A.D.N., Adn : ah, l'Adn ou acide désoxyribonucléique ! Cela fait la joie des flics, qui retrouveront toujours nos traces, quel que soit le soin que nous prenions à tout maquiller. Sartre disait que nous sommes nous-mêmes tout entiers dans le moindre de nos gestes. Nous sommes désormais nous-mêmes tout entiers dans le moindre de nos gènes.
Repéré sur internet (premiere point fr) : Mais si le film [Intouchables] est aussi fédérateur, c'est parce que son ADN est fédératrice (sic, au lieu de fédérateur). Dans tout ce charabia, que veut dire ADN fédératrice à propos d'un film ? Rebelote avec un article de puremedia point com : L'arrivée d'Audrey Pulvar, ex-chroniqueuse sur France 2 et ex-journaliste à Inter à la tête des Inrocks ne plait (sic) pas à tout le monde. Son ADN est-il compatible avec celui du magazine, à savoir le rock, la culture et la politique ?
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A.D.N. = ligne directrice, principes, philosophie, caractère, idiosyncrasie, « culture », héritage culturel ou social, formation, personnalité, voire gène comme on disait avant (« c'est dans les gènes », « on a ça dans le sang »), etc. etc. etc. ? Loteur se perd, se noie en conjectures. Autre exemple, tiré des terres fertiles de la couillonnaderie informatique :
Le secret est dans l'A.D.N. d'Apple. Construction, fabrication, plan d'action ? Loteur, encore une fois, se perd, se noie, s'engloutit en conjectures. Et puis, tiens, cet exemple : «
L'Amérique est un pays qui s'est construit avec les armes. C'est dans notre ADN». Autrement dit : c'est dans nos gènes. Le personnage qui a proféré cela est, paraît-il, B. Pitt, chez qui on aurait décelé les gènes du 357 Magnum, du Colt, du Militech PM-10, etc. sans oublier le gène «
N.C. ».
Les Anglo-Américains, qui inversent tout, disent DNA, comme les Dernières Nouvelles d'Alsace, sigle abondamment repris par les traducteurs de séries B.
Petite plaisanterie, qui fait froid dans le dos (celui de loteur, en tout cas) : les Étazunis commencent à généraliser le fichage génétique des citoyens en stockant les empreintes ADN des nouveau-nés. « ...
information, balancée à la sauvette par CNN : un fichage ADN généralisé se met discrètement en place, dans de nombreux Etats américains tels que la Californie ou la Floride, sans que les citoyens n'en soient informés ». (
Lien vers l'article).
Étymologie : acide vient du latin acutus : aigu. Acus : aiguille. Acetum : vinaigre.
Le radical -oxy- de désoxyribonucléique vient du grec οξύς (oxys) : pointu, piquant, tranchant ; d'où aigre, acide. L'acide désoxyribonucléique est doublement acide, doublement piquant, détail qui ne manque pas de piquant.
L'élément -ribo- dans ribonucléique, vient de ribose : monosaccharide avec cinq éléments de carbone. Voir cet
article de Wikipédia pour des explications plus détaillées.
Quant à nucléique, il vient de nucleus : amande, cerneau, noyau, pépin.
Ce terme scientifique (acide désoxyribonucléique) pourrait être emprunté à l'anglais.
Adorer : c'est bien simple, de nos jours on n'aime plus tel ou telle, on l'adore. S'emploie surtout dans les milieux du spectacle ou de la télévision (show-bizz ou show-bise), où l'on se dévore à belles dents. Ma grand'mère, ajoute loteur, disait : « On n'adore que Dieu ». Maintenant, quand quelqu'un dit qu'il adore une chose, cela veut tout simplement dire qu'il l'aime ou l'apprécie : J'ai adoré ton exemple du papillon et de l'hippopotame (un blogue).
Pour marquer qu'on adore bien quelqu'un ou quelque chose, on peut détacher les syllabes : Aux USA, tout le monde semble avoir a-do-ré le documentaire de Martin Smith titré « les intouchables » qui répond avec brio à la question « pourquoi aucun des banquiers ripoux de Wall Street ne dort en prison ? » (Bakchich point info, 04.02.2013).
Étymologie : adorare est formé de 'ad' : à, et de 'orare' : parler, prier (de os, oris : bouche).
Adouber : terme de chevalerie. C'est le fait d'armer un adolescent chevalier en le frappant sur l'épaule du plat de l'épée.
Voilà le Roi enchanté de notre jeune héros: il veut sur-le-champ l'adouber (Léon Gautier, cité par Wiktionary).
Mais ce verbe est maintenant dévoyé, et toutes sortes de néo-rédacteurs l'emploient dans le sens de nommer ou d'
investir. Exemple :
Le Parti républicain prêt à adouber Mitt Romney à Tampa.
Substantif :
adoubement.
M. Obama quittera la Maison Blanche à la fin de son second mandat le 20 janvier 2017 et tout adoubement d'un successeur devrait doper sa candidature, qu'il s'agisse de Mme Clinton ou du vice-président Joe Biden. (A.F.P., lundi 28 janvier 2013). Remarquer le verbe
doper, qui signifie normalement droguer, employé au moment du scandale concernant le cycliste L. Armstrong.
Il en tout cas est ridicule d'utiliser
adouber et
adoubement à propos d'Étazuniens, issus d'un peuple de cow-boys (= vachers, c'est-à-dire péquenots, loin des
adoubements de la chevalerie européenne).
Étymologie : sans doute du francique *dubban : frapper (le futur chevalier était frappé du plat de l'épée lors de la cérémonie). En relation avec une racine indo-européeenne dheubh-, dhubh : frapper.
Adrénaline : cette hormone, qui stimule le système musculaire souvent en réponse à un
stress, est devenue synonyme d'excitation, coup de fouet, décharge d'énergie.
Et puis c'est le coup de poing dans l'estomac, l'adrénaline à l'état pur (ce style est estomaquant). L'adrénaline est sécrétée par les surrénales et le système nerveux central. Elle répond à un état de stress, accélère le rythme cardiaque, augmente la pression artérielle et répond ainsi à un besoin d'énergie.
Étymologie : adrénaline, c'est 'ad renes' : près des reins ; préfixe ad- + adjectif rénal + suffixe -ine, mot attesté depuis 1901, date de sa découverte.
Adresse : de plus en plus employée avec la graphie imitée de l'anglais addresse par les branchés de l'informatique et les tenants de la novlangue. Comment connaitre son addresse IP.
On note aussi des phrases du type : Ce club a existé avant vous et il existera après vous, a dit le procureur à l'adresse de l'accusé. Pourquoi pas simplement : à l'accusé ? (à l'adresse de : à l'attention de).
Étymologie : adresse, adresser sont formés de ad-, à et dresser : signification première : mettre à droit, redresser, puis diriger, conduire, porter vers. Du latin dirigo : mettre en ligne droite, diriger.
Adsl (américanisme, asymetric digital suscriber line : liaison numérique à débit asymétrique ou LiNDA
(1)) : une technique qui permet de se raccorder à l'Internet avec de hauts débits de transmissions de données. Cette liaison est dite asymétrique car le débit des données descendantes (du serveur vers votre ordinateur) est plus élevé que le flux montant (de votre ordinateur vers un serveur). L'adsl (LiNDA) permet de se connecter à internet de façon agréable, rapide et en continu. Cela donne d'âpres luttes des prix de la part des fournisseurs d'accès internet pour attirer le chaland. Voir
Éligible.
Adulte (néo-crétinisme et anglicisme, prononcer
ædʌlt chez les Anglais) : synonyme moderne de 'dur', de 'violent' et surtout de 'pornographique'. Film adulte, programme adulte. Extrait d'un article sur internet : Et pour ceux qui y verraient une prépondérance du X dans cette progression, la part du contenu adulte baisse et passe de 39 % à 28 %. Dans cette optique, les adultes seraient des pervers ou des pornographes, et les enfants des anges de vertu. On est loin du « polymorphe pervers » (= petit monstre) de Freud pour désigner les enfants.
A noter que pour la télévision française (french TV), un film porno, même soft, est affublé de la pastille "déconseillé aux moins de 16 ans", tandis que des films de violence, avec des scènes parfois dures, ont la pastille -12. Pour la french TV, c'est « Faites la guerre, pas l'amour ».
A noter qu'il existe maintenant de jeunes adultes, car avant il n'y avait que de vieux adultes. Deux jeunes adultes ont été placés en détention, titre un article web. Cela évite au rédacteur de taper : « Deux jeunes ont été placés ... », ce qui stigmatiserait, un fois de plus, les jeunes.
Étymologie : adultus est participe passé passif de 'adolere*' (adolesco) : croître, dont 'adolescens' est le participe présent. 'Adulte' et 'adolescent' représentent donc deux phases de la croissance. Le verbe adolesco est lui-même composé de la racine alo, alere : nourrir, que l'on retrouve dans le substantif français aliment, et dans les adjectifs germaniques signifiant vieux : old en anglais et alt en allemand.
Pornographie vient de deux mots grecs : πόρνη (pornê) : fille publique, prostituée, et γράφειν (graphein) : écrire. La pornographie, étymologiquement, ne concerne que des rapports avec des prostituées.
Æ, æ : les ligatures Æ et æ ne sont pas présentes sur les claviers informatiques ; certains traitements de texte permettent de les faire avec une combinaison de lettres (CTRL-&-A dans Words). Autrement, il faut les coder avec la touche ALT et le pavé numérique : 0198 pour Æ, 0230 pour æ. Curriculum vitæ c'est mieux que curriculum vitae, non ? Voir
Œ.
Étymologie : la ligature æ intervient dans des mots qui reprennent la diphtongue latine « ae » ou le digramme grec « ai » ; cf. le mot latin diaetetica, emprunté au grec
διαιτητικός (diaitétikos). Les Romains n'employaient pas de ligature, cette forme est d'origine médiévale, bien qu'on trouve dans le Gaffiot les deux lettres a et e presque toujours ligaturées æ. La diphtongue latine « ae » s'est réduit à l'époque romane en « é » (Caesar → César ; Caecilia → Cécile). Voir ici.
Affadissement (du goût, des mots, de la pensée) : dans les pays riches, mondialisés, le goût est aux plats et denrées affadies, édulcorées, sucrées. En raison de la multiplication des appareils électroménagers (réfrigérateurs, congélateurs) qui conservent les aliments, nous n'avons plus tant besoin de saler, fumer, boucaner. Les préparations n'ont plus besoin d'être épicées pour camoufler le goût ou l'odeur de décomposition. On se rue alors vers des aliments sans goût, ou abominablement sucrés, cause de nombre de caries et de cas d'obésité.
C'est la même chose pour nos mots et expressions : ils n'ont plus de goût, ou alors ils sentent trop le tchekup pour masquer leur affadissement. La langue des gens sans goût (les Anglo-Américains) est devenue internationale.
