contraire puisque certains militaires en charge furent récompensés par Bush... Des militaires en charge ? Des militaires en fonction ? Est-ce une allusion au P.T.C. ou "Poids total en charge" = poids maximum autorisé ? Ou, comme certains types d'appareils, doit-on les brancher sur le courant électrique pour qu'ils soient rechargés ? Autre exemple : [...] soulager rapidement les Franciliens dans leurs transports quotidiens, une idée portée conjointement par la ministre en charge, l'écologiste Cécile Duflot, et le président PS de la Région, Jean-Paul Huchon. Ministre en charge ? Cécile Duflot est ministre de de l'Égalité des territoires et du Logement (2012), ce ministère veille à la réduction des inégalités territoriales, notamment en matière de logement ; quel est le rapport avec les transports ?

Il semble malheureusement que cette expression en charge de soit de plus en plus employée au lieu de la construction française normale : chargé(e) de, responsable de, ou titulaire de : [...] soit Forrest se trompe, soit l'officier des pompes funèbres en charge de la gravure de la pierre tombale a commis une regrettable erreur : l'officier des pompes funèbres, responsable de la gravure la pierre tombale (Topito + Yahoo, 19.12.2012). Autre exemple : En juin dernier, Nathalie Iannetta rejoignait les équipes de François Hollande et devenait conseillère en charge des dossiers liés au sport et à la vie associative : devenait conseillère chargée des dossiers... (Closer-Mag point fr, 21.01.2015). Les néo-crétins n'arrivent plus à penser en français, à écrire en français.

Extrait d'un article de journal sur internet : « Astrid Thors, la ministre finlandaise en charge de l'immigration souhaite que ses services changent de vocabulaire : elle demande que l'on ne dise plus ni “immigré”, ni “réfugié”, ni “demandeur d'asile” etc. Tous ces mots seraient remplacés par le mot “client” » (3).

Lu d'autre part sur une page internet du gouvernement : « Le séminaire de formation des formateurs "Enseigner le français à des publics en charge de dossiers européens" a lieu à l'Institut français de Vienne ». Apparemment, les correcteurs semblent ignorer que l'expression « en charge de » est un anglicisme, qui aurait valu une faute à un élève. Et un haut personnage de l'État n'a pas craint d'utiliser de façon quelque peu pléonastique l'expression « en charge de responsabilité » : « Moi j’ai une différence. C’est que je suis en charge de responsabilité, c’est une grande différence...  »

Enfin, sur Yaourt!, ce titre superbe : « Les généralistes chargés de prendre en charge la grippe A(H1N1) »... La charge n'est-elle pas un peu lourde ?

Bizarrement, quand loteur branche son téléphone portatif sur le courant électrique, l'écran affiche : « en charge ». Mais ledit téléphone n'est pas chargé pour autant. Pas encore du moins. On mesurera, avec ce petit exemple, le degré d'inconséquence et d'ineptie des journalistes et de beaucoup de gens. Preuve que les calques d'idiotismes anglais sont complètement idiots.

Étymologie : charge, du verbe latin caricare, charger, venant de carrus : chariot. Caricare a donné caricature ou charge contre quelqu'un.










J-M Fraulini signale l'ancien mot français bardococullé ou bardocucullé pour dire encapuchonné. Les mots coule (vêtement à capuche des moines), cuculle (la capuche de la coule), et cagoule viennent du gaulois *cucullus (manteau à capuche porté par les Gaulois). Voir   la note 204 du 19 novembre 2007 de la page de J-M Fraulini « Les médias me rendent malade ».      

Héritée des instances parentales, c'est – selon Freud – l'intériorisation de toutes sortes d'interdits parentaux et sociaux.      

Commentaire d'un lecteur : « Astrid Thors considère-t-elle toutes les Finlandaises comme des putes ? »      




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