De même, sous les coup de boutoir du politiquement correct et de la novlangue l'on détruit peu à peu les structures du français pour en arriver à une platitude rassurante, mielleuse.
Étymologie : affadissement, affadir, de fade. Latin : fatuus ; insipide, fade, mais aussi insensé, fou, bouffon. Cf. le méridionalisme fada : niais.
Affaire : du français à faire . Mot très riche est qui désigne toutes sortes de choses : tout ce qui fait l'objet d'une occupation (une affaire importante), qui concerne quelqu'un (ce n'est pas ton affaire), qui lui convient (j'en fais mon affaire) ou lui cause des difficultés (une sale affaire). Ce sont aussi des objets personnels (prends tes affaires et pars !), un cas traité par la justice (affaire criminelle), etc.
Le mot est gentiment devenu synonyme de scandale : l'affaire Woerth-Bettencourt. Dans les affaires, en général, il n'est plus question que de magouilles et de basses menées (l'affaire Dreyfus). L'on se souvient sans doute de Coluche ironisant sur les affaires . Là l'on a affaire (c'est le cas de le dire) au principe d'atténuation.
Affectionner : le verbe aimer est, semble-t-il, perçu trop faible. Il est splendidement remplacé par affectionner, qui a l'immense avantage de compter le double de syllabes. Les gens qui affectionnent aiment donc deux fois plus que les gens qui ne font que simplement aimer. Par contre, on peut apprécier, mais ce verbe ne compte que trois syllabes. C'est donc affectionner qui gagne aux points.
Affectionner est dérivé d'affection, sentiment moins fort que l'amour. Du latin affectio : action sur, influence, modification, puis : disposition morale, goût, sentiment.
Étymologie : affectionner, en ancien français, c'est attacher par le cœur. Littré donne comme signification : 'avoir de l'affection pour'. Du latin affectio : influence, de 'adficere', préfixe ad : à, et facere : faire. Adficio, adficere : mettre dans tel ou tel état, affecter, disposer.
Afro-américain (américanisme) : cette ineptie de langage,
correcte politiquement, et utilisée outre-atlantique, désigne un nègre, un noir, un
homme de couleur (sic. Les jaunes ne sont donc pas des hommes de couleur).
"Je rêve d'une France qui se lève toute entière...", scande Nicolas Sarkozy, en citant le leader afro-américain de la Marche vers Washington de 1963 [Martin Luther King]. On l'entend de plus en plus dans les 'séries B', au lieu de 'Noir'. Il est vrai que 'noir' est tellement compliqué à dire ou écrire ...
Étymologie : Afro, diminutif d'Africain. L'étymologie du nom Afrique a fait l'objet de nombreuses hypothèses, plus ou mons fantaisistes. L'hypothèse la plus probable, due à Michèle Fruyt (Revue de Philologie 50, 1976: 221-238), est que le mot 'Africa' est lié au latin africus (ventus ~), désignant le vent du sud-ouest, par rapport à Rome, et donc venant d'Afrique (attesté dans le Gaffiot).
Pour
américain, voir cette rubrique.
Afterworks (anglicisme, prononcer
a:ftə(r) wɜ:ks) : lu sur gentside point fr : Rien de plus classique quand on sait que les pauses déjeuner ou les afterworks sont souvent le moment choisi par les travailleurs pour faire leur sport quotidien. Les afterworks : après le boulot, après le travail en vieux français, ce qui donne : ... quand on sait que les pauses-déjeuner ou après le travail, c'est souvent le(s) moment(s) choisi(s) ... Afterworks peut simplement être traduit par l'heure de l'apéro. Mais c'est vrai que cela sonne beaucoup mieux en anglois avec des phonèmes imprononçables. Beaucoup de magazines sur le web constituent en fait des chevaux de Troie des Anglo-Américains en introduisant systématiquement des mots ou expressions anglo-saxons là où il existe déjà, en français, des équivalents parfaitement adaptés à notre brillante civilisation.
Étymologie : after, from Old English of "off" + -ter, a comparative suffix; thus the original meaning was "more away, farther off" (etymonline). Pour work, voir ICI.
Âge : c'est désormais une certitude : alors que se multiplient les pubs « anti-âge » à la télévision, l'âge est un élément de
discrimination. Une mise en pratique de la
correction politique, c'est d'attribuer un poste dans une société ou dans un organisme, voire au gouvernement, non pas en fonction des compétences d'une personne mais en raison de sa provenance sociale, de son âge, de son sexe etc. C'est ainsi que nombre de postes sont attribués à des personnes simplement parce qu'elles sont
noires,
jeunes (moins de trente ans), ou parce que ce sont des
femmes, pour respecter certains
quotas. Jeunes, réjouissez-vous ! Avant, vous étiez des hommes, maintenant vous n'êtes plus que des
quotas. C'est une grande victoire du politiquement correct.
Le mot
âge signifie aussi maintenant vieillissement ; c'est ainsi que nombre de produits sont qualifiés d'« anti-âge », ce qui veut dire qu'ils sont théoriquement conçus pour prévenir les effets du veillissement :
médecine anti-âge, soins anti-âge, crèmes anti-âge ... L'expression, avec son magnifique hiatus, est horrible à prononcer.
Étymologie : du latin ætas, ætatis (ævitas) : temps de la vie, vie, puis âge. Ætas a également donné éternel.
Agenda (latinisme / américanisme et néo-crétinisme) : mot latin, littéralement : choses à faire. Carnet sur lequel on note les choses à faire pour les jours à venir.
Chaque année, j'achète un nouvel agenda.
Mais maintenant, en suivant servilement les Anglo-Américains, ce mot veut dire ordre du jour, et aussi : plan, projet, programme, calendrier, emploi du temps... Depuis peu, le terme d'agenda, au sens anglo-saxon, est venu polluer le français. Ceci est surtout le fait des journalistes et des hommes politiques, deux grands pourvoyeurs de néo-crétinismes.
Bref, en faisant arrêter maintenant Karadzic, le groupe USA/ONU suit son agenda de manière très précise. Comment peut-on suivre un agenda ? A la trace ? Autre exemple, le titre suivant :
G 20 : l'agenda ambitieux de Nicolas Sarkozy. Comment un
agenda pourrait-il être ambitieux ? Il s'agit bien sûr ici de programme ambitieux. Et, selon l'agence Pure media point com :
Le président chinois Hu Jintao, est arrivé avec quelques minutes de retard sur l'agenda initialement prévu. Ici
agenda est pris pour 'horaire'. Question : que fait la virgule après Hu Jin-Tao ? Autre exemple :
Jusqu'où ira "l'affaire du Carlton"? Les témoignages et les écoutes auxquels L'Express a eu accès révèlent en tout cas l'incroyable agenda 2009-2011 de l'ex-patron du FMI. Ici agenda est utilisé dans le sens d'emploi du temps ou de 'planning', tout comme dans l'exemple suivant :
Une semaine après sa victoire au second tour de l'élection présidentielle, François Hollande fait face à un agenda particulièrement volumineux à partir du lundi 14 mai (

). Sur le plan international, il existe le fameux
Agenda 21 (actions à mener pour le XXIe siècle), adopté par cent soixante-treize chefs d'État. Loteur se demande jusqu'où ira la paresse d'esprit des journalistes, des rédacteurs et des « officiels ». Guérir de cette paresse, est-ce inscrit dans un « agenda » ?
Un président de la République, interrogé sur son programme ou sa ligne d'action, affirma (09.09.2012) : «
J'ai pour mission de redresser notre pays et je vais fixer un agenda du redressement : deux ans ». Loteur se demande comment, quand un haut personnage maîtrise mal le français, il pourra « redresser » la France. Il devrait commencer par « redresser » son vocabulaire. Toujours en direct de l'Élysée, une déclaration fracassante : «
La gestion du calendrier international n'a plus rien à voir avec ce qu'il était il y a dix ans. Aujourd'hui, il faut condenser les agendas»,
fait-on valoir à l'Élysée (

). L'Élysée condense les agendas, tout comme le sculpteur César comprimait les matériaux. On demande à voir. Noter les guillemets directement accolés aux mots, et non séparés par une espace fine ; également la locution « faire valoir » dans le sens de déclarer, souligner, alors que cette locution veut normalement dire, entre autre, vanter le mérite, mettre à son avantage, mettre en avant. Le néo-rédacteur poursuit sans sourciller :
Il n'en reste pas moins qu'une maximisation excessive des agendas diplomatiques risque d'entraîner la lourde machine des voyages officiels (les «VO») sur la voie d'une précipitation... Une maximisation excessive des agendas ; alors là, c'est la botte qui achève loteur.
Étymologie : adjectif verbal neutre pluriel du verbe latin ago, actum, agere : mettre en mouvement, pousser, s'occuper de ... Agenda : choses à faire, choses dont il faut s'occuper.
Agent opérationnel : il y avait avant, dans les rédactions des chaînes de télévision, les
stagiaires, dont l'igorance crasse ou la bêtise faisaient la joie du bon peuple qui lisait les bandeaux en bas des téléviseurs, bandeaux rédigés dans une langue parsemée d'erreurs ou d'inepties. Avant donc il y avait les stagiaires. Maintenant, il y a mieux, il y a les
agents opérationnels. On ne sait pas trop ce que c'est, mais ils sont aussi doués sinon plus dans la stupidité que nos anciens stagiaires. Un exemple a été magistralement donné le 15 décembre 2018 sur la Troisième chaîne de la télévision (
française, pas chinoise ni africaine, française), où sur une pancarte sur laquelle était inscrit « Macron dégage », le mot
dégage avait été purement et simplement gommé. Devant l'ampleur des protestations, FR3 a présenté à la va-vite ses excuses le lendemain, en attribuant le gommage à « l'erreur » d'un
agent opérationnel [sic]. Non seulement il y a eu falsification volontaire d'un document visuel, mais encore il y a eu mensonge délibéré dans les excuses. C'est ça, la télévision française. Vous pensiez être informés ? Que nenni ! Vous êtes floués en permanence. Vive le sévice public !
Agitateur (
d'idées) : métier réservé à une super-élite intellectuelle.
B.-H. Lévy est très proche d'Alain Minc, autre agitateur d'idées. Les agitateurs d'idées ne brassent souvent que du vent. Quant au vulgum pecus, il n'est qu'un agitateur de gonades.
On appelle maintenant
agitateur un petite cuillère en plastique de forme très réduite pour remuer (et non pas agiter, sinon ça déborderait de partout) son café ou chocolat devant les distributeurs automatiques. Synonyme : touillette.
Étymologie : emprunt à l'anglais agitator au moment de la Révolution dans le sens de : celui qui soutient une agitation politique, dérivé de to agitate : discuter, débattre une question à résoudre. Du latin agitare, fréquentatif du verbe agere : pousser, agir. Voir
Acteur.
Agnostique (américanisme) : adaptable, qui s'adapte à. C'est une des dernières trouvailles de la secte Micromou et des adorateurs de l'informatique. Ce terme philosophique et religieux, qui désigne quelqu'un pour qui Dieu ou l'Absolu sont inconnaissables (du grec a-gnosein : qu'on ne peut pas connaître), est maintenant employé par les Anglo-Saxons pour définir un programme ou quelque chose qui n'est pas conçu pour un système spécial, mais qui s'adapte à plusieurs systèmes. On se demande où est l'agnosticisme dans tout cela. La technologie logicielle de [ce programme] est dite agnostique IP car elle a été conçue pour supporter les deux versions du protocole Internet, la version historique IPv4 et la nouvelle version IPv6. Ou bien : Quand quelqu'un écrit un programme, il est agnostique (sic) : il n'est pas écrit pour une distribution particulière. Il intègre donc les deux versions. Ou enfin, cette déclaration du cinéaste David Fincher (The Game, Face-Book) : « Pour moi, les technologies restent agnostiques, on peut les utiliser pour le bien ou le mal ». Agnostique = indifférente, neutre, adaptable, flexible ? La bêtise de la novlangue est, quant à elle, inconnaissable et infinie, mais elle n'est pas agnostique.
Étymologie : emprunt à l'anglais 'agnostic', sur le modèle du gr. άγνωστος (agnôstos) : inconnu, à partir de γνώσις (gnôsis) : connaissance. Terme forgé par Thomas Huxley en 1869 lors de la fondation de la Metaphysical Society. Il serait cependant étonnant que ceux qui créent des systèmes agnostiques se réclament de la philosophie de Thomas Huxley.
Agrégateur (néologisme, de l'anglais
aggregator) : c'est « un logiciel permettant de suivre plusieurs
fils de
syndication en même temps » (Wikipédia). En clair, c'est un systèmre qui permet de regrouper des informations sur internet. Ce peut aussi être un service qui utilise ce type de logiciel.
Google et
Yahoo peuvent servir d'
agrégateurs. Exemple piqué dans un article de 20 minutes point fr :
Repéré par l'influent agrégateur HackerNews puis mis en avant par le site TheNextWeb, le site est vite devenu viral, jeudi, s'échangeant sur Facebook et Twitter. Noter le néo-crétinisme
viral, de même que le verbe réciproque « s'échangeant » sans complément.
Étymologie : agrégateur, venant d'agréger + suffixe -teur. Agréger, du latin aggregare (adgrego, adgregatum, adgregare), composé du préfixe ad- + grex, gregis : troupeau, et qui signifie réunir (« ajouter au troupeau »).
Agressif (néo-anglicisme) : ne signifie plus uniquement hostile ou prompt à attaquer, mais dynamique, vigoureux, énergique, offensif, percutant (etc.) Mais ses concurrents n'attendent pas qu'il [Free] fourbisse ses offres agressives pour proposer les leurs. Ou bien, cette autre phrase : Teleperformance Tunisie a débuté (sic) depuis quelques jours une campagne de recrutement, plutôt agressive, non seulement sur les journaux papiers mais également sur la radio et sur le net. Ou bien encore, extrait d'un prétendu (?) « télégramme » de l'ambassadeur américain Redskin, cité par Wikileaks : « Pour soutenir les efforts français de donner des chances égales aux minorités [...] nous mettrons en place un programme agressif de mobilisation de la jeunesse. » Ou encore un exemple : Dans cette guerre des prix, tous les coups sont permis. « Elles essaient de concilier des campagnes de plus en plus agressives avec le maintien d’une bonne image de marque auprès de leur client ». Et, quelques lignes plus loin : Du coup, les très grandes surfaces multiplient les techniques de promotion agressives (le parisien point fr). Traduction littérale de l'anglais "aggressive" : dynamique, énergique. Les traducteurs et les rédacteurs ne se donnent plus la peine de traduire. Encore heureux qu'on ne nous impose pas la graphie "aggressif", avec deux 'g'.
Étymologie : de l'ancien français acresser : attaquer. Du verbe latin adgredior, adgressus, adgredi : aller vers, aborder, attaquer.
Agriculteur : voir
Paysan.
Étymologie : du latin ager, agri : champ, et colo, colere : soigner, cultiver.
Agrocarburants (ou
biocarburants) : raccourci commode pour “carburant d'origine agricole”, ou “carburant d'origine végétale”. Il faut noter au passage la formation de ce mot, typique de la novlangue. C'est prétendument une solution à la crise des carburants. On entend ainsi résoudre le problème de l'énergie en puisant directement dans la nourriture pour les humains ou les animaux (céréales, betterave, colza etc.) En fait, les agrocarburants ne sont pas aussi économiques que ça, mais risquent d'aggraver la faim dans le monde. Jean Ziegler, le rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l'alimentation n'y va pas de main morte : «
Les agrocarburants, c'est brûler de la nourriture pour la transformer en carburant, c'est un crime contre l'humanité ». Le fameux
bio-éthanol, issu de l'agriculture, est un bon exemple de la perversité du système : «
Avec la quantité de céréales nécessaire pour remplir le réservoir d'une camionnette en agro-combustible, on peut alimenter une personne durant une année entière. » Voir l'article
Naissance d'un nouveau lobby. Sans oublier que ce nouveau type de carburant est tout aussi polluant et nocif que l'essence.
Étymologie : pour agro-, voir rubrique précédente. Carburant : qui contient du carbure, combinaison de carbone avec différentes bases. Carbone : du latin carbo, carbonis : charbon.
Aide humanitaire : « Ce sont les pauvres des pays riches qui se cotisent pour envoyer de l'argent aux riches des pays pauvres ».
Étymologie : aide vient du mot latin adjuta, du supin adjutum, verbe adjuvare : aider, formé de 'ad', à, et de juvo, juvare : aider, plaire. Adjuvare a aussi donné le mot adjudant, par l'intermédiaire de l'espagnol ayudante, du verbe ayudar : aider. L'adjudant, c'est celui qui aide, qui seconde un officier. Cf. aussi adjuvant.
Humanitaire, dérivé d'humanité, latin humanitas, -tis : humanité, formé à partir d'humanus : humain.
Aide juridictionnelle : l'ancienne aide judiciaire. Axiome novlangais : plus un mot est long, plus il donne de poids à la chose nommée.
Étymologie : pour aide, voir rubrique précédente. Juridictionnelle, du latin jus, juris : le droit. Admirer au passage les "agglutinations" successives : juridique (jus : le droit + dicere : dire), juridiction, juridictionnel.
Aide ménagère : anciennement bonne, bonniche, femme de ménage.
Aide sociale aux personnes âgées : aide ménagère à domicile, peut-on lire sur le site Service public point fr. Noter ici « personnes âgées » et non
séniors.
Aime (
J'~)

: ce petit dessin stylisé s'insinue dans de nombreuses pages internet, de dans nombreux forums pour signifier l'accord, pour approuver, évaluer positivement quelque chose, quelqu'un, etc. Souvent même le verbe "j'aime" est omis, et il ne reste que le pouce levé (

). En concurrence directe avec le cœur
♥ . En fait, le dessin du logo signifie plutôt "J'approuve" ou "J'apprécie" (pouce levé) que "J'aime", qui serait représenté par le dessin du cœur. Il n'a que 303 816 abonnés à son Twitter, mais 1 412 358 personnes qui l'aiment sur Facebook (à propos de Mitt Romney). Presque un million et demi de personnes "aiment" M.R. ! Encore une fois, un verbe vidé de son sens. Voir Loupe. La version anglo-saxonne est I Like, ou like tout simplement : Lassé de subir la dictature du like [...] on se retrouve à réfléchir à deux fois, en (à ?) prendre en considération l'avis des autres dans le but de les satisfaire. Et de glaner quelques likes supplémentaires. Remarques le pluriel ici. Autre exemple : Facebook est clairement un facilitateur de communication mais il est malheureux de constater que nous, utilisateurs, avons en quelque sorte vendu notre âme au diable pour quelques likes. Apparemment, il aime bien ça, vendre son âme au diable.
Le contraire de
ou
est, évidemment,
ou
: je n'apprécie pas, je désapprouve. Les néo-crétins reviennent au langage des signes. Chez les Romains, dans les combats de gladiateurs, ces deux signes auraient signifié respectivement gracier (pouce levé) ou mettre à mort (pouce baissé). En fait, l'origine du pouce baissé viendrait d'un tableau de Jean-Léon Gérôme Pollice verso (le pouce renversé, retourné). On n'a qu'un écrit du poète latin Juvénal (±47 - ±128) pour avoir une vague description de ce geste, qui n'est attesté nulle part ailleurs. Les Étazuniens, grands amateurs de défèque-news, ont popularisé ces deux gestes, que l'on retrouve dans les peplums hollywoodiens, et dans les messageries des « réseaux sociaux ». Voir Signer.
Étymologie : voir Ami.
Air (avoir l'~) : perçu comme synonyme de sembler ou de paraître, cette expression verbale se construit maintenant ainsi : elle a l'air heureuse, ils ont l'air martiaux (au lieu de : air heureux, air martial). L'accord se fait avec le pronom personnel et non avec l'attribut air, comme il est de règle. Mais quelque distingué grammairien vous dirait sans doute qu'il s'agit d'un accord ad sensum ou syllepse (accord se faisant selon le sens).
Étymologie : du latin aer, aeris. Même mot qu'en grec : αηρ (aêr).
Air-bag : les locutions françaises "coussin d'air", "sac à air" ou "coussin de sécurité" sont incompréhensibles pour la plupart des Français, qui n'entendent plus que le globish véhiculé par les me(r)dia. C'est pourquoi les constructeurs français de voitures ont cru bon d'utiliser l'expression anglaise air-bag pour désigner cet accessoire de voiture. L'Airbag lors d'une collision empêche la tête du conducteur de heurter le pare brise.
Ajouté : participe passé du verbe ajouter : mettre en plus, mettre en supplément. Mais ce participe est maintenant systématiquement employé, par maladresse de construction, avec le mot sucre (
sucre ajouté) au lieu d'utiliser une construction plus claire : ajout de sucre.
Un progrès du (sic)
, en partie, aux 600 millions d'euros récupérés par la contribution exceptionnelle sur les produits pétroliers et aux 300 millions d'euros obtenus par la taxe sur les boissons contenant des sucres ajoutés (boissons avec ajout de sucre, ou boissons sucrées). Cf. l'étiquette d'une célèbre marque de boisson gazéifiée (
Caca-cool) « sans sucres ajoutés » (= sans ajout de sucre). Imitation servile des Étazuniens.
Étymologie : ajout, ajouter, dérivés de l'ancien français joster : réunir.
Aka (anglicisme, prononcer eɪ keɪ eɪ ou tout simplement aka, ce qui n'a plus aucun sens) : acronyme, abréviation de l'expression Also Knowm As, qui veut dire alias en anglo-saxon. C'est vrai qu'alias est infiniment plus compliqué à dire qu'aka. Jamel Debouzze, aka le comique pas drôle qui a chopé la grosse tête, et Françoise Laborde, aka la présentatrice JT indulgente (Cultural Gang-bang point com, 24.01.2007). Ou encore : Lundi, «20 Minutes» avait relayé les inquiétudes des proches de Boubacar Djalo, aka Rocco de la Mafia K’1Fry, disparu depuis un mois... (Vingt Minutes point fr, 05.03.2013).
Dans le même esprit, on a A.S.A.P. ou asap (as soon as possible = dès que possible), C.U.L. ou cul (see you later = à plus tard).
Étymologie : acronyme anglais (also known as). N'a rien à voir avec le mot japonais aka (赤) : la couleur rouge, mais aussi le communisme. L'emploi de cet acronyme dans les articles sur le web commence à se répandre, mais c'est surtout le fait de néo-rédacteurs.
Alacon. 1.
Style alacon : style moderne, dans lequel les néo-rédacteurs, surtout sur internet, aiment à s'exprimer. Un exemple (loteur promet de servir au lecteur d'autres exemples
enflure et à mesure de ses découvertes) :
Vous aussi twistez vos salades pour pogoter sur du bon son, façon I whip my hair back and forth
, mais en moins trash, puisqu'il vous suffit de saupoudrer du germe de blé [...]
pour dynamiter votre fibre capillaire (???) (Gloubibayla point blogspot point com, 27.06.2011, blogue de cuisine végétalienne). Vérification faite,
twister doit vouloir dire : remuer, touiller,
pogoter veut dire danser le pogo, une danse rythmée et déhanchée,
I whip my hair back and forth sont les « paroles » d'une
chanson. Quant à
trash, c'est une sorte de
musique. Comme aurait dit Bobby Lapointe : « Pour une belle sonnerie, c'est une belle sonnerie ! »
2. On peut utiliser la néo-expression
alacon pour qualifier toute sorte de choses ou de situations stupides, ridicules, sans intérêt ...
Le projet de loi sur les paquets de tabac neutres, c'est vraiment un projet de loi alacon (un éditorialiste). Voir
Tabac.
3.
Expressions alacon : expressions créées de toute pièce par des néo-penseurs, des néo-sociologues ou des néo-rédacteurs, et dont le sens est proche du galimatias, du charabia, de la redondance, etc. Exemples :
son processus vital est engagé (sic, ses jours sont en danger),
tri sélectif (tri),
le présumé (assassin, voleur, terroriste : même si le « présumé » est passé aux aveux ou s'il y a des témoignages flagrants contre lui),
mise en examen (inculpation),
activités périscolaires (jeux, leçon de chose, sport, etc.) Ces expressions alacon fleurissent dans les articles, les formulaires administratifs, dans les bouches de présentateurs de jité...
4. Il existe aussi des
études alacon, que loteur de ces lignes a enregistées au gré de ses lectures sur internet. Mais un site, qui a publié un bouquin, a pris ce nom-là, et loteur n'en parlera donc pas, bien que les sujets soient le plus souvent du plus haut ridicule. Dommage.
Étymologie : pour l'étymologie de
con, voir ce mot.
Alapom (
Marque ~) : secte concurrente de la secte
Micromou.
Le fabricant asiatique et la marque Alapom s'affrontent depuis plusieurs mois sur le sujet, l'un contestant à l'autre le droit d'utiliser le terme «iPad». Ou bien :
Le contrat signé entre les 3 fondateurs de la marque Alapom s'est arraché aux enchères. Ou bien encore, ce morceau d'anthologie :
C'est un véritable assistant (l'A-Phone 4S)
et, au-delà des services qu'il peut rendre à tout valide fan de la pomme
, permet également à nombre de non-voyants et malvoyants d'accéder à un niveau supérieur d'interaction avec son smartphone. Le rédacteur de Té-Kiou point fr est tellement emporté par son style
dithyrambique qu'il en oublie de mettre un pronom sujet devant 'permet'. Ou enfin, cette sinistre constatation :
Mais le New York Times écrit que plus de la moitié des fournisseurs de la marque Alapom violent le code de conduite chaque année depuis 2007 (Slate point fr).
Ironie de l'histoire [cette expression fait bien dans un texte], la marque Alapom est également appelée
le groupe de Cupertino ou
la firme de Cupertino :
Nous apprécions la patience de chacun, poursuit le patron de la firme de Cupertino. Pour les curieux, Joseph de Cupertino était un saint italien (1603 - 1663), dont la spécialité était de léviter et de voler. On le retrouvait souvent dans les arbres, en extase. Le seul rapport de ce saint avec la secte Alapom, c'est le prix des produits de cette secte, qui s'envole littéralement.
Le décès du gourou de la secte Alapom, survenu le 5 octobre 2011 après Jésus-Christ, n'a pas mis fin aux tentatives de robotisation et de flicage des êtres humains, avec ses Pseudo-Pode (™ © ®), ses A-Phone (™ © ®), ses I-Panade (™ © ®)., tous appareils servant à vous
espionner sous prétexte de vous faciliter la vie.
Fuite d'identifiants a-Phone:Alapom dément avoir fourni des données au FBI. Tiens donc ! Les sectes informatiques auraient-elles des accointances avec le F.B.I. ?
Pour la secte Alapom, l'être humain s'est d'abord réduit à quelques doigts (en fait : deux, les autres sont superflus), puis à la voix, les autres fonctions du corps humain étant à peu près négligeables. En ce sens-là le gourou de la secte Alapom a fait beaucoup plus fort que le gourou de la secte Micromou. Un des derniers
gadgets de la secte Alapom (hiver 2011-2012) est un téléphone parlant, qui répond aux questions posées et ce, dans la langue dite de Molière. L'horrible voix douceureuse et sirupeuse de
Siri que loteur a pu écouter malgré lui fait penser à la voix du robot Hal dans
2001, odyssée de l'espace. L'humanité va-t-elle être domestiquée par des
smartphones ?
Chose curieuse, périodiquement les adorateurs de la secte Alapom attendent avec extase et frénésie le nouveau gadget informatique que va sortir la secte : appareils dont la connectique ne s'adapte pas aux anciens appareils (il faut racheter toute la connectique) ; appareils truffés de programmes (
applications) qui suivent et surveillent tout ce que l'on fait ; appareils fabriqués dans des usines chinoises, au coût réduit, et exploitant des jeunes ou des enfants en-deçà de la limite légale du travail pour enfant (esclavage) ; appareils qui sont susceptibles d'exploser à la gueule de l'utilisateur ; accusations d'« obsolescence programmée »... sans compter les prix à la limite de l'extorsion de fonds. Bref, comme l'on dit : que du bonheur !
Un peu pourrie, la pomme
Étymologie : Alapom, venant de pomme, du latin pomum, terme générique désignant un fruit à pépins. Et si on achète un appareil de la société Alapom, on risque de sérieux pépins (téléphone explosant au visage de son utilisateur).
La pomme, comme fruit de l'arbre de la connaissance, comme le fruit de la tentation ? En fait, l'utilisation de la pomme comme symbole de cette secte informatique vient du fait que son gourou se serait nourri de pommes pendant des semaines ou des mois avec son copain Bill Window en Californie.
Album (anglicisme) : un album est normalement, en français, un recueil en forme de cahier, servant à conserver des images ou des photos : album-souvenir, album de vacances. Signifie maintenant un disque vinyle ou un disque laser présentés dans une pochette et regroupant un ensemble de titres d'un chanteur. Anglicisme à éviter ; mais si on veut absolument adopter ce terme, il faut le prononcer à l'anglaise (ælbəm). On peut cependant employer le mot français 'disque', bien que ce soit un mot difficile à retenir et à prononcer.
ℜappel : l'adjectif albus, alba, album signifie blanc en latin (d'où la perfide Albion, albâtre, albedo, albinos, albumine). L'album, c'état au départ un mur blanchi à la chaux sur lequel on inscrivait les édits des magistrats (exactement des préteurs. Mais le mot préteurs prête à confusion).
Alchimie (anglicisme rampant) : ce mot n'a pas le sens français de procédé ésotérique de transformation de la pierre vile en or spirituel. Non, cela signifie, chez les Anglo-saxons : accointances, atomes crochus, affinités électives, etc. Exemple :
L'alchimie a bien eu lieu entre eux (ça a bien marché entre eux, ils ont des atomes crochus...) Mot à éviter, comme pour la plupart des idiotismes anglo-saxons, d'importation frauduleuse par l'intermédiaire des media, qui se font les passeurs, les « mules » de l'anglo-saxonnisme.
Alcool : après les charges contre le tabac (par exemple, le génie politique qu'est Jacques
Attila préconise l'interdiction pure et simple du tabac [février 2011]), le système mondialiste néo-crétin s'attaque à l'alcool. Voici en effet le titre d'un article sur internet :
L'alcool tue plus que le sida ou la tuberculose, prévient l'OMS. Nous voilà
prévenus : les prochaines campagnes des pères-la-morale vont se porter contre cet élixir divin ; le vin est considéré en effet comme le sang du Christ dans le catholicisme au cours de la messe (trans-substantiation), une raison de plus pour être exécré par nos amis mahométans.
Et pan ! Ça n'a pas loupé. Le gouvernement lance une campagne sur le « boire raisonnable » (mars 2011). Après cela, le pas-boire du tout, la prohibition ? Et re-pan ! Le gouvernement annonce des mesures répressives contre l'alcool au volant, notamment en abaissant l'alcoolémie qui passe à 0,2 gramme (mai 2011). Et re-re-pan ! L'alcool-test va devenir obligatoire avant de prendre le volant (projet abandonné ; automne 2012).
L'alcool est interdit de publicité à la télévision et dans les lieux publics. L'alcool est banni, car il est cause de mortalité. Mot de Georges Courteline, à qui on signalait que l'alcool tuait lentement : « Je m'en fous, je ne suis pas pressé ». Brillat-Savarin disait qu'un repas sans fromage était une belle à qui il manquait un œil ; un repas sans vin est une belle à qui il manque les deux yeux et, pendant qu'on y est, à qui il manque les deux seins. Et si toutes sortes de néo-crétin préconisent de « boire avec modération », loteur, lui, conseille les Français de se saouler avec modération.
Quant à la baise, les clochards du gouvernement de Gauche interdisent maintenant les relations avec des prostituées, sous peine d'amendes exor-bitantes (automne 2013 ; avril 2016). Pas boire, pas fumer, pas baiser : le Nouvel Ordre mondial est arrivé. Ne reste plus que l'interdiction de faire de bons repas ; va-t-on en arriver à bouffer des insectes comme certains néo-crétins le préconisent ? Les B-B-B sont bien mal lotis. Voir
Prostitution,
Tabac,
Travailleuse du sexe.
A donné l'adjectif
alcoolique : qui contient de l'alcool (solution alcoolique). Différent, théoriquement, d'
alcoolisé : (breuvage) dans lequel on a introduit de l'alcool. Sens dérivé d'
alcoolique : qui s'adonne aux boissons alcoolisées. Exemple :
Association des Alcooliques Anonymes (
AAA ou triple A). Diminutif :
alcolo. Quelques synonymes : biberon(neur), buveur, dipsomane (terme scientifique, que personne donc ne comprendra), éponge à vin, éthylique, intempérant, ivrogne, lichetrogneur, outre à vin, picoleur, pochard, pochetron, poivrot, sac à vin, soiffard, soûlard ou soûlaud, soulographe (etc.) Le mot alcoolique, diminutif alcolo, fait plus propre, plus aseptisé.
De nos jours, il semble qu'on emploie de plus en plus
alcoolisé dans le sens d'
alcoolique ou de saoul :
Que faire face à un patient alcoolisé ? demande un site d'assurance des « professionnels de la santé » (médecins ?) Tandis que le blogue big browser affirme :
Un élu républicain saute nu et alcoolisé dans la mer de Galilée en Israël. En gros, cela veut dire qu'il a plongé dans la mer en étant complètement saoul. La mer l'a-t-elle dessaoulé (ou dessalé) ? Autre exemple, relevé sur le courrier picard point fr :
Alcoolisé et à 109 km/h en ville ! Il a mis de l'alcool dans son réservoir ? Un dernier exemple, avant l'autoroute :
Henry Royal et son épouse, alcoolisée, avaient pris un taxi pour Courbevoie avant de s'invectiver. En état d'ébriété est en effet trop long à écrire ; ivre trop court.
Étymologie : de l'arabe (al) kuhul
كحول : poudre d'antimoine extrêmement fine servant de fard pour les yeux ; poudre très fine, sorte de collyre. Passé en français par la forme intermédiaire espagnole 'alcohol' : antimoine. Cf. en français moderne : kohl : fard à paupières. L'alcool tout d'abord était donc destiné aux yeux. XVIIe siècle : esprit de vin rectifié, dernier produit de la distillation du vin. XIXe siècle : produit de la fermentation spiritueuse de la bière, du cidre ou de toute autre liqueur (sens moderne). Ce n'est pas un mince paradoxe que l'alcool, interdit par l'islamisme, ait une étymologie arabe.
Alcoolémie (néologisme) : concentration ou taux d'alcool dans le sang. Il est amusant de noter que toutes sortes de personnes parlent du
taux d'alcoolémie, alors qu'alcoolémie, c'est déjà un taux. Un peu comme ceux qui parlent de
secousses sismiques ou de panacée universelle. «
Un taux d'alcoolémie important a été détecté par les analyses, qui ont mis en évidence la présence d'anti-dépresseur et d'antalgique à doses thérapeutiques » (à propos de la mort de Marie-France Pisier). Ou bien :
La loi du 9 juillet 1970 instaure, pour la première fois en France, un taux légal d'alcoolémie. Les textes de loi parlent, eux, de
concentration d'alcool dans le sang, quoique l'on trouve écrit sur le site du ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer (sic) :
Le risque d'accident mortel augmente considérablement avec le taux d'alcoolémie. Et de récidiver quelques lignes pour loin :
Vérification du taux d'alcoolémie. La plupart des néo-journalistes et des néo-rédacteurs parlent de
taux d'alcoolémie, ce qui prouve qu'ils ne font
jamais de recherches (ni dans un dictionnaire, ni dans Wikipédia) à propos d'« alcoolémie ».
Ces sources n'ont pu dans un premier temps préciser le taux d'alcoolémie ni la nature du défaut de permis, annulation, suspension ou non passage de l'examen (dépêche A.F.P.).
Calculez votre alcoolémie sans alcooltest ! Si l'individu est un homme, le coefficient de diffusion K est de = 0,7, s'il pèse 80 kg, et s'il vient de consommer 50 cl (= deux demis) de bière à 5° et à jeun, la formule de l'alcoolémie sera, selon la formule publiée dans Wikipédia :
500 = volume en ml ; 0,05 = degré d'alcool ; 0,8 = densité de l'éthanol ; 0,7 = coefficient de diffusion ; 80 = poids en kg. Un simple verre de bière (« demi »), est c'est déjà à peu près 0,2 gramme par litre de sang. Le coefficient de diffusion K est de 0,6 pour la femme ; la même quantité d'alcool provoquera donc une alcoolémie supérieure. Le fait de manger retarde la diffusion de l'alcool dans le sang, l'alcoolémie sera moindre. Le taux d'élimination de l'alcool est en moyenne de 0,15 g / litre / heure dès la fin de la prise d'alcool. Il faut donc un peu plus d'une heure pour éliminer l'alcool d'une verre de bière.
En France l'alcoolémie tolérée est de 0,2 g/l de sang pour un conducteur de véhicules de transport en commun, 0,5 g/l de sang, soit deux verres de vin dans un repas, pour les conducteurs d'autres véhicules. Si les alcool-tests deviennent obligatoires, ce ne sera qu'une arnaque de plus à mettre sur le compte de la société mercantile, puisqu'on peut calculer soi-même facilement son alcoolémie (une simple calculette suffit). La présente rubrique a été rédigée avant mars 2012. Nous savons désormais que les
connards têtes pensantes de notre glorieuse République ont publié un joli décret, rendant obligatoire la possession d'un « éthylo-test », sous peine d'amende. L'arnaque, répète loteur, l'arnaque. [P.S. l'État a abandonné l'éthylo-test obligatoire].
Alerte : il y a différents niveaux d'alerte en France, selon le degré de danger prévu par Météo-France en ce qui concerne : neige, verglas, pluie, vent etc.
Vingt départements de la Bretagne, des Pays de la Loire, du Centre et de l'Ile-de-France ont été placés en alerte orange pour la nuit de mercredi à jeudi. Et, évidemment, selon le style prisé par ce vénérable organisme qu'est Météo-France, cette alerte sera accompagnée d'un « bref
épisode de
précipitations hivernales ». Pour la symbolique des couleurs, voir
Vigilance.
ℜappel : l'alerte est un signal, sonore ou non, destiné à avertir de l'approche ou de la présence d'un danger. L'alerte, c'est donc un signal de danger.
Étymologie : emprunt à l'italien all'erta : sur ses gardes. Venant de erta : côte, hauteur, féminin de erto : escarpé, participe passé du verbe ergere : dresser, venant lui-même du latin erigere : élever, dresser. L'italien all'erta signifiait à l'origine : sur la hauteur.
Alicament : cette nouveauté merveilleuse (comme toutes les nouveautés pondues par les tenants de la néo-langue et par les puissants cerveaux de la distribution commerciale), cette nouveauté merveilleuse donc désigne un aliment qui est en même temps un médicament. C'est un
nutriment qui sert à soigner, comme par exemple des yaourts au bifidus actif, des jus de fruits multivitaminés, des produits censés diminuer le taux de cholestérol. On peut aussi trouver au Japon ou aux Étazunis des chewing-gums contre le rhume, ou des boissons contre le cancer ( ! ) Prochaine étape : les plantes modifiées génétiquement, afin de prévenir ou de guérir (à quoi servent donc les
simples ?) C'est idiot, ça ; quand loteur mange du yaourt, c'est pour manger du yaourt, et non pour lutter contre le cholestérol ou la prise de poids. Il y a des médicaments pour ça. Aux dernières nouvelles, on n'a pas encore lancé d'alicaments contre la
connerie, ou alicons.
Étymologie : aliment vient d'alimenta, du verbe alo, alere : nourrir. Médicament vient du latin medicamentum : remède, drogue. Dérivé de medicus : médecin. Du verbe medeor, mederi : soigner.
Alien (américanisme) : remplace désormais le trop français 'extra-terrestre'. Peut-être depuis la fameuse série des films « Alien ». Peut être pris au féminin, mais sans accord, comme chez les Anglo-Américains : Je pense que je resterais une Alien car j'habite un tout petit village paumé de Normandie. Elle doit être aliénée, folle à lier, chef-lieu Moulins, ajouterait Alphonse Allais. Autre exemple : Dans une volonté de créer le buzz (???), Diana, la reine alien des années 80 est de retour. La langue des Anglo-Américains nous aliène.
Étymologie : du latin alius : autre, (venu) d'ailleurs.
Aller : souvent remplacé par être : J'ai été au restaurant (au lieu de : je suis allé au restaurant). Lu sur un avis dans un escalier : Le concierge a été mangé (par qui ?). Malgré sa finale en -er, c'est un verbe du 3ème groupe, et c'est sans doute le verbe le plus irrégulier qui soit. Sur ce point, voici une anecdote que rapportait Pierre Larousse dans son Grand Dictionnaire universel :
Un Anglois se plaignait amèrement de l'irrégularité des verbes français, qu'il apprenait : le verbe aller, disait-il, est impossible. Il avait toutes les peines du monde à retenir le premier temps, qu'il récitait à tout propos, et qu'un jeune voyageur français lui avait appris ainsi :
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Je vais
Tu danses
Il se promène
Nous courons
Vous partez
Ils marchent
|
Pour corriger ce qu'a de terriblement compliqué la conjugaison de ce verbe, loteur propose la conjugaison suivante à l'indicatif présent. Infinitif refait : vater.
|
Je vais
Tu vas
Il (elle) va
Nous vamons
Vous vatez
Ils (elles) vatent
|
Exemple : Où vatez-vous ? Nous vamons au bistrot Vatez vous faire voir ailleurs !
Étymologie : les langues romanes présentent une alternance anar / andar pour aller. La forme française all- pose d'énormes problèmes aux étymologistes ; cette forme est supposée dériver du verbe latin ambulare. D'autre part, les formes conjuguées : je vais, tu vas, il(elle) va, ils(elles) vont sont refaites d'apès le verbe vadere : marcher, aller (cf. vade mecum : viens avec moi ; quo vadis ? où vas-tu ?).
Allongement (des mots) : de nos jours, pour compenser la pensée réductrice (télévision, publicité, slogans...), les mots ont tendance à s'allonger : mandature au lieu de mandat, méthodologie au lieu de méthode, perdurer au lieu de durer, problématique au lieu de problème, remédiation au lieu de remède, technologie au lieu de technique, etc. Voir aussi la rubrique
changement de sens des mots.
Étymologie : de l'adjectif long, venant d'une racine indo-européenne ayant donné longus en latin, долгий (dolgiï) en russe, dîrga en sanscrit, lang en allemand, lungo en italien etc.
Allumer (informatique) : synonyme d'ouvrir (une fenêtre ou un programme).
Allumer une fenêtre. Le contraire sera évidemment éteindre. Quand loteur prétend que ceux qui ne jurent que par l'informatique sont complètement
allumés, il n'est pas loin de la vérité.
Il est un sens familier d'allumer qui signifie tirer sur, descendre, dégommer :
Quand Rosell, le président du Barça, allume Ronaldo... titre un media.
Étymologie : du latin ad (→ al devant

) + lumen, luminis : lumière.
Alors : loteur a hésité à écrire à propos du mot 'alors', car il ne savait pas trop dans quelle rubrique le mettre. Bon, alors tant pis. Lu sur un forum : alors place je réfléchirai mille fois avant de mettre ces info. Après quelques secondes de stupeur, loteur comprit qu'il fallait lire : à leur place, je réfléchirais mille fois avant de mettre ces infos. Morale de l'histoire : loteur est prisonnier de l'écrit. Vingt ans de travaux forcés !
Étymologie : alors, littéralement : à l'heure. Italien : allore.
Alphabet : On compte 26 lettres dans l'alphabet français classique, au lieu des 23 lettres latines, sans compter les lettres accentuées et les ligatures :
A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N , O, P, Q, R, S, T, U, V, W, X, Y, Z, (Ç)
a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n , o, p, q, r, s, t, u, v, w, x, y, z, (ç)
Voyelles accentuées et ligatures :
À , Â, É, È, Ê, Ë, Î, Ï, Ô, Û, Ü, Æ, Œ
à , â, é, è, ê, ë, î, ï, ô, û, ü, æ, œ.
Nasales :
AN, IN, ON, UN
an, in, on, un
Les prononciations des nasales in et un ont tendance à se confondre : « c'est un emprain (sic) des angalis (re-sic) au vieux mot français fouaille (bois de chauffage) », ou bien : on n'y trouve apparemment aucun empreint (sic) au rite romain ou encore : Samizdat (1960 ; empreint (sic) au russe самиздат, auto-édition) diffusion clandestine, dans l'ancienne U.R.S.S.. Ou enfin comme dans l'exemple ci-dessous :
Aujourd'hui la langue courante ne fait plus beaucoup de différence entre les deux sons œ̃ (un) et ẽ (in), comme dans « un brin brun ». Dans la phonologie parisienne, la différence n'existe plus (langue des ignorants, langue négligée).
Étymologie : alphabet = de alpha et béta, les deux premières lettres de l'alphabet. L'alpha représente une tête de taureau stylisée, le beta dérive d'une vieille forme représentant une maison. Du bétail et une maison : la richesse pour les premiers européens sédentaires.
Alphabet néo-crétin : les peuplades néo-crétines utilisent un alphabet qui ressemble à s'y méprendre à l'alphabet français classique, si ce n'est que les accents sont de moins en moins notés (voire pas du tout dans les textes informatiques), ou mis de façon aberrante. Les ligatures et la cédille tendent également à disparaître. Sous les coups de boutoir de la méthode globale (un service commercialisé en France par l'Éducation nationale) et de l'informatique selon les règles anglo-américaines, ce système complexe et même compliqué semble intellectuellement trop difficile à maîtriser pour les jeunes générations. D'autre part, parallèlement à l'abandon progressif du système français classique, l'on assiste à l'anglo-américanisation de la graphie ('
oo' au lieu de 'ou' par exemple, ou '
sh' au lieu de 'ch') et de la prononciation. Voir plus bas
Alphabétisation.
Étymologie : voir
Alphabet.
Alphabétisation : grâce aux méthodes globale ou semi-globale, l'alphabétisation a redoutablement régressé depuis un demi-siècle, et l'Éducation dite nationale a produit de grands illettrés et de grands incultes. A tel point que l'on peut maintenant vraiment parler d'alpha-bêtisation. Voir plus haut
Alphabet.
Altermondialiste (néo-crétinisme) : partisan d'une
alternative à la
Mondialisation, moitié soixante-huitard attardé, moitié écolo utopiste. On dit aussi les
Alternatifs. L'
altermondialisation, c'est le mouvement qui rassemble (
fédère selon le vocabulaire actuel) les altermondialistes, c'est-à-dire des personnes qui prônent un
développement durable, dans le respect de l'
environnement et selon des règles théoriquement démocratiques. Donc, des mondialistes.
Le leader altermondialiste José Bové et une quinzaine de militants ont entamé à Paris une grève de la faim pour obtenir l'activation par la France de la clause de sauvegarde à Bruxelles, qui permettrait d'interdire la culture du maïs OGM en France.
Chose curieuse : avant 2000, on disait des
anti-mondialistes ; maintenant ce sont des alter-mondialistes. On n'arrête pas le progrès. Passer d'anti- à alter- n'est pas innocent : les alter-mondialistes ne rejettent pas la mondialisation ; ils veulent une mondialisation autre. Blanc bonnet et bonnet blanchâtre.
Étymologie : alter, latin alter : l'un des deux. Pour l'étymologie de monde, mondial, mondialiste, voir à
Mondial.
Altérité : fait d'être autre, d'être différent ou de se reconnaître autre ; c'est le caractère de ce qui est autre. Par exemple dans cette définition du mot « reubeu » par un site 'beur' = Ce mot participe d'un processus d'auto-désignation d'une partie du peuple français que reprend à son compte la langue véhiculaire. C'est le moyen qu'a trouvé le génie sensible de la langue pour nommer l'altérité en son sein et la faire sienne (Razane point Blogg point org, 27.09.2007).
En regard du mot altérité, loteur a trouvé le mot altérophobie : Olivier Ferrand, président de Terra Nova, qui se présentait dans la 8ème circonscription des Bouches-du-Rhône, dénonce "la constitution d'une alliance populiste entre le FN et l'UMP" sur la base de "l'altérophobie" (Noix vomique point Wordpress point com, 25.06.2012). L'altérophobie est sans doute la haine de l'autre. Remarque :l'altérophobie n'est pas le contraire de l'haltérophilie.
Autrement, on peut donner cet autre exemple, toujours dans le domaine linguistique : Depuis quand le français existe-t-il ? Depuis le jour où son altérité et sa spécificité, dues à son développement interne, sont reconnues et désignées (Users point libero point it, non daté).
Étymologie : XVIIe siècle : qualité de ce qui est autre. Latin alteritas : différence. Alter : l'un des deux, autre.
Alternatif, ~ve (néo-crétinisme) : de rechange, de remplacement, de substitution, pour remplacer, différent, voire nouveau ou novateur.
Et il n'y a pas d'offre alternative sur d'autres chaînes.
A terme, nous courons le risque d'une rupture socio-culturelle, déjà visible via les langages alternatifs (banlieues). Alternatifs ? Comme le courant ? Et pourtant, certains
banlieusards (2) n'ont pas l'air d'être au courant des faits culturels.
Quand on parle de
presse alternative, ou de
journalisme alternatif, il s'agit de presse ou de journalisme parallèles, le plus souvent sur internet, et qui diffusent des informations le plus souvent vraies, à l'opposé de la grande presse, reconnue, presse dite «
mainstream ».
ℜappel : alternatif veut normalement dire 'qui présente une alternance', 'qui va dans un sens, puis dans le sens opposé', comme le mouvement d'un balancier : courant alternatif. Il s'agit toujours de choses ou de sens qui vont par
deux, et non de multiples provenances, comme les ignorants, inspirés par les Anglo-Américains, le pensent.
Étymologie : venant de 'alter' : l'un des deux, l'un l'autre.
Alterum de duobus : de deux choses l'une.
Alternative (néo-crétinisme) : signifie au départ choix entre
deux possibilités. S'emploie maintenant dans le sens de choix, de décision, d'option, de solution de rechange, voire de solution tout court, possibilité, et beaucoup de personnes parlent gaiement de
plusieurs alternatives à un problème, comme dans cet exemple :
Cerné de toutes parts par l'opinion publique et ses élus au Congrès, George W. Bush n'a plus beaucoup d'alternatives. De toute façon, il n'a jamais eu vraiment de grands moyens. Et en mai 2011, à grand renfort de tambour et même de trompette, cette annonce par les journalistes de l'honorable
french TV à longueur de journée :
L'Allemagne annonce la fin du nucléaire, les centrales vont être fermées. Il va falloir trouver une alternative. Étant donné qu'une alternative est le choix entre
deux possibilités, le choix est maigre pour nos excellents amis outre-Rhin. Autre exemple, pêché dans Vingt Minutes point fr :
La Bred proposera également une troisième alternative dans quelques temps, «la clé USB Ipab».
Trois alternatives

Qui dit mieux ? C'est Yahou :
Parce que Noël ne rime pas toujours avec festivité, découvrez 5 alternatives au traditionnel réveillon. Là, il y a cinq alternatives ; de mieux en mieux, c'est très riche. Encore un exemple ?
Pendant que nous améliorons Maps, vous pouvez essayer des alternatives en téléchargement des applications [...]
ou utiliser les cartes de Google ou de Nokia. Noter l'expression « en téléchargement », sans doute dans le sens de « en téléchargeant ». Dans les exemples cités plus haut, le mot
alternative est une importation frauduleuse de l'anglo-américain.
Étymologie : voir rubrique précédente.
AM ~ PM (latinisme / anglicisme : ante meridiem, post meridiem, prononcés à l'anglaise eɪ-em, pɪ-em) : avant midi (le matin donc) et après-midi. Dans beaucoup d'écrits on voit maintenant ces graphies angloïdes. En français, on peut dire à huit heures du matin , ou à huit heures du soir sans trop craindre le ridicule et avec des chances d'être compris. Les notations AM / PM, bien qu'empruntées au latin, sont strictement anglo-américaines, et donc à bannir.
Étymologie : meridien, du latin meridies (meri-dies : moitié du jour) : midi. Ante : avant, et post : après.
Amalgame : ce mot, très fréquemment utilisé par toutes sortes de personnes (journalistes, hommes politiques, etc.), désigne le fait d'associer, de rapprocher, de comparer abusivement des personnes, des groupes ou des actions de nature différente.
Les associations de psychiatrie dénonçaient en 2006 un amalgame entre « maladie mentale » et « délinquance » (Didaquest point org, 08.02.2009). Ou bien :
On reproche à certains media de pratiquer un amalgame entre « chômeurs » et « fainéants », en sous-entendant que tous les chômeurs sont responsables de leur situation (Wikipédia). Ou enfin :
Les familles du jihadiste Amedy Coulibaly et du policier tué Ahmed Merabet se sont rejointes samedi dans un appel, chacune de leur côté, à refuser tout "amalgame" entre les attentats et la religion musulmane (Le Point point fr, 11.01.2015). C'est bon à savoir : un islamiste n'est pas un terroriste. Accuser quelqu'un d'
amalgame est un procédé très simple et très utile pour le marquer du sceau de la honte, pour le
stigmatiser.
ℜappel : Amalgame signifie normalement : mélange (d'ingrédients), alliage (de métaux). Origine alchimique. Le fait que les partisans de la néo-langue se soient emparés de ce vieux terme pour signifier « rapprochement abusif » est la preuve que ceux qui utilisent ce terme ne connaissent rien au sens des mots : amalgamer, ce n'est pas rapprocher, c'est incorporer. Quoiqu'on dise, en français familier : mettre tout le monde dans le même sac, expression qui pourrait être un équivalent de
faire un amalgame.
Verbe correspondant :
amalgamer, comme dans cette exemple : «
Attention de ne pas amalgamer, de ne pas stigmatiser nos compatriotes qui sont français d'abord avant d'être musulmans » (Rachida Dati à propos de l'assassin musulman de trois militaires français, de trois enfants juifs et d'un rabbin en mars 2012). On doit supposer que le verbe
amalgamer est ici intransitif (= faire un amalgame) et non transitif. Dans l'art culinaire, amalgamer un ingrédient à une préparation, c'est l'ajouter, l'incorporer à cette préparation, c'est le mélanger avec cette préparation.
Ces crimes odieux ont été commis par quelqu'un qui est d'abord Français,
et qui est aussi de confession musulmane ; mais ça, c'est sans doute un « détail ».
On voit ici l'art de faire un amalgame (tueur = Français)
pour éviter un autre amalgame (tueur = musulman)..
«
PADAMALGAME » est devenu un slogan à la mode : après l'affaire Mérad, après la tuerie du Musée juif en Belgique, après les tueries de Paris en janvier 2015, ou tout acte de barbarie commis par nos compatriotes et néanmoins amis islamistes. Même quand les forfaits sont perpétrés par des islamistes étrangers sur un sol étranger (Congo, Nigéria, Syrie, Yémen, ou toute autre riante nation), on est prié de respecter le mot d'ordre «
padalmagame », car ce sont en fait les véritables musulmans du monde entier qui sont les victimes, qui sont pris en otages (sic) par des vilains pas beaux qui trahissent l'islamisme.
Étymologie : de l'arabe
عمل الجماع ʿamal al-jamāʿa : œuvre de l'union charnelle, coït l'analogie étant fréquemment utilisée par les alchimistes entre l'union charnelle et la combinaison entre le mercure et les métaux. Vieux vocabulaire de l'alchimie revenant pour désigner un phénomène actuel.
Amener : incorrection de langage, devenue trop fréquente, pour signifier apporter . Il avait alors été prévu que les élèves disposant déjà d'une tablette de la gamme Apple pourraient l'amener en cours (la tribune point fr). Noter, en plus, l'emploi d'une forme passive (Il avait alors été prévu) au lieu d'une forme active ; et aussi l'expression disposant de, au lieu de possédant ou ayant.
Étymologie : amener, c'est mener à, en parlant d'êtres animés. Latin mino, minatum, minare : pousser devant soi (des troupeaux).
Amérique (
Nouveau monde ou
empire du Soleil couchant) : continent situé à l'Ouest de l'Europe qui est, elle, appelée le Vieux continent. Découverte vers l'an mille par le Viking Leif Ericsson (pas de téléphone portatif à l'époque !), elle a été redécouverte en 1492 par Christophe Colomb, qui cherchait la route des Indes. Ce qu'on appelle maintenant l'Amérique, c'est l'Amérique du Nord, ou plus exactement les Étazunis d'Amérique du Nord. En l'état actuel des choses, les États-Unis d'Amérique du Nord ne sont qu'une province de l'État d'Israël.
On appelle
Américains des populations vivant en Amérique, et surtout sur le territoire des Étazunis et qui constituent la plus grande nation criminelle de l'histoire. Leur état d'esprit n'est pas très évolué. Le fait d'avoir élu deux fois George Bush fils comme président (= chef de tribu) (
★), puis Donald Trompe; celui dont on a pu dire qu'il est encore plus con qu'il paraît justifie amplement la dénomination d'Américons. Ces peuplades prétendent dominer le monde entier avec leur esprit mercantile et leur cynisme politique. On dit aussi des Amé-requins. Synonymes : Étasuniens ou Étazuniens. La graphie Américains, attestée dans quelques documents, est donc fautive.
(★) Dans le pays appelé « Franconie », les citoyens ont bien élu deux fois de suite un certain François Lemiteux puis François Fromage ou pire Emma Kron à la tête de l'État, prouvant ainsi qu'ils sont aussi cons stupides que les Américons.
Selon L'Express point fr : « A l'approche de l'élection présidentielle, plusieurs patrons américains ont adressé des consignes de vote menaçantes à leurs employés. Une pratique légale, en Amérique comme en France ». C'est le flou le plus total : qui sont ces patrons « américains » (du Nord, du Sud, d'Amérique centrale) ? En effet, les Étazuniens se qualifient eux-mêmes d'Américains, accaparant ainsi un continent entier pour leur seul profit. Un peu comme si les Français décidaient de s'appeller Européens, ou mieux Terriens. On appelle aussi les Étazuniens des Yankees (prononcer yankize). Mais cette dénomination s'applique surtout aux Étazuniens d'origine hollandaise, dont les tribus se sont établies dans le Nord-Est des Étazunis. Leur capitale était La Nouvelle Amsterdam, anciennement La Nouvelle Angoulême (★), devenue, on ne sait pourquoi, New York.
(★) C'est le navigateur florentin Giovanni da Verrazano, agissant pour le compte de François 1er, qui le premier jeta l'ancre à proximité de la baie de la future New York, avant de continuer sa route vers le nord. Il est le premier explorateur européen à découvrir le site de la future ville de New York qu'il baptisa Nouvelle-Angoulême en l'honneur de François Ier, duc d'Angoulême.
L'Amérique puisque tel est le nom consacré et les Américains détestent la France à qui ils doivent trois choses : 1. en partie leur indépendance (c'est grâce à l'aide de troupes françaises que les Étazuniens ont pu conquérir leur indépendance) ; 2. leur symbole, la statue de la Liberté ; 3. leur nom « Amérique », puisque c'est le Gymnase vosgien, à Saint-Dié (Vosges), qui a décidé de donner en 1505 le nom d'Amérique au Nouveau Monde, d'après les récits sur le Nouveau Monde du navigateur Amerigo Vespucci.
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On doit à la glorieuse Amérique le Coca-Cola, le Round-Up et le système Windows, trois produits de haute technologie qui ont répandu leurs bienfaits sur le monde entier. Et les Américains sont un peuple réputé pour son goût de la vitesse et sa faculté à brûler les étapes ; en effet, selon la parole attribuée à G. Clemenceau (d'autres l'attribuent à Oscar Wilde, d'autres à Einstein, d'autres encore à DSK), « Les Américains sont le seul peuple à être directement passé de la barbarie à la décadence sans avoir fait l'expérience de la civilisation ».
La politique des Étazunis : Poussez-vous de là, que je m'y mette !
Les Étazunis : un pays qui vit aux crochets du monde
Avec l'aimable autorisation du dessinateur CHAPATTE
© Chappatte - www.globecartoon.com/dessin
Le site de Chappatte
A l'instar des Shadoks, qui ne connaissaient que quatre mots (GA, BU, ZO et MEU), les Américains ne connaissent eux aussi que quatre mots de base : FUCK, COOL, WAOOH et OK, qu'il faut prononcer : 'feuk' 'coule' 'waou' et 'hoquet'. Ce dernier mot (OK), malgré sa brièveté, est le plus compliqué de la langue puisqu'il se prononce en deux syllabes. Ces quatre mots servent aux Américains à décrire toutes sortes de situations humaines. Comme pour les Shadoks, le cerveau des Étazuniens n'est muni que de quatre cases, dont une est souvent bouchée, ce qui fait que la plupart du temps ils n'utilisent que trois mots : fuck, waooh et OK. Ou bien fuck, cool et OK... Etc. Coïncidence étrange : il y a quatre « briques » de base pour construire le code génétique : A, C, G et U, mais ces quatre briques ne correspondent pas tout à fait à Ga, Bu, Zo et Meu. On peut même dire qu'elles ne correspondent pas du tout. Ce qui fait que les Américains apparaissent comme des loupés de l'espèce humaine (Cf. George Bush le Jeune, Donald Trump, etc.).
Principe des Américains : « Tout ce qui n'est pas américain, ami ou ennemi, peut et doit être écrasé ».
Selon les Étazuniens, le saumon d'origine française provoquerait le cancer car il serait hautement toxique. C'est ce que l'on appelle de l'intox. Il est bien loin le temps où Thomas Jefferson disait : « Tout homme a deux pays, le sien et la France » (cet apophtegme est encore valable pour certains non-Européens). La politique systématique consistant à infliger depuis 2008 - 2009 d'énormes amendes (en milliards de dollars) aux sociétés européennes et étrangères (banques, industriels...) est une preuve de la volonté de la part des Étazunis de casser l'Europe et le reste du monde, en leur déclarant une guerre économique à outrance. Ceci est particulièment vrai depuis Donald Trumpf. Voir
Étazunien, Étazunienne.
Étymologie : Amérique, du navigateur italien Amerigo (Améric, en français) Vespucci, qui parla du « Nouveau monde » à propos des Amériques, alors que Christophe Colomb pensait, lui, avoir découvert les
Indes orientales d'où la dénomination d'
Indiens donnée aux habitants des Amériques. Christophe Colomb donnera quand même son nom à la Colombie. C'est un cercle de géographes et de cartographes à Sant-Dié (Vosges), le
Gymnase vosgien, qui proposa de nommer « Amérique » le Nouveau Monde décrit par Amerigo Vespucci. L'Amérique doit en quelque sorte son nom à la France.
Ami, amis : il faut comprendre cette antiphrase dans le sens d'adversaire(s) ou d'ennemi(s) : «
un ami de trente ans », «
nos amis Anglois », «
Nos amis arabes sont intimement convaincus que nous ne savons pas ce que nous faisons » (un ambassadeur étazunien). Cependant, quand des états abritent des terroristes de façon trop voyante, même pour la CIA, alors là, on parle d'
états voyous (« rogue states »). Voir rubrique suivante et aussi
Voyou.
Adjectif :
amical. Exemple relevé sur internet :
En cas de besoin, n'hésitez pas à nous contacter, un accueil amical vous est réservé. Bon shopping! Il y a aussi des accueils inamicaux, mais ça, c'est pour les Anglais ou les ennemis.
Étymologie : du latin amicus. Verbe amo, amare : aimer, d'où vient amour ; cf. amor et amar en espagnol, amore et amare en italien. Le futur indicatif du verbe latin amare a toujours fait rire les potaches : amabo, amabis, amabit...
Amis : Une nouvelle conception des amis et de l'amitié, propre à la vacuité anglo-américaine, est née nouvellement sur l'internet grâce aux réseaux comme
Face-Book : on appelle
ami un simple contact virtuel, qui peut être faux ou mensonger. C'est ainsi que la sénatrice Hillary Clinton au premier juillet 2007 comptabilisait 52 472 «
amis » et son concurrent démocrate Barack Obama rassemblait, lui, le nombre imposant de 128 859 «
amis ». Quant à l'ectoplasme qui se fait appeler « Lady Gaga », il compterait dix millions d'amis sur Face-Book ! [ juillet 2010 ]. On arrive même à des aberrations du genre suivant :
L'étude précise ainsi que 92% des parents utilisateurs du réseau social [Face-Book]
sont "amis" avec leurs enfants. Règne de l'illusoire, du virtuel, de la « Mâyâ » (le monde des illusions), ces réseaux virtuels attirent de plus en plus de monde, dans un désir de se faire voir et se faire valoir, et où la véritable amitié n'a pas de place.
Étymologie : voir rubrique précédente.
Amour (
au premier regard) : c'est nouveau, et c'est enfin sorti ! Entendu à la
french TV (vendredi 24.09.2010, NCIS) :
l'amour au premier regard. Le “ coup de foudre ” n'existe plus en français, mais grâce aux traducteurs de Séries B, il est directement calqué de l'anglois
love at the first sight. On ne sait même plus aimer ni baiser en français (ni même en parler, d'ailleurs).
On connaît le potage instantané ; Yaourt pour elles a inventé l'
amour instantané, témoin cet exemple :
C'est le concept de passion fulgurante ou l'amour instantané. Apparemment, le pittoresque « coup de foudre » n'existe plus. Voir
Love,
Sexe. L'illustration ci-dessous montre, fait rare, et il faut le signaler , l'amalgame entre deux expressions, l'une française, l'autre anglaise. A signaler que l'édition du « Huffington Post » ne porte pas ce titre.
Coup de foudre au premier regard ; une expression
française accolée à une expression anglaise.
Étymologie : voir plus haut
Ami.
Anacoluthe : c'est une rupture de construction dans une phrase. Tout le monde connaît la fameuse anacoluthe dans une fable de La Fontaine,
Le Vieillard et les trois jeunes hommes :
Et, pleurés du vieillard, il grava sur leur marbre
Ce que je viens de raconter.
En raison du manque de logique de beaucoup de personnes et de rédacteurs, cette construction fautive se rencontre assez souvent :
Malgré ses efforts pour tout faire disparaître, ils ont pu retrouver des taches de sang. Ses représente un assassin, ils représente les enquêteurs de la criminelle. Ou bien :
Retrouvée morte dans on (sic)
appartement parisien, le sort de Daul Kim avait ému la bulle mode (Yaourt pour Elles, 20.07.2012). Ou encore :
Quant à Mathilde, si elle n'ose pas faire allusion à votre cuisante humiliation, faites également celle qui ne s'est rendue compte de rien (Terra femina point com, 17.02.2013). La construction de cette phrase est tellement bancale qu'elle en devient incompréhensible. Encore un exemple :
Fermé aujourd'hui aux Etats Unis, c'est en France que les américains dégustent les cookies Laura Todd (Vingt Minutes point fr, 15.03.2013). Loteur a beau eu vérifier dans les phrases précédentes à quel substantif masculin aurait pu rapporter le participe
fermé, il n'en a pas trouvé. Remarquer le a miniscule (américains) au lieu d'Américains.
Étymologie : du grec
ανακολούθος (anacolouthos ; ανα (ana) signifiant sans) : sans suite.
Analyser : décomposer un tout en ses éléments de manière à le définir clairement. Cette définition, claire et lumineuse, semble ne pas correspondre à l'emploi qu'en a fait un néo-rédacteur de Télé-Loisirs point fr : « En plongeant j'ai atterri sur la face donc j'ai fait un bon plat sur l'oeil et ça m'a vraiment claqué le sinus et l'orbite », analyse Patrick Puydebat. Analyse ? Pourquoi pas simplement 'explique' ? A moins que ce ne soit de l'ironie (sait-on jamais ...)
Étymologie : analyser, d'après analyse, emprunt au grec ανάλυσις (analysis), attesté depuis Aristote au sens de dissolution.
Anaphore : une anaphore est une figure de style qui consiste à répéter un mot ou une expression au début de chaque proposition d'une phrase : Rome, l'unique objet de mon ressentiment, Rome à qui vient ton bras d'immoler mon amant ... (Corneille, Horace). Ou bien : « Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! » (Ch. de Gaulle).
Le 3 mai 2012, lors du débat télévisé entre N. Sarkozy et Fr. Hollande, ce dernier usa d'une anaphore en répétant quinze ou seize fois : Moi président, ... Fr. Hollande doit, paraît-il, en partie son élection grâce à cette figure de style. Nous avons donc un président stylé, quoiqu'en disent les mauvaises langues qui le prétendent « normal ».
Étymologie : du grec αναφορά (anaphora) [ανά (ana) au sens d' « en haut », « de nouveau »] : littéralement : porter en haut, action d'élever, d'offrir ; d'abord attesté au sens d'offrande d'un sacrifice à Dieu, puis au sens de partie centrale, sacrificielle de la messe. Au sens médical (1838) : évacuation par le haut, vomissement. L'anaphore considérée comme un vomissement verbal ?
Anarchie : synonyme de désordre ou de contestation violente de l'ordre établi dans la bouche des néo-crétins néo-libéraux :
L'anarchie, c'est quand on casse tout. Quand un bien-pensant veut
stigmatiser (dénigrer, rabaisser) un groupe ou une situation qui conteste sa conception de l'ordre, ou qui ne correspond pas à sa conception, il déclare avec véhémence :
C'est l'anarchie !, ce qui dans son esprit signifie que c'est le
bordel, la confusion, le désordre. Pour la plupart des gens, l'anarchie c'est l'
ochlocratie (la loi de la populace).
Or, selon Élisée Reclus, «
l'anarchie est la plus haute expression de l'ordre ». De l'ordre, oui, mais de l'ordre libertaire, qui n'a rien à voir avec celui des néo-libéraux (= partisans du capitalisme à l'anglo-saxonne, sans pitié aucune pour les travailleurs). L'anarchie, c'est la liberté pour tous, l'égalité de tous, et le bien-être pour tous. Rien à voir avec le chaos démentiel que redoutent les merdias et les hommes politiques véreux.
Substantif :
anarchiste, diminutif
anar : partisan de l'anarchie. Pour les esprits bien-pensants, un anarchiste est un fauteur de trouble, un fouteur de merde, un poseur de bombe, qui conteste violemment la société, bref un asocial, un « sociopathe », comme on dit dans les séries B étazuniennes.
Des anarchistes italiens ont proféré des menaces contre le chef du gouvernement Mario Monti dans une lettre adressée à deux journaux du sud du pays.
Adjectif :
anarchique, mot qui dans l'esprit des locuteurs modernes doit signifier 'chaotique', 'bordélique', 'incohérent', 'désorganisé', 'qui n'a aucun ordre', 'qui n'obéit à aucune règle'... Exemples :
Halte au développement anarchique des Centrales thermiques au gaz en France. Ici
anarchique signifie incontrôlé. Ou bien :
Les mesures répressives prises par les autorités dans le cadre de la lutte contre l'habitat anarchique en 2011 ont abouti à la destruction de 7.000 logements non-réglementaires dans les villes d'Agadir, El Jadida, Safi, Tanger, Salé et Mohammedia. Ici
anarchique signifie non-réglementaire. Encore un exemple :
Au vu de l'évolution importante du stationnement anarchique autour du marché des Couronneries, les dimanches matin notamment, une campagne de verbalisation sera lancée à partir du dimanche 29 avril. Ici
anarchique signifie non-autorisé. De nombreux exemples peuvent être pêchés dans la presse écrite ou télévisée.
Loteur subodore que la péjoration des termes
anarchie, anarchique va dans le même sens que pour
populisme, populiste. Tout ce qu'un État ou les autorités ne peuvent maîtriser est systématiquement déprécié : c'est un principe élémentaire de la
novlangue, et de la politique.
Étymologie : du latin anarchia, venant du grec
αναρχία : absence de chef, état d'un peuple sans chef. L'étymologie grecque est cependant mise en doute. Quant à loteur, il avoue sans vergogne ses penchants anars.
Âneries : les journalistes et présentateurs de télévision sont les spécialistes incontestés d'énormités et d'âneries langagières. Un journaliste annonce : « Pyralène Ségal est devenue spécialiste du grand écart » ; sa collègue poursuit sans sourciller : « Cet appel au centre de la part de Pyralène Ségal constitue ... » etc. (loteur a l'esprit mal placé). Ou bien « Le mime Marceau était le porte-parole mondial d'un art nouveau, – celui du mime » (voilà qui laisse sans voix). L'esplanade des Invalides a été choisie par les personnes sourdes et mal-entendantes pour se faire entendre. Ou bien encore cette phrase tirée d'un article de lexpress point fr : Selon nos informations, l'agenda de Liliane Bettencourt mentionne un rendez-vous entre Nicolas Sarkozy et son mari André. Que le Président Sarkozy soit marié à un certain André, voilà qui est étonnant. Ou encore : « Birmanie : la junte veut étouffer les monastères dans l'œuf » (ça va donner des bonz-œufs, peut-être ?) Dans la même lignée : Le "candidat sortant" a prédit un marasme comparable à l'Espagne en cas de gestion socialiste (Yaourt! actualités, reprenant une dépêche de l'A.F.P.) Marasme comparable à celui de l'Espagne, peut-être ? Et puis, pourquoi mettre candidat sortant entre guillemets, puisque c'est l'expression consacrée ? Tiens, un jeu de mots de journaliste : [après une gigantesque panne de courant] l'électricité est revenue au compte-goutte.
Ou cette phrase extraite d'un article de 20minutes.fr, à propos d'une femme assassinée : Son véhicule, ainsi que ses affaires personnelles étaient toujours dans l'appartement . Elle vivait dans un garage aménagé en appartement, sans doute ? Ou ce titre dans l'excellent Yaourt! : Le drôle d'amour de Kadhafi. On pourrait s'imaginer quelque perversité tordue ; hé non, il s'agit de l'admiration érotique envers Condoleezza Rice, qui est une jolie femme. Qu'un penchant érotique envers une jolie femme soit qualifié de « drôle d'amour », voilà qui est plutôt drôle. Ou enfin cette déclaration de François
Hollande (ancien président de la République dite française) en mai 2017 : « Je laisse la France dans un état bien meilleur que celui que j'ai trouvé » [sic]. Mieux que dans les W.C. publics donc, où l'on est prié de laisser les lieux dans l'état dans lesquels on les a trouvés.
Étymologie : du latin asinus, âne (l'animal et l'insulte). Proverbe : Asinus asinum fricat (les imbéciles se félicitent entre eux), attitude typique des gens de télévision.